17.12.16

A qui profitent réellement les diplômes d'état et pourquoi le système est également entretenu hors fédérations

Même si l'on sait les dirigeants des fédérations très puissants, pourquoi pour autant n'avoir pas œuvré pour faire évoluer la législation ?
Pourquoi s'entêter à fuir tout lien avec elles ?
Il est aisé de tenir le sujet loin de soi quand on profite soi-même de ce système discriminatoire.
Explications...
Que ce soit dans des clubs affiliés à une fédération ou dans certaines écoles non affiliées à une fédération, de rares professeurs possédant un diplôme d'état (obtenu antérieurement par le truchement d'une fédé) perçoivent des rémunérations du dojo où ils enseignent, ce qui est normal.
Par contre on a vu aussi des salaires versés par des dojos "rattachés" aux mêmes professeurs alors qu'ils n'y mettaient quasiment jamais les pieds, pompant ainsi la trésorerie alimentée "par les naïfs pratiquants" auxquels on faisait croire en tous les bienfaits d'une structure "pyramidale".
Pour qui ce système est-il avantageux ?
Du vivant de Ô Sensei puis de ses élèves, cela pouvait se concevoir sur le plan de la transmission (et uniquement pour ce motif).
Mais il n'y en a quasiment plus de vivants aujourd'hui et le système est toujours tenu à bout de bras par une minorité, alors que les contenus des cours sont de plus en plus éloignés de l'aïkido d'origine (y compris de ses valeurs philosophiques) au fur et à mesure que les petits gourous locaux se multiplient, diluant ainsi le message initial de façon homéopathique...quand ils en sont encore capables !
Acculés devant ces faits indéniables on tente pitoyablement de nous argumenter "qu'il convient d'adapter l'aïkido traditionnel au monde moderne".
C'est absurde, c'est dire tout et son contraire dans la même phrase mais ça traduit bien ce qui se passe sur le terrain : "je vous ordonne de faire blanc mais moi je me réserve le droit de faire noir".
On veut vraiment nous prendre pour des burnes et pourquoi pas puisque la plupart des pratiquants-adhérents ne veulent rien savoir de coulisses susceptibles de ternir leur pratique.

Le fait de posséder un diplôme d'état autorisant une rémunération n'a aucune importance...aux dires de ceux qui le possèdent ! 
Pour les autres, on leur martèle qu'être professeur (même bénévole) est extraordinairement enrichissant, que cela fait progresser (ce qui est la seule chose de vraie), qu'il sera autonome et autres sornettes.
Il convient aussi de souligner cette subtilité : moins il y a de professeurs diplômés d'état (même au sein d'une structure non fédérée) et plus grosses seront les parts du gâteau des possibles rémunérations.


     


Des pseudo maîtres qui se font tout seul

Certains renient les grands maîtres (d'aïkido) qui leur ont tout appris en faisant croire à qui veulent les entendre qu'ils tiennent leur savoir de personne, comme s'ils avaient reçu de miraculeuses révélations.
En France c'est pourtant essentiellement Me Tamura qui a transmis (au travers la FFLAB puis la FFAB) l'aïkido tel qu'il a été conçu par Me Ueshiba Morihei (et non son fils).
En observant bien les films réalisés sur plus de 40 ans (et pour ceux qui l'auront si peu soit-il "côtoyé"), il est aisé de s'en rendre compte.
L'aïkido transmis par Me Tamura aux futurs professeurs qu'il a formés, a par la suite été plus ou moins bien interprété (voir déformé) tous n'ayant pas des capacités égales.
Bien que certains pratiquants choisissent leur professeur avec soin, l'apprentissage est souvent affaire de hasards et de rencontres plus que de choix.
Et parfois...



Dojo "autonome", un terme dissimulant en fait une Autorité insidieuse

Définition du terme "autonome" selon le Larousse :
"- se dit d'un territoire qui s'administre librement, se gouverne par ses propres lois.
- se dit d'un organisme qui gère lui-même les affaires qui lui sont propres.
- se dit de quelqu'un qui a une certaine indépendance, qui est capable d'agir sans avoir recours à autrui : individu autonome.
- dont l'évolution est réglée par des facteurs qui lui sont propres".
Même s'il est prétendu que c'est parce qu'il est "traditionnel" qu'il peut être autonome, il s'avère à l'expérience que le terme "autonome" est inapproprié et ne peut s'appliquer à un dojo d'aïkido appartenant à une structure et encore moins à celui qui en est le professeur.
Il est parfois avancé qu'être "autonome" n'autorise pas à faire n'importe quoi.
Cette expression floue permet en fait d'exercer des contrôles sous diverses formes et annihile la notion même de l'autonomie.
Le terme "autonomie" n'est pas seulement un séduisant argument de marketing s'adressant aux pratiquants soucieux de mise en valeur de l'individu, il permet aussi de mieux dissimuler l'Autorité ("le maître" et ses lieutenants, les sous-lieutenants, etc.) présente en permanence dans un système pyramidal





5.12.16

Aïkido traditionnel et sectarisme

Le parcours d'un pratiquant ne se limite pas au visible. Les rencontres, les recherches personnelles hors dojo, les échanges fortuits, les stages qui font se côtoyer des aïkidokas de tous horizons et d'expériences diverses, sont sources d'enrichissements parce que nous sommes tous différents et que c'est justement ce qui nous différencie les uns les autres qui nous apporte un plus. Les écoles qui fabriquent des clones en interdisant tout ce qui précède appauvrissent leurs élèves en les privant de liberté.
C'est ainsi que procèdent aussi les sectes en prétendant que leurs adeptes sont libres de leurs choix, argument éculé bien connu des psychologues.
Accueillir les bras ouverts des pratiquants d'autres approches ou fédérations (lors de stages) tout en s'opposant à l'inverse est d'une totale incohérence et révélateur d'un autoritarisme qui n'est pas acceptable.


Aïkido et réussite

Il est fréquent de constater que la vie sociale et professionnelle suivent la même courbe ascendante de progression que l'aïkidoka dans son étude.
Partant de là il est raisonnable d'attribuer à l'aïkido un effet moteur et un outil aidant à se réaliser.
Ou bien n'est-ce pas l'inverse : vouloir avancer dans la vie (suivre son chemin) et être séduit par la voie de l'aïkido ?
N'est-ce pas aussi pour cela que l'aïkido, art martial ouvert à tous, ne peut finalement convenir à to
ut le monde ?
Tout le monde n'est pas en capacité de choisir son destin, certains attendent qu'on choisisse pour eux et s'en contentent très bien.
C'est quasiment impossible en aïkido : on progresse obligatoirement ou on le quitte.
Chacun possède son propre rythme de progression, mais je n'ai jamais vu un pratiquant de longue date stagner dans sa maîtrise, même s'il est peu assidu ou peu investi.
C'est aussi cela qui fait de l'aïkido une discipline à part.


Course aux médailes et aux titres

Se fixer un objectif de grade ou de titre est le plus sur moyen de ne pas progresser en aïkido.
Pourtant certaines écoles ou fédérations (ou clubs) distribuent ce genre de satisfécits à tour de bras afin de conserver des effectifs, se vautrer dans les chiffres ou se vanter du nombre de gradés dans leurs rangs. Tous ces motifs n'ont évidemment rien à voir avec des niveaux réels.
La seule méthode pour évoluer et d'aller toujours vers une meilleure maîtrise
est tout simplement de faire de son mieux à tout instant, comme on doit le faire en toute chose hors dojo.
La recette est simple et c'est la seule que personne ne pourra jamais critiquer.
Parce qu'on n'est pas des clones, tout le monde n'a pas les mêmes capacités.
Mais nous sommes tous égaux devant l'effort de bien faire.
Le summum de la bêtise se dévoile parfois quand on ne revoit plus un pratiquant alors qu'il vient d'être autorisé à porter le hakama ou après l'obtention d'un grade dan. Le véritable profil apparaît alors et les raisons mises en avant sont des plus diverses, sauf la vraie : l'ego et la recherche "des distinctions" auxquels notre société l'a habitué depuis son plus jeune âge.





Ouvrir un dojo sans en avoir l'étoffe, y a pas qu'en politique qu'on se la pète...

Quelque soit l'organisation, un N° 2 ou un N° 3 peuvent être excellents à leur poste sans pour autant avoir jamais un profile de N° 1.
C'est pourtant ce que l'on voit fréquemment.
Soit parce qu'ils sont poussés par leur groupe, soit qu'ils sont nommés arbitrairement ou pour des raisons qui ne sont pas liées à leur compétence.
Un bon exécutant n'est pas forcément apte à diriger et encore moins leader parce qu'on l'aura décrété !
Dans mon métier j'ai très souvent vu des sous d
irecteurs qui étaient excellents dans leur poste de second (même s'ils remplaçaient correctement le N° 1 ponctuellement) et foiraient complètement dès qu'ils étaient promus N° 1.
De plus les profiles peuvent changer subitement quand on accède à certains pouvoirs conférés au N° 1.
On constate cela aussi en politique.
Et en aïkido dans des écoles dites "traditionnelles", contrairement à ce que certains veulent faire croire, tous les N° 2 ou 3 ne sont pas forcément compétents au point de pouvoir créer leur propre dojo.
Les assistants du professeur (deshi) ne feront pas forcément de bons "maîtres de dojo".
En poussant à outrance à l'autonomie (ce qui est souvent illusoire), certains dojos transmettent un aïkido dénaturé, superficiel et éloigné de ce qu'a initialement enseigné le maître.
Que dire alors de l'abîme séparant de l'aïkido de Ueshiba Morihei !
Comme dans tout art, il faut du temps pour acquérir les connaissances.
Et même en étant doué, on n'a pas forcément en soi la faculté de transmettre, j'ai connu de nombreux professeurs qui ne savaient pas enseigner. Les élèves stagnaient et parfois lassés, ils finissaient par changer de dojo ou s'orientaient vers d'autres arts martiaux ou d'autres activités. Et ces derniers reviennent rarement vers l'aïkido.



Humanisme et enfumages

Il y a des tronches d'aïkidokas qui ont tendance à faire vomir.
Ils s'affichent en pseudo humanistes mais en coulisse ils passent leur temps à déglinguer des confrères qui ne leur ont rien demandé, tout en se mettant sur un piédestal pour se faire mousser.
Je ne le répèterai jamais assez : ça ne sert à rien d'étudier l'aïkido si c'est pour agir de façon opposée à ses concepts dès qu'on a quitté le périmètre du dojo.
Toujours l'être et le paraître...et il y en a un paquet !



Ecoles traditionnelles et sectarisme

Les organisations sectaires ont toutes des points communs : l'intolérance, elles tremblent devant toute velléité démocratique et coupent les têtes qui dépassent.
Certaines écoles d'aïkido se retranchent derrière le qualificatif de "traditionnel" mais prétendent "adapter les règles au monde moderne" quand ça les arrange.
Une telle incohérence discrédite totalement ceux qui tiennent de tels discours afin uniquement de protéger leurs prérogatives.



Interdits et privilèges

Appartenir à une fédé afin de pouvoir obtenir "un papier officiel" autorisant une rémunération tout en étudiant au sein d'une école traditionnelle peut paraître paradoxal. Pourtant cela existait bel et bien dans les années 80/90 et personne ne trouvait cela choquant, ni d'un côté ni de l'autre.
Les pratiquants d'aïkido (expérimentés) ne sont pas des demeurés incapables de distinguer les différentes formes de pédagogie, les différentes approches, les bases et les techniques re
stant les mêmes.
On peut choisir de suivre l'enseignement d'un homme (ou d'une femme) et non celle d'une entité abstraite où tout professeur est interchangeable.
On peut dire alors "que l'on suit l'enseignement de tel ou tel maître", ce qui est une bonne chose.
Mais lorsqu'au fil du temps le professeur n'est plus en fait que l'élève de l'élève de l'élève de celui-ci, cela n'a plus guère de signification.
Par contre il peut émerger "des conflits d'intérêts" de la fréquentation de plusieurs dojos.
Le plus révélateur est de lire quelque chose comme ça : "quand on travaille pour Renault on n'offre pas ses services à Peugeot".
Ce type de phrase met en cause les brevets, la propriété intellectuelle, le personnel (en tant que "ressource humaine") mais aussi un indéniable et inévitable aspect commercial.
Les interdits émergent et en découlent par la suite tous les ingrédients d'une organisation sectaire.


Quand un petit prof local se prend pour un maïtre

 
Il y a des (pseudo) aïkidokas qui prônent blanc et font noir en répétant bêtement ce qu'ils ont entendu ou lu.
Sans rire, certains sur leur site internet, se vantent d'avoir acquis en 5 ans ce que certains mettent 20 ans à acquérir alors qu'en fait ils en sont encore à la phase imitation (singeries) et resteront sans doute à vie des ignorants.
Un pratiquant sérieux ne mentionne pas l'acquit mais le chemin restant à parcourir afin de toujours mieux maîtriser sa discipline.
(Mê
me un artiste reconnu, en fin de vie, ne tiendrait jamais de tels propos).
Quand on est à ce point présomptueux et qu'on bénéficie néanmoins d'éloges gratifiantes de la part du "maître" qui l'a nourri, le titre de "shihan" que l'on accordait à ce dernier est inapproprié.
Si le nombre d'adhérents d'un club peut contribuer à se faire bien voir par les dirigeants d'une école ou fédération (comme dans tout commerce à succursales multiples), ce n'est pas forcément le reflet de la qualité du professeur.
Ce dernier peut être un bon manager, être doué en marketing, jouir d'un environnement favorable, de supports de publicité, d'un parrainage...et ne pas être pour autant capable d'enseigner correctement l'aïkido et ses valeurs.
Ceux qui ont une authentique expérience et qui sont en capacité de démasquer ces usurpateurs éhontés, dérangent et font souvent l'objet de véritables kabbales, comme au temps de l'occupation ou de l'inquisition.
 
 

25.5.16

Traditionnel, pyramidal, "faux maîtres" et authentiques mini gourous

Ceux qui parcourent des articles anciens s'apercevront rapidement que les analyses ont évolué au fil du temps. Après avoir encensé la structure traditionnelle à laquelle j'ai appartenu pendant une quinzaine d'années (on était "formé" pour), à l'occasion de certains événements je me suis aperçu que dans la vie rien n'est tout blanc ou tout noir mais constitué de gris colorés.
Yin/yang n'est qu'un raccourci simpliste qui en de mauvaises mains sert d'alibi à tous les excès. Par exemple quand on entend "qui n'est pas avec moi est contre moi" ou bien "définir qui est ami implique de définir les ennemis", etc. ce genre de conneries...


Dans certaines organisations (sectaires) la confusion est parfois savamment entretenue et permet à ceux qui sont peu instruits, peu qualifiés, peu intelligents ou avides d'ego, de donner le change face aux non initiés.

Ici on aura à faire à quelqu'un d'érudit, de compétent dans son domaine, d'un technicien sortant du lot...
Mais il n'y a en fait que lui (le maître ayant créé sa propre école) qui puisse revendiquer de telles qualités.  

Que signifie "traditionnel" ?
Wikipedia indique : "La tradition désigne la transmission continue d'un contenu culturel à travers l'histoire depuis un événement fondateur ou un passé immémorial. Cet héritage immatériel peut constituer le vecteur d'identité d'une communauté humaine"...
Ce terme peut donc s'appliquer à une structure, au contenu qu'elle véhicule, ses règles, une approche, une philosophie, une façon de vivre, un art martial, etc..

Les problèmes naissent quand on veut mêler les avantages d'une approche traditionnelle à ceux du monde moderne, agiter le tout et sortir du chapeau des diktats made in Ecole machin.
Et quand on met tout ça entre les mains de pseudo assistants avides d'autorité ou en manque de reconnaissance, des dérives de type sectaire émergent immédiatement.
Les comportement autoritaires  finissent par se substituer à l'Autorité (celle qui est reconnue et n'a pas lieu d'être remise en cause) et ceux qui sont encore capables de penser par eux-mêmes (il y en a) n'ont d'autre alternative que d'aller voir ailleurs.

En résulte un gâchis sans nom, où l'irrespect côtoie la trahison et la reconnaissance, l'amnésie.
Les nobles valeurs mises en avant dans la discipline s'évaporent du jour au lendemain et il ne faut pas gratter beaucoup pour que réapparaissent les vraies natures de ces prétendus "deshis" (assistants nommés à tort ou auto proclamés, personne ne le sait).

Chaque année on constate que de nombreux dojos quittent leur rattachement "à l'organisation" mais ce phénomène n'est décelable que de l'intérieur puisqu'aucune liste de dojos n'est publiée (sauf initiative locale).
Et pour cause : cela fait désordre de constater que tel et tel dojos ont quitté la structure, même si chaque année il s'en crée de nouveaux (turnover).
On peut se dire raisonnablement que les réalités succédant aux sirènes, nombreux sont les professeurs qui n'acceptent pas un fonctionnement sectaire et pour certains, de constater des titres et des grades distribués à la volée sans critères cohérents, excepté si l'on tient compte des notions "commerciales" (nombre d'adhérents, génération de dojos, organisation de stages rémunérant, etc.).

On est donc bien loin des considérations de parcours, de respect du maître et de la discipline, des connaissances de l'aïkido, du relationnel, du niveau technique bref, du profil réel du pratiquant.




 
 
 
 

24.5.16

Ecole traditionnelle d'aïkido et dérives sectaires. Autorité et autoritarisme...

Contrairement à ce qui est allégué par des gus qui se croient investis de responsabilités au sein d'organisations prétendument traditionnelles, les professeurs (de dojos) ne sont pas libres.
Ils le sont même encore moins que le sont les professeurs labellisés "diplômés d'état" (que l'on retrouve le plus souvent dans les structures chapotées par des fédérations).
Les attitudes fermées voir sectaires ne souffrent pas la critique puisque ceux qui se trouvent à la tête de telle structure "traditionnelle" se vantent haut et fort de ne pas être démocratiques.

Un maître d'art martial qui crée sa propre école ne saurait effectivement  être élu par ses élèves ou toute autre instance.
La hiérarchie (pyramidale) suit forcément les mêmes règles et bien qu'on soit peu habitué à cette approche, cela n'est pas choquant.

Par contre, quand l'autoritarisme se substitue à une autorité reconnue, cela est totalement inacceptable et c'est ce qui se produit quand des incompétents s'approprient des pouvoirs ou quand des pouvoirs leur ont été délégués par excès de confiance ou pour des raisons de stratégie  marketing.
Pour ceux qui aiment comprendre la sémantique et ses subtiles implications, voici un lien sur ce vaste sujet que constituent l'autorité, l'autoritarisme, la tyrannie...

3.4.16

Les véritables maîtres n'ont pas besoin de ceinture en couleur ni de titres ronflants

Lorsque j'ai repris l'aïkido en 1981, mon professeur (FFLAB) avait un profil à l'opposé de celui que l'on rencontre le plus souvent aujourd'hui. Il ne m'a enseigné "que" pendant 1 an et n'était "que" 1er dan. Pourtant il est resté l'un des plus compétents que j'ai jamais croisé, de par sa modestie, ses analyses, sa philosophie liée à l'aïkido, sa culture orientale, son niveau technique.

S'il enseignait encore aujourd'hui il est vraisemblable qu'il aurait peu d'élèves car sa rigueur et sa fidélité à l'esprit du fondateur de l'aïkido seraient en décalage total avec ce que les pratiquants acceptent aujourd'hui de donner pour progresser réellement.
Il aimait à dire que même s'il ne lui restait qu'un seul élève fidèle à son enseignement il serait satisfait.

Dans les années 80, il n'était pas rare qu'il soit choisi comme aïte par les grands maîtres lors de leurs passages en France (par exemple Me Sugano).
On était bien loin de la course aux scores et aux rivalités, partout omniprésents dans les comportements et les discours, surtout dans certaines écoles revendiquant le label "traditionnel". 
Ce professeur (qui ne s'est jamais fait appelé "maître") avait pourtant un niveau sortant du lot et ça me fait bien marrer de voir les titres ronflant que beaucoup de petits profs s'attribuent ou se voient attribuer histoire de ne pas les voir se barrer ailleurs.

Dans le même esprit, j'ai fait la connaissance d'un authentique professeur qui lui aussi enseigne quasiment gratuitement (à Montluçon).
N'ayant rien fait pour se faire connaître "par des moyens modernes", il a enseigné pendant plusieurs années à une petite poignée d'élèves, malgré qu'il ait à sa disposition plus de 200 m2 de tatamis.
Bien que nos approches soient différentes, nos échanges ont été enrichissants.
De filière Hikitsuchi/Blaise et diplômé Aïkikaï, il a néanmoins su se détacher de l'emprise de sa fédération afin de pratiquer sans contrainte et être libre de conduire ses propres recherches.
Peu d'aïkidokas ont les couilles pour le faire et cela mérite d'être salué.

A aucun moment ni l'un ni l'autre n'avons eu l'idée de comparer.
Bien au contraire nous avons travaillé à améliorer nos points communs et à tirer meilleur profit de nos connaissances respectives.
On est donc bien loin des attitudes sectaires et des tentatives de formatages que l'on rencontre aussi bien dans les structures dites "traditionnelles" que dans les fédérations.
 

2.4.16

Arrogance, ego, prosélytisme sont à l'opposé de la philosophie de l'aïkido. Et pourtant...

Contrairement à ce que certains mauvais deshis (de mon maître d'aïkido) me préconisaient de faire, pratiquer le prosélytisme à outrance est signe d'une arrogance totalement déplacée dans notre art martial.
A t on jamais entendu un authentique maître vanter sa discipline ou son propre travail ?
Celui qui possède une grande maîtrise se doit de ne montrer ni ses forces ni ses faiblesses...

Au lieu de se comparer à tel autre club, organisation ou structure, personnage, etc., il vaut bien mieux tracer sa route et laisser faire le bouche oreille.
Par contre, il n'est pas interdit de décrire ce qui nous différencie des autres approches et concepts, indiquer nos méthodes et expliquer nos choix.

Malheureusement avec le recul, on constate qu'il n'est pas rare que des gens peu scrupuleux s'emparent de nos descriptions, usurpent nos arguments sans les comprendre afin d'en faire des slogans de vente.

Le monde étant ainsi fait il est donc préférable de ne rien divulguer, sauf à ceux qui font l'effort de pénétrer dans notre dojo.

En aïkido, l'esprit de compétition n'est pas sensé exister puisqu'on doit faire abstraction de notre ego.
Se comparer aux autres en prétendant être les meilleurs trahit immédiatement un profil égocentrique qui n'a pas sa place dans notre discipline.
Ceux qui se comportent ainsi ne sont pas de véritables aïkidokas.
Ils profitent d'un apprentissage technique, trahissent l'esprit du fondateur de l'aïkido et ne sauront jamais maîtriser cet art.
Pourtant, en aïkido dit "traditionnel", nombre de petits professeurs de quartier se qualifiant de "maîtres" n'hésitent pas à dénigrer ce que d'autres font et prétendent détenir seuls la science.
Ils abusent les consommateurs-clients-pratiquants, mais après tout c'est tant pis pour eux puisqu'ils sont assez bêtes pour croire en les licornes.
Ces petits professeurs utilisent le terme pompeux de "maître" pour signifier qu'ils sont patrons de leur dojo (le mot club serait plus approprié pour la plupart), alors que le publique fait le parallèle avec "maîtrise de la discipline" ce qui est qu'exceptionnellement le cas.
C'est ce qui s'appelle jouer avec les mots afin d'abuser les gogos.
 
Cette duperie est d'ailleurs entretenue par le haut de la pyramide, flatter les egos étant un outil pour booster les troupes et développer le commerce.
Et comme disait M. Coué, à force de s'entendre dire et répéter qu'on est bon on finit par le croire soit même. Et oui "chers maîtres" !
Dans les approches dites "traditionnelles" on trouve donc de tout : de l'excellent, du bon, du passable mais aussi souvent, du pire.
 
 
 

Petits faux maîtres de quartier

Le ton arrogant employé pour annoncer les stages d'aïkido "traditionnel" est extrêmement contre productif. Il renforce la caractère sectaire qui avec le recul, est incontestable.
Le slogan, bien loin d'attirer, constitue un repoussoir pour les pratiquants épris de liberté y compris ceux qui sont inscrits dans des clubs reliés à des fédérations, souvent par le fait du hasard.
On peut croire au concept du yin et du yang sans pour autant devoir nier que rien dans l'environnement humain n'est jamais où tout noir ou tout blanc mais la plupart du temps constitué de gris colorés.
Celui qui croit détenir LA vérité en quelque domaine que ce soit se prend pour dieu et cesse immédiatement de progresser.
Il ne suffit pas de prôner être capable de se remettre en question, encore faut il savoir le faire soi-même. Cela implique un minimum d'humilité, qualité devenue particulièrement rare y compris et surtout de la part de prétendus "petits maîtres de quartier".  
Quand un discourt se situe aux antipodes des faits réels, le message se trouve totalement discrédité. Même si l'approche "traditionnelle" demeure la plus cohérente, les nombreuses dérives ont fini par empoisonner le travail et les recherches du pratiquant lambda, qui a mille fois mieux à faire que se prendre la tête avec les polémiques.

Ces dernières années, ce type de comportement (arrogant voir agressif à l'égard d'autres approches) s'est insinué chez beaucoup de pratiquants, souvent même à leur détriment.

C'est ce que l'on appelle la manipulation mentale.
Les meilleurs manipulateurs font en sorte que leurs auditoires ne pensent plus par eux-mêmes, sans que ces derniers s'en rendent compte le moins du monde.
Et quand bien même certains pratiquants sortant du lot sont conscients de cette emprise le système "hors fédé" les rendant dépendants, ceux-ci sont contraints de ne pas moufter s'ils veulent continuer de bénéficier d'un enseignement "traditionnel", et de qualité.
Il faut donc accepter en permanence le deal, jusqu'au point de rupture qui peut intervenir à tout moment.

10.1.16

La mariée était soi disant trop belle...

Il y a maintenant 2 ans, les trouducs de la structure à laquelle mon dojo appartenait reprochaient à mes sites internet d'être trop visibles et trop complets, bref tellement bien conçus qu'ils faisaient de l'ombre aux sites miteux consacrés à leur grand-maître-gourou ou son organisation. Aujourd'hui ces prétendus webmaster - de bas niveau - sont toujours aussi incompétents et n'ont toujours pas évolué : leurs sites sont toujours aussi confus, rédigés dans un français approximatif et utilisent un langage prétentieux voir outrancier (c'est dans leurs gênes), se prenant pour "les nouveaux maîtres du monde"...de l'aïkido.
Cela ne les empêche pas de piquer et d'exploiter ce qu'ils ont vu ailleurs, n'étant en cela guère plus vertueux que les organisations concurrentes qu'ils passent pourtant leur temps à critiquer, que ce soit au travers leurs écrits, dans les médias ou à l'occasion des "stages" qui sont aussi pour eux des moments de propagande (tout comme le font certaines sectes).

Il y a un gouffre entre la qualité de l'enseignement du maître (le patron de l'école) et celle des petits soldats qui dénaturent son image en permanence.

Le problème n'est pas unique, il est le même avec tous "les grands noms de l'aïkido", celui de l'après Tamura étant le plus connu.
 
Je pensais autrefois que le terme "piquer" était incongru entre membres d'une même organisation, pensant qu'il s'agissait seulement d'exploiter certains outils en commun, par économie ou pour rechercher une certaine synergie.

Avec le recul je me suis rendu compte que c'était toujours à sens unique et que les piqueurs n'étaient en fait que des exploiteurs en mal d'imagination mais qui cherchent en permanence des lauriers afin de se faire bien voir de leur gourou.