19.11.13

Club ou dojo, ce qu'il est bon de savoir...

Comme dans beaucoup de régions en France, il existe 11 clubs d'aïkido dans la région de Montluçon mais il n'y a qu'un seul dojo traditionnel (http://taamtam.dojo.free.fr), c'est-à-dire un lieu où l'on étudie en tenant compte du contexte oriental de la discipline et où l'on n'apprend pas uniquement un catalogue de techniques. S'il suffisait d'apprendre des techniques, bien d'autres disciplines offrent la même chose, jiujutsu, hapkido, vietvo, kravmaga, self défense, close combat, hapkido, etc. etc.
Mais l'aïkido est loin de n'être que cela et nous considérons nous, que les techniques ne sont que des outils. Pour neutraliser un adversaire, l'essentiel de l'apprentissage se situe dans les placements et l'appréciation  du contexte : distances, vitesses.
Seule cette approche traditionnelle, qui est le fondement même de l'aïkido tel qu'il a été conçu, peut prétendre conduire à une authentique pratique.
Tout détenteur d'une licence sportive d'aïkido ne peut donc affirmer être un véritable aïkidoka.
Un papier ou des mots ne pourront jamais remplacer un savoir, que seul un maître authentique est en mesure de transmettre.
Un papier délivré par une instance étatique n'a rien à voir avec un art martial traditionnel japonais.
Les pratiquants qui apprennent dans un cadre traditionnel sont souvent passés auparavant par des clubs sportifs et sont en mesure d'en apprécier les différences.
Par contre, les pratiquants qui n'ont jamais pratiqué que dans des clubs de fédération ignorent à quel point leur étude est éloignée du génial aïkido tel qu'il a été conçu.
On pourrait dire que c'est dommage pour eux mais après tout, le jugement étant l'une des premières qualités exigées d'un budoka, on a aussi l'aïkido que l'on mérite.
Souvent aussi, les pratiquants recherchent la facilité en s'inscrivant dans le club du coin.
Et par ignorance et/ou par paresse ils ne se fient qu'à l'enseigne, qui indique généralement "club d'aïkido" ou "association sportive d'aïkido", ce qui devrait encore plus inciter à les fuir.
Car un dojo traditionnel est à l'opposé du concept sportif et son fonctionnement ne saurait s'apparenter à ce type d'établissement.    
Ces enseignes sont révélatrices de l'aïkido (ou prétendument aïkido) qu'on y enseigne : aucune connaissance liée à la culture orientale et un apprentissage de techniques à la suite l'une de l'autre (typique d'un enseignement occidental), sans que jamais elles soient utilisables dans un contexte de tous les jours hors tatamis.
Bien peu s'interrogent et la plupart s'en satisfont car ils considèrent leur pratique comme un passe-temps, une gymnastique, une jolie chorégraphie s'apparentant au commun taïchi ou à la capoeira.
Ces pratiquants là n'auront jamais qu'un aperçu très sommaire de notre discipline et n'aborderont jamais l'aïkido véritable.
C'est la masse des pratiquants, celle que les fédérations passent leur temps à bichonner à l'aide de sucettes (les grades) afin d'en attirer le plus grand nombre.
La quantité justifie leur fond de commerce et tous les moyens sont bons pour appâter.
Le nombre de licenciés est leur principal moteur et peu importe si la discipline enseignée est complètement dénaturée puisque la majorité des pratiquants s'en contente.
C'est comme les fastfood : tout le monde sait à quel point c'est mauvais (au gout et pour la santé) et pourtant leur multiplicité fait à tel point partie du paysage qu'on s'y habitue et qu'on finit par ne plus se poser de question.
L'être humain aimant imiter plus que de sortir naturellement du lot, il fait ce qu'il pense que la masse fait. Quelle facilité de laisser les autres penser pour soi !
Ces 99 % de moutons se retrouvent dans l'univers de l'aïkido, comme on les trouve partout.
Mais le 1 % pensant par lui-même peut être tenté de connaître une pratique traditionnelle et non celle d'un club de sport relié à un club franco-français.



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