21.4.12

Tout fout le camp


Encore une fois, on peut s'apercevoir que les pratiquants d'aïkido n'échappent pas aux travers humains qui suivent eux aussi l'évolution de nos sociétés.
Le respect d'une parole donnée, la bienséance et le savoir vivre (y compris hors du cadre de la pratique), tout cela est grignoté d'année en année et dans l'indifférence totale d'une majorité.
Ce sont pourtant des éléments qui conditionnent la qualité des relations.
Celles-ci devraient être particulièrement harmonieuses si elles étaient dans le prolongement de notre étude de l'aïkido.
Malheureusement  beaucoup d'aïkidokas engrangent de nobles principes sur les tatamis et s'empressent de les oublier dès qu'ils quittent leur dojo.
Dès lors à quoi leur servent l'étude de l'aïkido si ça se résume au seul apprentissage de techniques de combat qui ne leur serviront sans doute jamais ?!
Notre discipline n'est pas que cela.
Sans "tomber" dans l'utopia, on pourrait espérer que l'étude de notre art martial conduise au respect des bases constituant les relations humaines mais ce n'est pas le cas pour 90 % des pratiquants.

Pourrait-on ici en profiter pour rappeler les 7 vertus du budo :
  •       Jin : bienveillance, générosité. Il ne faut jamais causer de trouble ou de peines inutiles dans le but d'attirer l'attention sur soi. 
  •          Gi : honneur, décision juste, justice. Le sens de l’honneur passe par le respect de soi et des autres. C’est être fidèle à sa parole, à ses engagements, aux choix de son dojo, de son professeur...
  •       Rei : courtoisie, étiquette, respect
  •       Chi : sagesse, intelligence
  •       Shin : sincérité. La sincérité est impérative dans l’engagement martial : sans elle la pratique n’est que simulation et mensonge, tant pour soi-même que pour les autres. L’engagement doit être total, permanent, sans équivoque car nous savons tous que l’illusion ne peut perdurer longtemps devant les exigences et le réalisme de la voie.
  •       Chu : loyauté. Une valeur en voie de disparition dans notre société contemporaine, alors même que cette valeur est le ciment indéfectible de nos disciplines martiales. Le Budoka s’engage à une fidélité totale et à un respect loyal des règles internes envers son Maître et son école. C’est là le reflet de la rectitude du corps et de l’esprit du pratiquant.
  •       Koh : piété au sens de respect profond et authentique des bases des pratiques martiales

4.4.12

Humilité et ego

Un stage réunit des pratiquants de tous horizons qui pour beaucoup ne se connaissent pas. Comme c'est aussi un échantillon de notre société, on y trouve toujours 3 % de "monsieur je sais tout" ou d'abrutis que l'aïkido n'a pas soignés et ne soignera jamais. Le plus désolant c'est qu'on ne leur a pas transmis l'humilité et que - pire - certains ne peuvent s'empêcher de se substituer au maître animant le stage, comme s'ils étaient investis d'une délégation quelconque. C'est ainsi qu'ils prodiguent conseils et directives verbales à leurs partenaires, souvent totalement mal t'a propos et détruisant ainsi le travail de l'animateur. Cette attitude, outre qu'elle est en totale opposition avec l'étiquette, est de nature à déstabiliser les pratiquants honnêtes qui sont venus participer au cours d'un maître et non celui d'un obscure pratiquant inscrit dans un quelconque dojo, tout comme l'ensemble des stagiaires. Comme on juge aussi un professeur au travers ses élèves, on peut s'interroger sur la qualité de l'enseignement qu'ont reçu de tels personnages. Cela permet néanmoins de pointer les dojos qu'il faut éviter...