30.11.14

Les analyses tronquées d'un maître d'aïkido

Mon maître me disait que la société était constituée de 80 % de moutons et je partageais ce point de vue. Ce qu'il omettait de dire c'est qu'une école traditionnelle qui fonctionne de façon sectaire comporte 100 % de moutons.

Ceux qui ne se considèrent pas comme tels sont obligés de faire profile bas afin de tirer profit et ne pas être éjectés mais ne peuvent être que frustrés de ne pouvoir s'exprimer ou se comporter librement, y compris hors du cadre de leur dojo ou de la structure.
 
La liberté ne se résume pas à accepter ou refuser d'appartenir à une école car la vie n'est pas faite de noir et de blanc mais d'une infinie quantité de gris colorés.
 
Cela est d'autant plus vrai lorsqu'une école au fil du temps, ne fonctionne plus qu'autour d'un seul homme convaincu de détenir la parole divine en tous domaines.
 
 
 

23.11.14

Stages ouverts à tous et interdits paradoxaux

Il y a une vingtaine d'années avoir plusieurs licences était toléré (par exemple FFLAB et EPA).
Cela permettait d'accéder aux stages organisés tant par les fédérations que par notre école d'appartenance, voir par d'autres courants.
Puis vint l'époque où les fédérations interdirent aux pratiquants n'ayant pas de licence fédérale l'accès aux stages, afin de les inciter à s'affilier sur le champ.
Ce n'était pas une nécessité liée à une obligation d'assurance puisque tout pratiquant est forcément assuré lors de son inscription dans un club.
Cela était donc vécu comme une rétorsion.

On pourrait comprendre que certaines écoles fassent réciproquement de même en interdisant l'accès à leurs stages. Mais ce n'est généralement pas le cas puisqu'au contraire il est souvent précisé "accès à tout pratiquant pouvant justifier d'une assurance", ce qui signifie être détenteur d'une licence de toutes obédiences qui soient.
Par contre, il y a des écoles qui interdisent formellement à leurs propres membres de participer à des stages dont elles ne sont pas les organisatrices.

La fidélité à l'enseignement de son professeur fait partie de l'éthique. Nous savons également qu'une accumulation de professeurs ou de "maîtres" est contraire à une progression cohérente.

Nous avons eu connaissance de plusieurs exclusions pour ce seul motif et cela tient d'un comportement sectaire inacceptable, d'autant que ce raisonnement est à sens unique.   
Certaines écoles se disant "traditionnelles" prétextent qu'on ne peut avoir qu'un seul maître et que de ce fait on ne saurait tolérer les flirts avec d'autres courants, d'autres professeurs, d'autres obédiences.
Pourquoi alors accepter "les intrus" dans leurs rangs lors de stages ?
La réponse est habile et tient une fois de plus de la pirouette : il ne s'agit pas de "stages" mais de cours itinérants...
Toujours la même histoire, on tient un discours "pour les autres" tout en en tenant un autre pour soi.
Cela ne vous rappelle rien ?

17.11.14

Doit-on accepter qu'une école traditionnelle veuille censurer nos images

Sites web - Acte I 

Dès qu'internet a été accessible à un grand nombre et que les outils proposés se sont vulgarisés notre dojo a utilisé ce moyen moderne pour communiquer, nous faire connaître et mettre en avant ce qui nous caractérisait.
La création de nos premiers sites web avait trois buts : faire connaître localement notre dojo, décrire notre discipline et renseigner sur les spécificités de notre approche.
A notre connaissance, à l'époque aucun site web ne regroupait de façon claire et exhaustive ces 3 caractéristiques.
Par contre il existait déjà sur le net ou dans la littérature, de nombreuses pages où, tout comme aujourd'hui, on pouvait lire tout et son contraire. On trouvait également des textes qui étaient souvent maladroitement reformulés, qui transpiraient le plagiat ou mal rédigés.
Afin d'éviter ces écueils,  nous avions opté pour une sélection d'auteurs étant reconnus comme fiables (des experts), qu'ils soient de bons analystes, de bons rédacteurs ou des maîtres de la discipline, ces 3 qualités pouvant d'ailleurs se trouver parfois réunies.
Nos pages indiquaient systématiquement les sources et nous pensons qu'elles ont pu contribuer à faire connaître les pensées ou le talent de leurs auteurs d'origine, peut-être même auront-elles - modestement - participé à la diffusion de leurs ouvrages.
Le nombre important de nos visiteurs témoignait d'un certain intérêt pour le contenu de nos pages et les très nombreux liens URL insérés dans nos sites permettaient fréquemment d'être dirigés vers les sites des auteurs et vers ceux de leurs dojos quand ils en avaient. Personne n'était donc semble t-il frustré.

Parallèlement, nous mettions de temps en temps en ligne des petits clips vidéos destinés aux membres de notre dojo mais qui n'ayant aucun caractère confidentiel, pouvaient être vus par tout le monde. L'intérêt recherché était local, "convivial", et n'avait aucune prétention technique ou autre. 

Sites web - Acte II 

L'outil internet se développant et de plus en plus de gens l'utilisant, nous avons dans un 2e temps diffusé des vidéos et des images dont le but était de faire connaître l'existence de notre dojo, les spécificités de notre approche ou les manifestations auxquelles nous participions, les stages, etc.
L'idée à l'époque (il y a une douzaine d'année) était plutôt novatrice et le responsable "webmaster" de l'école à laquelle nous appartenions avait un avis bienveillant sur notre travail, quand il ne s'en inspirait pas lui-même.    
A cette même époque, afin de multiplier les liens URL et ainsi générer une montée dans les moteurs de recherche, "on" nous a vivement encouragé à créer des blogs et des sites à tout va, le seul but étant "de gagner de nouvelles parts sur le marché de l'aïkido".
En petits soldats dociles et afin de ne pas passer pour de vilains petits canards, bien que celles-ci ne présentaient aucun intérêt pour notre dojo, à notre grand regret aujourd'hui, nous avons stupidement fait pulluler nos pages.

Sites web - Acte III
Après les vautours, les loups... 

Tout passe, tout lasse, tout casse...
Quand on a le plus important dojo de la région parisienne (et le 4e sur la plan national) les faux culs vous passent la main dans le dos, "on" vous témoigne du respect (même s'il n'est que fein) afin de s'assurer de votre attachement.
Mais on n'est plus apprécié de la même manière lorsqu'on redémarre un nouveau dojo en province avec un effectif réduit.
Si de surcroit vos sites sont soudainement considérés comme pouvant faire concurrence aux sites consacrés au maître bien aimé, vous pouvez devenir la cible de vindictes et de déchaînement de jalousies, voir être l'objet de harcèlements.
Cela révèle les vrais visages de prétendus soto deshis, en fait indignes de porter ce titre.

Tout à coup nos vidéos en ligne depuis 10 ans devenaient à leurs yeux l'objet de vives critiques.
Ne pouvant justifier autrement leurs volte-face et dans la plus grande incohérence, ils se sont mis à invoquer tour à tour leur mauvaise qualité ou...la nécessité de montrer le moins possible nos particularités techniques ! Comme si notre pratique tenait du secret et que nous étions les seuls détenteurs d'un savoir transmissible uniquement à nos seuls "adeptes".
Là encore, il s'agit de comportements s'apparentant à ceux que l'on rencontre dans les sectes, alors qu'à l'opposé notre volonté est de faire connaître notre pratique au plus grand monde.
L'aïkido n'appartient à personne en particulier et il faut vraiment être présomptueux pour revendiquer un titre quelconque de propriété ou d'authenticité !

C'est pourtant bien ce que dont nous avons été témoins et qui nous a fait quitter ce milieu "traditionnel" aujourd'hui particulièrement corrodé. 

A force de répéter "on est les meilleurs" façon méthode Coué, certains peuvent finir par le penser, surtout les plus médiocres qui sont incapables de se remettre en cause mais sont en revanche flattés par leur hiérarchie, celle-ci étant intéressée par leur travail de rabattage visant uniquement à développer les effectifs.