24.10.12

"Portes ouvertes" et "essais gratuits"

Les vrais aïkidokas savent pourquoi ils sont là et le professeur leur consacre tous ses efforts. Les indécis et ceux qui ne savent pas ce qu'ils veulent sont effectivement des pertes de temps pour tout le monde et on peut finir par se demander s'il est bien judicieux de continuer à proposer "des essais gratuits".
En outre cette porte ouverte sur le dojo offre aux esprits pervers un libre accès à nos spécificités et on ignore l'usage qui est fait des renseignements glanés par ceux qui ne reviennent jamais alors même qu'ils ont emporté fiche d'inscription et tracts.
En résumé faut-il s'exposer ou risquer de passer pour sectaire ?
J'ai connu bien des dojos où l'accès était absolument interdit aux visiteurs et aux curieux et la porte était verrouillée de l'intérieur dès le début du cours (y compris d'ailleurs pour les malheureux retardataires).
On ne peut plus agir ainsi à notre époque car le respect, la tradition, l'étiquette mais aussi "les contraintes de la vie moderne" sont de plus en plus en décalage avec ces exigences, qu'on le veuille ou non.
Quand on crée un nouveau dojo il est vital de s'ouvrir afin de le faire connaître, ne serait-ce que pour exister. Cela conduit à des situations qui finissent par être pesantes et nuisent à notre pratique et à l'image de la discipline.
Toujours ce Yin Yang...

1.10.12

Pourquoi le terme "club" ne peut être appliqué à l'aïkido traditionnel

On peut lire sur Wikipedia :
"Un club est une association regroupant des membres partageant des intérêts communs. Ainsi, un club sportif est une association favorisant la pratique d’un ou plusieurs sports".

Or notre discipline n'est ni un sport ni une association dans le sens où c'est à l'initiative d'un maître que le groupe tient son existence.
On dit d'ailleurs que l'élève n'est pas chez lui mais chez le maître et il lui demande d'entrer dans sa maison pour y recevoir son enseignement, ce que le maître peut refuser.
L'association ne peut donc être perçue que sous son aspect juridique et l'on devra adapter son fonctionnement de sorte que le maître (le professeur) ne soit assujetti à aucun pouvoir lié à cette forme juridique française. C'est ainsi qu'il doit rester libre de la forme et du contenu de ses cours et de son affiliation à un éventuel courant.
Il serait inconcevable que ses élèves puissent déterminer ses choix et il serait non moins aberrant qu'il soit contraint à une normalisation quelconque, l'aïkido étant avant tout un art.
Côté élève, rien ne l'oblige à accepter ce type de fonctionnement : il devra alors choisir un club et non un dojo traditionnel.