Des pratiquants connus par ce biais aux petits jeunes aux dents longues,
il y a aujourd'hui une jungle de prétendus experts, tous prêts à réinventer la
roue ou en créant à foison des disciplines poubelle où ils y mettent tout et
n'importe quoi mais en réalité surtout pas l'aïkido du fondateur Morihei
Ueshiba, art qui se suffit à lui-même.
On ne compte plus les présomptueux qui prétendent faire mieux en
baptisant leur discipline "aïki quelque chose" ou "ryu bidule", comme s'ils étaient
capable d'égaler un art aussi élaboré que l'aïkido traditionnel, celui de son
fondateur.
Dans les "parcours" de certains, on peut lire une
accumulation de maîtres auprès desquels ils sont sensés avoir puisé, la plupart
étant d'ailleurs inconnus des lecteurs. Hors ce n'est pas une accumulation de
professeurs qui font la qualité de l'apprentissage et encore moins l'acquisition
d'une maîtrise, surtout dans l'art de l'aïkido.
Dans aucune discipline artistique on ne côtoie une multitude de
maîtres, que ce soit en peinture ou en musique.
Le summum de l'exploitation de la naïveté est d'évoquer les maîtres habitant
au Japon, le seul terme "Japon" étant à lui seul suffisant pour
déclencher dans l'inconscient des gogos un signe de qualité et d'authenticité martiales.
Cette idée, fausse, est exploitée par les japonais eux-mêmes car cette
image fait partie de leur fond de commerce.
Les racines historiques des arts martiaux ne se trouvent pourtant pas au Japon mais en Inde.
Les racines historiques des arts martiaux ne se trouvent pourtant pas au Japon mais en Inde.
Ils ont ensuite transité par la Chine, pour se répandre plus tard dans
tout l'Extrême-Orient : Japon, Corée, Vietnam, etc.
Les pratiquants qui, après avoir commencé la pratique des arts martiaux
vers l'âge de 15-20 ans et atteignent 30 ou 40 ans tout en continuant de picorer
à gauche et à droite sont des gens qui ne savent pas ce qu'ils veulent ; ils
naviguent en pensant que le destin les ont désignés à l'image d'un génial Ueshiba,
tout en sachant qu'il y aura toujours suffisamment de gogos pour alimenter leurs
comptes en banque. Ils vendent des rêves, généralement chèrement, en assurant
qu'avec eux et la discipline de leur invention, le nirvana du budo leur est
offert sur un plateau...moyennant finance.
On est bien loin des anciens Maîtres authentiques, qui le plus souvent
vivaient dans un certain dénuement, signe de pureté dans leurs recherches :
dépouillés de projets mercantiles ils mettaient en pratique leurs philosophies
au seul profit de leurs arts.
Aujourd'hui tout est histoire d'argent et d'ego et tous les moyens sont
bons pour Parvenir.
L'aïkido n'échappe pas à ce pourrissement de l'intérieur.
Quand le nom d'un pratiquant émerge du nombre, cela devait être immédiatement
suspect.
Sa réputation ne devrait pas pouvoir se vendre et pourtant c'est ce
qu'on observe au travers de publications papier, sur internet, livres ou DVD.
Traditionnellement, une réputation devrait se construire uniquement au
travers les élèves.
Seul le système de la transmission maître-élève peut être garant d'authenticité,
les élèves d'un maître ouvrant à leur tour des dojos pour transmettre
l'enseignement du maître (et non l'enseignement d'une multitude de "prétendus
maîtres" qui auront été côtoyés).
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