Il y a aussi le bouche à oreille, nourrit par notre environnement.
Enfin, il y a l'opportunité de l'offre : telle activité se trouvant à
proximité on se laisse parfois tenter en se disant pourquoi pas.
Comme on le voit, le milieu agit de façon évidente sur nos choix.
En ce qui concerne l'aïkido, étant donné qu'il n'y a pas de compétition
donc pas de médailles, ça ne génère pas de flot de fric comme dans les sports
et ça n'intéresse pas les médias.
L'activité est donc toujours restée plus ou moins "confidentielle"
aux yeux du publique, bien qu'ayant toujours plus de pratiquants.Comme pour d'autres activités, la multiplicité des lieux d'entraînement joue aussi un rôle prépondérant dans nos choix.
Il est rarement fait une étude de marché avant d'ouvrir "un club",
celui-ci étant souvent créé par passion et animé bénévolement. Le nombre
d'adhérents et son succès futur sont donc aléatoires.
De cette brève analyse on peut conclure qu'un pourcentage minime se dirige
vers l'activité "aïkido" par conviction, le choix pour cette
discipline résultant souvent d'une quantité de hasards et non par conviction.
Cela explique qu'il y a beaucoup de pratiquants qui ne sont pas faits
pour l'aïkido mais demeurent néanmoins dans ses rangs et finissent parfois par le
polluer de l'intérieur.
L'aïkido est un art martial traditionnel japonais, c'est à dire un art
issu d'une culture qui n'est pas occidentale.
Si sa pratique est abordée avec une vision consumériste, à
l'occidental, et uniquement en tant qu'activité (qu'elle soit "sportive"
ou "de loisir") elle est immanquablement dénaturée et devient superficielle
puisqu'amputée des 9 dixièmes de ses valeurs. Pire, on assiste à un aïkido mutant, comme le décrirait un darwinien.
Un aïkido mutant peut il encore être qualifié d'aïkido ?
C'est ce que veulent faire croire les fédérations sportives depuis qu'elles ont tenté de s'en emparer, c'est à dire dès son apparition en France.
Fort heureusement, certains pratiquants authentiques et clairvoyants n'ont pas accepté cette appropriation contre nature et ont œuvré pour conserver un aïkido tel qu'il a été conçu par le génial Ueshiba Morihei. Pour le différencier facilement de la horde, le qualificatif "traditionnel" y a été adjoint. C'est un paradoxe, car c'est plutôt l'aïkido pratiqué au sein de fédérations qui aurait du être débaptisé.
Comme on le voit, il n'est pas facile de s'y retrouver pour les postulants
aïkidoka, d'autant que la confusion est savamment entretenue pour des intérêts
liés au pouvoir ou à l'argent.
De surcroit, les postulants n'étant souvent animés dans leurs choix que
par des motifs très éloignés de l'essence de l'aïkido, il ne sera permis qu'à peu
d'entre eux d'accéder à un aïkido authentique.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire