13.11.13

Aïkido, grades et évaluations

Mon 1er prof d'aïkido quand je me suis réellement remis à son étude en 1981, ne m'a enseigné qu'une année.
Officiellement, il n'était "que shodan". Pourtant il m'a énormément transmis, notamment par son humilité et au travers les principes philosophiques de l'aïkido.
Lors de stages nationaux ou internationaux auxquels parfois je participais modestement, il était fréquemment choisi comme partenaire, notamment par Me Sugano. 
C'est dire à quel point "le grade" importe peu et ne fait nullement la valeur d'un pratiquant, dans un sens comme dans l'autre.
En ce qui le concerne il n'a jamais revendiqué un titre quelconque et pourtant je sais que sa culture de l'aïkido et son niveau technique sont sans rapport avec un 1er dan, qui aux yeux de bien des pratiquants pourrait paraître désuet.
Le décalage est tel que, quel que soit le mode d'attribution ou d'obtention, cela ne peut qu'interpeler un pratiquant observateur.
Ce phénomène vaut pour tout l'univers de l'aïkido.

Pour des raisons physiques, ce professeur ne pratique plus depuis de nombreuses années.
Il n'empêche qu'il est resté aïkidoka dans l'âme ; nous continuons (32 ans après) d'échanger des points de vue, ses avis demeurant souvent très pertinents malgré nos chemins très différents.
On rencontre peu ce type de profile aujourd'hui et c'est dommage car très enrichissant.

Nul ne détient La Vérité en aïkido puisque c'est un art.
Cela inclut des approches et des interprétations infinies, donc des choix.
Enfermer l'étude de l'aïkido dans un catalogue quel qu'il soit conduit à l'appauvrir et réduit nos libertés.



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