4.11.15

Sémantique inappropriée ou jargon au service du marketing ?

Il est souvent répandu l'idée que le profil d'un professeur ou d'un pratiquant se définit en indiquant de qui il est l'élève.
C'est l'une des caractéristiques de l'approche dite "traditionnelle", mais ce n'est pas aussi simple qu'il y paraît.
Il est assez peu fréquent qu'un aïkidoka ait la chance de tomber pile poil sur le maître qui lui convient et qu'il puisse le conserver durant toute sa vie de pratique, ne serait-ce que pour une question d'âges.
Il serait donc davantage judicieux de parler d'Ecole Machin ou courant Bidule, ce qui n'ôterait en rien les œuvres des dits Me Machin ou Me Bidule, bien au contraire.

Certains maîtres insistent pour que les pratiquants se revendiquant de leur enseignement, mentionnent qu'ils sont leurs élèves, alors que souvent ils ne sont en fait qu'élèves de leurs élèves, voir élèves d'élèves d'élèves...
Il ne suffit pas de participer à des stages, même s'ils sont nombreux, pour pouvoir revendiquer qu'on est l'élève direct d'un maître Machin.
"La ruse" assez répandue aujourd'hui consiste  à utiliser des termes anciens utilisés dans les écoles traditionnelles d'arts martiaux (ryu).
C'est ainsi qu'on baptise les élèves assistant d'un maître, "deshi" et qu'on y ajoute la précision de "uchi" s'il se trouve dans le même dojo ou "soto" s'il se trouve à pétaouchnoc.

Et c'est là qu'on rigole en constatant qu'il y a depuis quelques années inflation de soto deshi, comme si le dojo mère avait un jour compté des centaines ou des milliers d'élèves, qui auraient été missionnés afin de porter la bonne parole à travers la France et...le monde entier.
Nul doute que ceux qui utilisent ce concept s'inspirent de ce qu'a fait le fondateur de l'aïkido en envoyant ses meilleurs élèves au travers le monde après la guerre de 40.
Mais pour qu'un professeur de dojo prétende être un élève de Machin ou l'un de ses soto deshi, ne faudrait-il pas qu'il ait été ou soit encore un élève régulier, assidu et pendant des années, ce qui est rarement le cas.
Pour pallier à cette terminologie impropre, la solution pour certains maîtres est de qualifier de cours, les stages animés par monts et par vaux. Puisque les élèves n'étudient pas tous physiquement dans le dojo du maître, on va imaginer que le maître dispense des cours dans un dojo itinérant, allant de ville en ville, voir de pays en pays.  
Un dojo étant par définition "un lieu où l'on étudie la voie", rien ne s'oppose à ce concept.
Par contre est-il exact que les professeurs qui n'ont reçu l'enseignement du maître qu'au travers ce type de cours (itinérants et ponctuels) soient qualifiés de soto deshi ?
N'est-ce pas grotesque et nullement le reflet de la réalité ?Cela flaire le marketing et trompe les futurs pratiquants.

Ne serait-il pas plus honnête qu'un professeur mentionne son parcours, ses recherches, les maîtres auprès desquels il a étudié, le ou les professeurs ainsi que les obédiences/écoles/courants ?
Dans le temps on utilisait le système menkyo et l'on inscrivait tout cela sur des supports qui prenaient parfois la forme de rouleaux plus ou moins longs.

Le terme "soto deshi" est aujourd'hui mêlé à toutes les sauces et ne peut qu'engendrer de mauvaises interprétations, voir des embrouilles avec le maître cité ou ses authentiques deshi, si peu nombreux soient-ils.

Fort heureusement, le pratiquant lambda se moque éperdument de toutes ces subtilités.
Mais quand l'heure arrive de créer son propre dojo et qu'on appartient à une structure "traditionnelle" (système pyramidal et non fédéral) on est contraint de fonctionner selon ses règles cela va de soi.
Dans une telle organisation, quand des usances sont  réactualisées sous le prétexte "qu'il faut s'adapter au monde moderne", on nage dans l'incohérence, le terme "tradition" est discrédité et devient un élément de marketing parmi d'autres.

Quant à ceux qui affirment qu'un dojo est "autonome" cela concerne uniquement la forme juridique et la comptabilité. Pour la partie aïkido, c'est mensonger, totalement faux et le professeur est entièrement dépendant. Il n'est même pas libre de son image ni de citer ses références, même si celles-ci sont constituées de 40 ans d'expériences et de rencontres.

C'est tout de même un comble quand on se situe dans le pays des Droits de l'homme non ?!   
 
 
    

3.11.15

Un professeur d'aïkido n'est pas un enseignant comme les autres

Quelle que soit la discipline que l'on choisit de pratiquer, les premières séances sont déterminantes sur l'avenir de la pratique. La proximité est  l'un des paramètres qui guide le choix mais aussi et surtout le relationnel. Si le courant ne passe pas correctement avec le professeur, la relation et l'engagement dans la discipline pourront rapidement être remis en cause.
Le 2e élément important est l'intégration dans le groupe existant.
S'il n'y a pas osmose dans le groupe et un lien ténu avec le professeur, de rapides dysfonctionnements apparaîtront et aucune harmonie ne sera possible.
C'est aussi pourquoi un professeur d'aïkido n'est pas forcément interchangeable avec un quelconque autre professeur.
Un enseignant d'aïkido étant comparable à un artiste, il possède ses spécificités. Les pratiquants qui composent son dojo acceptent son enseignement et les  liens réciproques (connexions) se renforcent au fil du temps.
A l'inverse, si un pratiquant ne trouve pas sa voie avec tel maître, la qualité s'étiolera, aucun progrès ne sera plus possible et la décision de partir ou être poussé vers la sortie deviendra inéluctable.

Lorsqu'un professeur est amené à quitter son dojo pour des raisons matérielles (mutation professionnelle, déménagement...) il est absurde de penser qu'il puisse être remplacé par n'importe quel autre professeur.
Le choix de son successeur doit impérativement inclure une certaine compatibilité avec les composants du dojo, ceux-ci ayant été formés à l'image du professeur.
Imposer un professeur sans tenir compte de l'avis du prof partant est une grave erreur qui expose à une possible débandade des effectifs ou bien à de rapides disharmonies.
Les exemples ne manquent pas, y compris lorsque le successeur affiche un grade plus élevé ou qu'il est présumé être d'un niveau de compétence bien supérieur, fut-il maître machin ou shihan truc.   
Enseigner l'aïkido n'est pas enseigner des mathématiques ou la langue française.
Ce n'est pas non plus donner des cours de natation, de foot ou de sport.
En France, l'erreur dans l'esprit de la plupart réside dans l'idée que se font les gens sur le diplôme d'état censé être le sésame pour transmettre un savoir.
Or ce fameux papier n'est nullement le garant d'un enseignement de qualité en ce qui concerne l'art de l'aïkido.
Le posséder n'est pas forcément un obstacle non plus, tout dépend du parcours et du maître référent.
Il faut savoir que les dérives existent aussi quand certains professeurs ont été mis en place uniquement pour gonfler le nombre des dojos de telle ou telle obédience.
Le niveau de bagage de certains professeurs fait pitié à voir dans certaines organisations dites "traditionnelles" et il faut bien admettre que cela plaide en faveur d'un diplôme d'état dans la tête de beaucoup de gens.
Le formatage intellectuel existe. Seuls les esprits libres sont capables de discerner avec sagesse.



 

2.11.15

Le sage de Lao Tseu

Vouloir pratiquer un art martial, que ce soit l'aïkido ou autre importe peu.
Ce qui compte c'est de trouver sa voie (do).
L'approche et la philosophie de l'aïkido sont spécifiques à cette discipline mais en vérité avec le recul de plusieurs dizaines d'années, seul importe la réalisation de soi.
 
De nos jours, un art martial n'a de sens que s'il s'accompagne d'un art de vivre incluant des aspects physiques et spirituels. Elever l'homme, cultiver des valeurs universelles et se dépouiller de tout ce qui est mauvais en soi (misogi), voilà ce qui peut enrichir et fournir des outils aidant à la relation et la gestion du quotidien.

Ceux qui s'entraînent pour dominer, imposer ou se mettre en avant, devraient pratiquer un sport de compétition et ne pas polluer l'esprit de l'aïkido.

Chaque fois qu'un pratiquant d'aïkido se fixe un objectif c'est qu'il n'a rien compris au tao, présent en filigrane et généralement exprimé par des mots impropres.

Suivre son chemin quoiqu'il arrive est incompatible avec le projet d'un grade, d'une distinction, d'un poste au sein d'un dojo ou d'une organisation (fédé ou école).

Quand on a compris cela, rien ne peut plus nous atteindre et l'on est réellement sur une voie valorisante.

La plupart des pratiquants avec lesquels j'ai eu le plaisir de travailler dans mon dojo ont su percevoir cet enseignement et ils n'ont jamais cessé de progresser, sans bruit ni éclats mais le plus surement qui soit.
 
 
 

12.10.15

Aïkido ou singeries ?

En suivant un concept traditionnel, certaines structures sont organisées autour d'un seul et unique "maître", parfois qualifié de "shihan" par ses élèves. Même si ce terme est rarement revendiqué par ces maîtres, il n'est pas non plus démenti.
Certains au fil du temps, prennent goût aux déférences et aux éloges et des dérapages peuvent émerger, notamment lorsque des sbires extérieurs au dojo (appelés parfois soto deshi) se comportent comme des porte flingues.
Des gus qui évoluent dans le plus ou moins proche cercle de celui qu'ils considèrent comme "leur gourou", parfois avides de reconnaissance, se lâchent dès qu'ils le peuvent afin de satisfaire leur ego.
En prétextant l'ignorance des pratiquants ils utilisent le mot "tradition", en font un fourre-tout et s'autorisent tous les débordements.
Ils sont souvent plus califes que le calife lui-même et ça doit bien faire marrer "le maître", qui les utilise justement pour cette aptitude à se soumettre et à soumettre.
La liberté c'est de pouvoir exercer des choix et choisir de ne pas en avoir est aussi une liberté certes, mais cela n'est pas une option cohérente pour l'exercice de l'aïkido, surtout si l'on veut en faire "un do" (un outil pour trouver son propre chemin).
Le conditionnement fait partie du jeu (= des règles) dans certaines organisations. Sans s'en rendre compte, les pratiquants au fil du temps finissent par adhérer au système et oublient ce qu'ils ont appris depuis leur naissance sur le fonctionnement "démocratique", avec tous les dangers que "cet oubli" sous-tend.
 
S'il y a des soumis, c'est qu'il y a aussi "des maîtres"

Maître d'aïkido (comme maître en peinture ou toute autre art ou discipline) ne signifie pas "gourou". Et pourtant beaucoup de pratiquants se comportent comme des disciples, répétant comme des singes les bonnes paroles de leur manitou sans avoir pour autant sa culture et ses connaissances.
Sans endosser la peau "d'un psychocrate", il est facile d'identifier les profiles qui se prêteront docilement au système.
Par extension se pose la question de savoir ce qui amène à pratiquer un art martial et particulièrement l'aïkido, discipline ayant pour base une philosophie particulière mais que peu de pratiquants incorporent dans leur étude.
Pour certains, ne pourrait-on parler tout simplement d'un genre de "syndrome de David et Goliath" quand ils viennent vers l'aïkido ? La démarche n'en demeure pas moins noble que pour celui qui considère l'aïkido comme un système philosophique et un art de vivre complets, hormis qu'il manque aux premiers l'élément tao, normalement omniprésent. 
Pour d'autres, il existe en sous jacence un besoin de vaincre, voir de dominer.
C'est ainsi qu'ils transforment leur pratique en sport et leurs relations à l'autre s'en ressentent immédiatement, biensur sur les tatamis mais aussi hors du périmètre du dojo.
Nombreux sont ceux à qui l'aïkido ne sert à rien, si ce n'est donner libre cours à leurs fantasmes tout en emmerdant les pratiquants authentiques qu'ils finissent par faire fuir loin d'eux, donc "de l'organisation".

 

21.9.15

Les fadaises de certaines écoles d'aïkido


Reconnaître recevoir ou avoir reçu un enseignement de qualité n'implique nullement devoir lécher les pieds de quiconque, fut il qualifié de shihan par ses laquais.
Quant aux gens  gravitant dans le proche cercle d'un maître, dommage pour l'ego de certains mais ils ne sont strictement rien en dehors du périmètre géographique du dojo.

L'emploi de termes japonais plus ou moins hermétiques pour la plupart ne change rien à la réalité ni au ressenti des pratiquants.
Affirmer qu'un dojo est en fait l'endroit où évolue un maître est stupide, à moins qu'il le trimballe dans une caravane ou tel un cirque.
La confusion est entretenue quand on prétend que les stages animés par monts et par vaux sont appelés "cours" et que sous cette appellation on en profite pour diffuser des slogans, taper sur les pratiquants d'autres obédiences (ou même leurs propres pratiquants s'ils ne sont pas totalement dans leur moule), dénigrer et faire du bourrage de crâne ainsi que pourrait le faire un gourou dans sa secte.
C'est là encore la manifestation d'un ego surdimensionné, sans doute exacerbé par une immense frustration passée.
 
Ces attitudes et comportements sont bien loin de l'harmonie que devrait susciter la pratique de l'aïkido et se situent aux antipodes de la philosophie de Ueshiba Morihei.
 
Même si l'on considère intellectuellement qu'un dojo signifie "l'endroit où l'on étudie la voie", cela n'est fait ici que pour donner un sens quasi divin au maître-gourou, en lui conférant un statut permanent quelque soit l'endroit où il se trouve.
Absurdité qui pourtant est couramment acceptée dans certaines écoles dites "traditionnelles".
C'est bien connu plus les couleuvres sont grosses, plus on peut les faire avaler aux gogos.
 
L'idée d'un professeur qui maîtrise particulièrement bien sa discipline (un maître) qui va de ville en ville en faisant croire qu'il anime de simples cours est séduisante car elle lui donne la sensation d'avoir un nombre très important d'élèves directs. Cela n'est évidemment qu'une vue (de son) d'esprit puisque les stages ne sauraient en aucun cas remplacer des cours véritables et assidus auprès d'un professeur.
Il est non moins idiot de penser qu'un pratiquant participant de temps en temps à un stage (appelé cours par certain maître) puisse retirer un bien gros bénéfice sur le pure plan de l'aïkido.
Côté animateur, il est évident que cela n'est pas le but.
 
Cela pourrait se comprendre si ces cours/stages s'adressaient aux seuls professeurs de dojo, ceux-ci étant les relais pédagogiques entre LE maître et l'ensemble des pratiquants.
Faut-il encore que ces cours/stages ne se cantonnent pas à quelques heures (généralement 2 fois 3 heures un we) mais s'étendent sur des périodes plus longues, par exemple d'une semaine.
Cela existe aussi mais demeure sélectif et ne se démarque pas sur le fonds des cours/stages "itinérants".
Malgré que les fédérations soient en permanence dénigrées, leurs stages sont définis comme des stages et leurs contenus se démarquent de banals cours.
Lorsqu'ils s'adressent à des professeurs ou futurs professeurs, les contenus sont adaptés et quelque soit le niveau de l'animateur (généralement très expérimenté), ça n'est jamais qualifié de cours car ce n'en sont pas et l'intérêt est tout autre.
Ce n'est pas pour autant qu'ils soient prétextes à propagande, lavage de cerveaux ou l'occasion d'affirmer qu'ils sont les seuls détenteurs d'un véritable aïkido.      

 
 
 

19.9.15

Quand de prétendus shihan à la grosse tête deviennent ingrats

Les professeurs ayant créé leur propre organisation ou "école" revendiquent pratiquement toujours la transmission d'un maître, de préférence japonais et le plus proche possible du fondateur de l'aïkido sur le plan de la filiation. Par exemple Tamura, Saïto, Hikitsuchi, Tohei, Nocquet, Tissier, Gosio Shioda, Noro, etc.
Mais il y a des exceptions.
Certains n'évoquent jamais leur filiation, comme s'ils détenaient miraculeusement leurs connaissances ou directement de feu Ô sense
i.
Une autre raison peut être tout simplement d'avoir pioché dans l'enseignement de multiples maîtres anciens élèves de Ueshiba afin de créer leur propre style constitué d'un melting pot d'approches et de techniques.
Certains flous sont parfois savamment entretenus, comme s'il était honteux d'admettre être redevable de plusieurs maîtres.
De nos jours compte tenu du foisonnement des livres, des vidéos, des documents présents sur internet et des revues facilement accessibles par tout le monde, il est facile de trouver la documentation recherchée pour adapter la discipline à nos préférences.
Certains de ces aïkidoka ayant créé leur propre courant (pratiquants au minimum de 3e génération après Ô sensei) peuvent pourtant se révéler "géniaux" et séduire de nombreux pratiquants.
L'aïkido comporte des techniques qui existaient avant Ueshiba. De nombreux autres maîtres les ont également utilisées dans leurs écoles (ryu) en les adaptant à leur morphologie, leurs recherches, leurs buts et selon leur génie créatif.
C'est pas nouveau, il est plus facile d'exploiter le terme "aïkido" que de créer un nouveau nom qui sera forcément moins porteur.
C'est pourquoi on observe de très nombreuses tendances ou courants, en France comme partout dans le monde.



"L'aïkido un art de vivre, une philosophie"...mais pas pour tout le monde

ça fait bien marrer les dojos qui affichent sur leur site internet "l'aïkido un art de vivre, une philosophie" alors que ces aspects ne sont pas abordés dans leur enseignement et que - plus grave - certains professeurs se comportent exactement à l'inverse dès qu'ils ont quitté le périmètre des tatamis.
En tout état de cause ils ne peuvent transmettre ce qu'on ne leur a pas enseigné, ce qui est le cas la plupart du temps. A cela s'ajoute que bien peu de pratiquants sont aptes
à adopter et appliquer la philosophie humaniste de Me Ueshiba Morihei.
Quand on martèle que la société n'est pas faite de bisounours et qu'on se doit d'adopter une attitude de redresseur de tort ou "punitive" (voir potentiellement destructrice) on est bien loin des concepts de Ô sensei.
Les exemples ne manquent pas où les actes discréditent les discours mais tant qu'il y aura des incompétents d'un côté et de l'autre les gogos pour faire marcher le fonds de commerce, les clubs ont encore de bons jours devant eux...
Il ne suffit pas de répéter bêtement ce qu'on a lu ou entendu, faut il être à la hauteur de mettre en application.
Cela vaut pour les paroles comme pour les techniques. Je crois que c'est Me Tamura qui disait "volez moi la technique" et il ne disait pas de la copier. Cela signifie qu'il faut se la réapproprier, tout comme l'esprit de l'aïkido dont on doit s'imprégner.
On est bien loin de tout cela dans la plupart des dojos ou l'on observe souvent des singeries grotesques répétant les paroles entendues et mimant ce qui a été vu.
La course à la multiplication des clubs n'est pas un gage de qualité, de même que le nombre d'adhérents. Cela arrive parfois mais c'est très rare.



Sensei, professeur, maître

Avec l'autorisation de son auteur, j'avais reproduit sur mon site cet excellent article.
http://www.mathieuperona.fr/?p=58
Beaucoup de pratiquants devraient lire et relire...
N'en défrise certains pratiquants sectaires, il y a aussi des gens de qualité ailleurs que dans les écoles dites "traditionnelles", terme qui d'ailleurs ne signifie plus grand chose tant il y en a floraison ces dernières années.
Il est important de connaître la signification des termes utilisés, surtout quand
certaines subtilités sont exploitées afin d'entretenir la confusion. C'est le cas par exemple quand on emploie le terme "maître", souvent utilisé pour désigner le prof d'un dojo (son patron). Or maître d'un dojo ne signifie pas que l'enseignant maîtrise parfaitement sa discipline puisqu'il continue généralement de se former (dans des stages ou ailleurs quand il n'en a pas l'interdiction).
C'est la même chose pour le terme "shihan", que certains pratiquants utilisent pour désigner leur maître d'art martial. Shihan signifiant "modèle", cela peut entraîner là aussi d'importantes confusions, que les bénéficiaires du qualificatif se gardent bien de clarifier.
C'est ainsi qu'à force de se voir qualifié de "shihan", certains non seulement ne démentent pas (pourquoi pas s'ils sont très bons dans leur discipline et peuvent effectivement servir de modèle) mais finissent par user de cette image en dehors du champ même de la discipline.
Or les shihan sont aussi des hommes (faillibles) et pas des dieux.
J'ai eu l'occasion plusieurs fois de prouver par A + B des erreurs d'analyse (hors domaine aïkido) sans que pour autant le shihan en question n'en convienne "entre 4 yeux".
Cela démontre que cette personne se jugeait "au dessus de tous" et incapable d'admettre qu'il puisse se tromper. Il est prôné que corriger ses erreurs permet de progresser sauf...pour certains qui se croient au-dessus du lot. Pire, on peut s'entendre dire qu'il y a bien erreur d'analyse...et qu'il faudra dorénavant davantage de pédagogie, en somme sa seule erreur !
Cela rappelle bien certains politiques qui rencontrant des français qui ne sont pas d'accord, affirment sans rire qu'ils devront mieux expliquer (...pour faire avaler les pilules).
Matraquages de cerveau, contraintes genre 49.3, lobotomisation, etc. on retrouve les mêmes ingrédients chez les profils à l'ego surdimensionné, y compris et surtout chez ceux qui prônent le plus fort qu'on doit mettre de côté son ego en aïkido.

16.9.15

L'effet boomerang ou : l'arroseur arrosé


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L'article ci-dessus a généré une suite d'échanges assez épiques sur cette page : http://www.aiki-forum.com/index.php?/topic/2757-canular-blague-nanar-du-net-ou-site-sans-filet/page-2

Pour une fois, un forum sert à quelque chose.
Faites vous plaisir, lisez le sujet jusqu'au bout car ça vaut son jus.  

Il y a quelques mois, le gus visé a participé à une chasse aux sorcières consistant à harceler par téléphone un professeur appartenant pourtant à la même organisation que lui.

Ce mini gourou (ou petit soldat ?) aimant qu'on parle de lui, voilà chose faite !
 
 
    

9.9.15

Le maître et ses petits clones


Quand un maître (vu comme shihan = modèle) travaille à la fabrication de clones, c'est qu'il a la grosse tête et rêve d'immortalité (rien que ça).

Inutile de prôner de mettre de côté son ego quand on fait soi-même exactement le contraire.

Il faut fuir les prétendus maîtres qui s'offusquent de ne pas voir leurs élèves se transformer en clones. Ce n'est pas trahir son professeur que de tenir compte de sa propre morphologie et de sa propre façon de penser. Chaque individu possède son parcours personnel constitué de rencontres, de croisements, de chemins, de lectures, etc.

N'est-ce pas Ueshiba Morihei lui-même qui disait "n'essayez pas de reproduire mon shiho nage, vous n'y parviendriez pas" (ou quelque chose comme ça).

Que ce soit son mode de pensée ou sa technique, qui pourrait s'imaginer reproduire exactement la même chose ?

Les époques ne sont plus les mêmes, ni son milieu culturel (qui n'est pas celui d'un occidental), ni son parcours tumultueux que ce soit en ce qui concerne les guerres ou ses recherches ésotériques et religieuses. C'est la même chose au sujet de sa morphologie, petite, trapue, etc.

Chaque pratiquant doit donc adapter à son profil ce qu'on lui enseigne, en veillant bien entendu à rester fidèle le plus possible aux modèles. 

Par contre, ceux qui tentent des copié/collé que ce soit en paroles ou en techniques n'ont aucune personnalité, se rapprochent d'un comportement d'adeptes ou de disciples (comme dans les sectes) et surtout font tout sauf de l'aïkido puisque justement notre discipline est l'art de s'adapter aux situations et non l'inverse.

Dans certains dojos, les professeurs psalmodient à longueur de cours ce qu'ils ont entendu de la bouche de leur maître lors de stages, dans ses bouquins ou sur internet, sans toujours en avoir compris le sens. Leurs prestations sont imprégnées de la même stupidité sur le plan technique et ils sont souvent incapables d'adapter ce qu'ils ont vu, à leur propre morphologie ou leur environnement.

Ces spectacles sont pitoyables, abusent de nombreux pratiquants en recherche authentique et ôtent à la discipline et au pseudo professeur toute crédibilité.

Malheureusement, nombreux sont les dojos dits "traditionnels" où le professeur manipulé tente de se cloner sur le modèle de son "maître-gourou" sans avoir rien compris de l'essence de l'aïkido.

 

6.9.15

Les surdoués de l'aïkido ont encore frappé !

http://www.aiki-forum.com/index.php?/topic/2757-canular-blague-nanar-du-net-ou-site-sans-filet/page-2?hl=peyrache



C'est pas parce qu'on comptabilise un bon nombre d'adhérents (c'est semble t-il son cas), qu'on transmet un aïkido de qualité : on peut tout simplement être un bon vendeur !

Décidément le personnage cité dans cet article de forum suscite de nombreuses réactions négatives.
Mais n'est-ce pas ce qu'il souhaite, puisque son désir premier est que l'on parle de lui, ainsi qu'il  l'avait fait savoir il y a quelques années (au sujet "du taïkido").

Cela rappelle certains acteurs politiques qui font tout pour qu'on parle d'eux, même au prix de déclarations grotesques ou stupides.
Heureusement le ridicule ne tue pas...

Par contre ce type d'énergumène qui finalement détruit l'image et la réputation de son maître est absolument détestable. 


 

Un article de forum qui interpèle

http://www.aiki-forum.com/index.php?/topic/2757-canular-blague-nanar-du-net-ou-site-sans-filet/page-2?hl=peyrache

 N'étant pas un adepte des forums pour de multiples raisons, je n'y viens que très rarement et y interviens encore moins. Je suis donc tombé "par hasard" sur cet article et souhaiterais apporter des infos complémentaires.
Il y a 20 mois, le personnage mis en cause a eu le toupet de me contacter par téléphone (peut-être sur la suggestion de son gourou) afin de m'édicter ce que je devais faire sur le plan médiatique concernant mon dojo (site internet, vidéos, liens URL, etc.) et il a tenu des propos menaçants dans le cas où je ne m'exécuterais pas ! Dans la foulée, 2 autres personnages (dont 1 que je ne connaissais pas davantage mais évoluant "dans le même cercle géographique") ont enfoncé le clou en me tenant des propos similaires. De tels comportements s'apparentant à une cabale ne pouvaient manquer d'être téléguidés et m'ont incité à quitter l'organisation à laquelle j'avais appartenu depuis 1997. Je précise que j'avais eu dans les années 2000 le plus gros dojo de la région parisienne en terme de nombre de pratiquants et le 3e ou 4e sur le plan national...
L'ego surdimensionné du  personnage en question est encouragé par le système lui-même et s'apparente à celui de sectes : les personnalités "fragiles" ou "malléables" sont exploitées et servent de bras armé sans que pour autant le maître soit jamais mouillé.

Tant qu'on est à l'intérieur du système et qu'on trace sa route sans être importuné, on tolère ses incohérences  pourvu qu'on bénéficie d'un enseignement de très bonne qualité. Mais quand les grains de sables s'accumulent, l'analyse se fait toute autre et beaucoup de choses deviennent intolérables.
Le terme "traditionnel" a beau jeu de faire avaler pas mal de pilules, y compris une totale soumission envers le maître et le système (pyramidal), la lobotomisation au niveau de la réflexion, la liberté préconisée mais qui en fait n'existe pas, pas plus que l'autonomie des dojos.

N'est-ce pas Gainsbourg qui disait : "La liberté dépend de la longueur de la corde" ?

Ce que l'on constate est assez inquiétant car on se croirait revenu à l'époque de l'inquisition ou des dénonciations pendant la guerre, "de bonnes âmes" aujourd'hui comme hier, étant toujours prêtes à couper les têtes qui dépassent.

Même sur ce forum on reconnaît très vite les petits soldats qui se font plus califes que le calife lui-même et j'ai bien failli tomber dans ce piège moi-même il y a encore peu d'années.
Les raisons sont nombreuses et découlent parfois d'une certaine manipulation mentale. Le pratiquant étant mis en permanence en position d'ignorant, on peut lui faire gober tout et n'importe quoi. Et le pas peut être vite franchi de transformer un pratiquant-étudiant en deshi-adepte.
Pour preuve les slogans créés par le maître, qui sont repris sur de nombreux sites de dojos de l'école, quand ce n'est pas pitoyablement copié/collé ou réécrit maladroitement dans un langage à peine lisible.

Le shihan (le modèle) génère un mécanisme de mimétisme chez les esprits les plus fragiles.
Les élèves du maître-gourou répètent à foison les règles édictées et certains deviennent incapables de penser par eux-mêmes tant l'interdiction induite les a imprégnés.

Un exemple de dérive :  "le maître du dojo" (= le patron dans le système traditionnel de AP) est souvent confondu avec "le Maître" tout court = celui qui maîtrise sa discipline.
Cela arrange bien les professeurs qui n'ont derrière eux que quelques années de pratiques, comme c'est le cas pour le personnage objet de la rubrique.

Même s'il est doué (on n'en sait rien), il saute aux yeux que la description outrancière de son profil prête vraiment à rire et discrédite non seulement le gus mais aussi son école et le maître qui se trouve en haut.

Quand on pense que l'ego est sensé être mis de côté quand on est un authentique aïkidoka !
En outre c'est pas parce qu'on comptabilise un bon nombre d'adhérents (c'est semble t-il son cas), qu'on transmet un aïkido de qualité : on peut tout simplement être un bon vendeur !  



31.8.15

Stages, privilèges et bourrages de crânes

Quand le hasard vous conduit vers un maître d'aïkido authentique, on ignore que le prix à payer pour bénéficier de son enseignement peut être extrêmement lourd même si de prime abord le fonctionnement qu'on vous impose corolairement est assez peu contraignant et même plutôt simpliste (un patron, des contremaîtres, des employés et ...des consommateurs).

Au fil du temps, si l'on se rapproche peu ou prou "du bon dieu", on s'aperçoit qu'on vous demande d'être de plus en plus servile envers le maître en vous faisant croire (tout comme dans les sectes) qu'en dehors de lui point d'enseignement sérieux et que votre sort sera définitivement celui d'un ignorant.

Pour savoir si vous êtes digne d'entrer dans le cercle des initiés ou postulants initiés il y a un signe qui ne trompe pas, les stages.
Au cours des stages, si vous n'êtes pas convié par le gourou-maître à l'un de ses incessants petits conciliabules sur les tatamis (et oui !) c'est que vous n'êtes pas dans ses petits papiers.
Ces petits conciliabules s'apparentent à des attitudes de comploteurs ; c'est très choquant pour les pratiquants qui n'y sont pas encore habitués, c'est contraire à l'étiquette et même à la simple bienséance.
Que peut on s'y dire qui ne soit digne d'intérêt pour l'ensemble des pratiquants ?
Est-ce qu'on y évoquerait des sujets sans rapport avec l'aïkido lui-même ou le cours qui se déroule ?
Les stagiaires (parmi lesquels se trouvent souvent de nombreux professeurs) se voient ainsi pris à part (Ô privilège) "afin de leur offrir un entretien privé" en incitant à croire que ces privilégiés sortent de la masse des pratiquants se trouvant sur le tatami.

Cela ne fonctionne qu'avec les gens malléables mais malheureusement il s'avère qu'un grand nombre le sont. Parmi eux, seuls sont choisis ceux qui présentent un intérêt à être téléguidés ou manipulés.   
Malin la méthode...
Les gens choisis pour les petits conciliabules se sentent privilégiés bien que ce soit en fait ceux qui sont les plus aptes à coller au système et ont le meilleur profile d'adeptes sectaires.
Ils reçoivent ainsi leurs consignes et se font souvent laver le cerveau sans même s'en apercevoir.

Et puis il y a aussi les consignes sectaires qui s'adressent à la masse des stagiaires.
Cela se passe à la façon de discours magistraux.
Le maître-gourou invite à poser des questions et ça lui permet de diffuser ses bonnes paroles, tel un messie.
L'enseignement (théorique) de l'aïkido étant authentique et très riche, ça sert de support au discours sectaire qui lui, n'est pas du tout sympathique.
Là encore, la méthode est perverse car il faut accepter l'ensemble comme si c'était vendu tel un pack : pour accéder à une transmission de qualité de l'aïkido, on doit avaler tout le reste sans broncher.

Cela explique les incessantes aller et venues au travers la structure. Certains arrivent avec enthousiasme (l'organisation est présentée de façon fort agréable), d'autres repartent déçus et parfois en courant...
C'est pour cela aussi qu'il est très mal vu de quitter et revenir ou de flirter ailleurs...

La démocratie a toujours été la grande crainte des systèmes autoritaires, et certaines écoles se qualifiants de "traditionnelles" ne doivent en fait leur survie que parce qu'elles ne sont pas démocratiques. Elles n'admettent aucune critique susceptible de remettre en cause les prérogatives liées aux hiérarchies, la plus grande masse étant considérée comme les pions du système (pions péjorativement qualifiés de "consommateurs").

Comme dans tout système "pyramidal", la personne se trouvant à la pointe de la pyramide bénéficie de tous les privilèges et avantages et cela de façon exponentielle.
Wikipedia donne de bonnes explications et de bons exemples exploitant le système pyramidal :  https://fr.wikipedia.org/wiki/Vente_pyramidale
Evidemment, toutes les lignes ne s'appliquent pas aux écoles traditionnelles mais on peut néanmoins manquer de faire certains rapprochement.
 
 

Ecole traditionnel ou structure au fonctionnement sectaire ?

Dans certaines écoles "traditionnelles" d'aïkido, des pratiquants sont prêts à vendre leur âme pour plaire à leur maître, acquérir son estime et obtenir des grades. Avec leur gueule de faux témoin, ils n'hésitent pas à dénoncer les têtes qui dépassent et faire de la lèche, tout en jouant les frères chaleureux sur les tatamis ou lors des stages.

Bien dressés et quasi lobotomisés par les discours de "leurs gourous", ils sont mandatés (ou parfois manipulés à leur insu), pour faire appliquer les règles mises en place sous couvert de traditions qui n'ont en fait pour seul but que de protéger le maître-gourou et ses prérogatives, ainsi que la structure pyramidale mise en place sur le modèle des sectes.
Ces pions (parfois qualifiés d'uchi deshi) ont pour principale "qualité" de pouvoir entièrement se soumettre au maître-gourou. Peu importe le niveau de maîtrise de l'aïkido pourvu qu'il soit apte à protéger le maître-gourou, le fonctionnement du club-dojo et qu'il soit capable de vanter le système pyramidal, celui-ci facilitant la prolifération des clubs - décrits non sans humour comme "dojos autonomes" - et de leurs petits soldats.
Dans ce type de structures (évidemment construites en marge des fédérations) les grades et les ceintures noires sont distribuées à tout va non pas en fonction de l'engagement, du parcours ou de la maîtrise de la discipline mais en reconnaissance "de l'œuvre" accomplie pour le maître-gourou et sa secte, appelée pudiquement "école".
Il est évident que ce système de grades étant particulièrement subjectif (aucun jury), les anomalies criantes sont pléthores, voulues, et encouragent les coups tordus.
Les exemples sont nombreux et poussent parfois au rire pour un observateur extérieur averti.
 
  

29.8.15

Philosophie ou art de combat, tous les pratiquants ne sont pas aptes

Certains "maîtres d'aïkido" ayant créé leur propre structure (généralement hors fédérations) tiennent des discours philosophiques s'apparentant à ceux tenus par des gourous ou des chefs religieux. Ils prétendent parfois reproduire les pensées du fondateur Me Ueshiba Morihei, tout en oubliant ou en niant que ce dernier avait appartenu à différentes sectes et qu'il avait eu un parcours qui lui était propre.

A l'autre bout du paysage, certains autres "maîtres" font totale abstraction du message humaniste sensé être contenu dans l'aïkido. Soit parce qu'ils n'y sont pas sensibles, soit parce que seul l'aspect martial et technique les intéresse. D'ailleurs ce n'est pas toujours un choix mais simplement une incapacité d'appréhender l'ensemble des composantes de cet art difficile et complexe qu'est l'aïkido.

Compte-tenu de la multitude d'approches existantes, chaque pratiquant devrait pouvoir choisir quel aspect il entend plus ou moins étudier et développer.

C'est ce qui se passe généralement dans les dojos mais ce n'est pas le cas dans certaines écoles où soit l'on vous martèle que la technique n'est pas importante, soit qu'il est tout fait pour vous discriminer si vous souhaitez une pratique "non violente" qualifiée de "bisounours" par des ignorants, des incompétents ou des intolérants sectaires.

A moins d'être une brute épaisse (il y en a) il est intéressant pour tout professeur de savoir où l'on se situe quant au type d'approche.

 

24.8.15

Radio corbeau lors de stages

Pour certaines écoles dites "traditionnelles" les stages sont l'occasion de donner libre cours à la délation, la médisance et la mise au banc d'aïkidokas qui à leurs yeux ne sont pas strictement dans leur moule.
L'aspect humaniste de l'aïkido tel qu'il a été voulu par son fondateur est totalement anéanti et ces moments de stage sont en fait l'occasion de diffuser leurs propres idées, à la manière d'une secte et en excluant toute ouverture vers autrui ou obédiences.
Si le maître qui anime sur le plan technique détient un savoir incontestable et reconnu, il en va tout autrement de son discours qu'il martèle lors de longues poses. Celles-ci ressemblent davantage à des conférences magistrales au cours desquelles la plupart du temps les pratiquants, les yeux écarquillés et les oreilles grandes ouvertes, boivent la bonne parole du grand gourou.
Vu de l'extérieur le spectacle est pitoyable, mais les participants se comportant "en illuminés" totalement subjugués, les préceptes n'ont aucune difficulté à pénétrer les cerveaux, d'autant que les pratiquants sont là aussi pour ça !
Les humains étant constitués de 95 % de moutons, les professeurs aux tendances gourous le savent parfaitement et n'hésitent pas à manipuler leurs troupes pour tailler des costards et diffuser des cabales, comme au temps du moyen âge ou sous l'occupation.
 
 
 

21.8.15

Maîtres ou simples prof, les cacas nerveux doivent ils être permis ?

Plusieurs des professeurs qui m'ont transmis une partie de leur savoir ont témoigné d'une personnalité "sortant du lot".
Néanmoins aujourd'hui encore, je leur suis reconnaissant de leur enseignement.
Par contre, je ne sais pas pourquoi nombre d'entre eux présentaient manifestement des troubles caractériels, passant de signes apparemment "affectifs" à des moments de mauvaises humeurs inexplicables.

Ces comportements de démesures (dans les 2 sens) étaient désopilants et en parfaite contradiction avec l'harmonie sensée émaner de la pratique de l'aïkido.

Même de prétendus maîtres qui m'inspiraient respect et reconnaissance (et parfois même de l'affection)  ont manifesté de tels symptômes. Face à moi ils étaient courtois et équilibrés (en fait ils étaient "normaux") alors qu'ils pouvaient parfois se montrer extrêmement vindicatifs, agressifs, grossiers et provocateurs lorsqu'ils m'adressaient des messages électroniques. Par téléphone c'était une attitude intermédiaire, non complaisante mais plutôt diplomate et prudente (hypocrite ?).

Comment des professeurs (qualifiés de maîtres pour certains) peuvent ils être crédibles auprès de leurs élèves-pratiquants en se révélant aussi instables et versatiles sur le plan relationnel ?
Ce n'est qu'au fil du temps qu'on peut se rendre compte de telles incohérences.

Ces constatations sont déstabilisantes car elles remettent en question l'authenticité d'une discipline dans laquelle on s'est identifié pour sa justesse et sa philosophie pendant des décennies.  

L'aïkido n'est pourtant pas à remettre en cause.

Peut-on se dire que l'aïkido est un art, que celui-ci est donc exercé par des artistes et que, quelque soit l'art en question les personnalités fortes ne sont pas forcément des modèles de vertu ?
Se retranchant derrière l'adage oriental que "tout change, tout se transforme et qu'il n'y a qu'une chose qui ne change pas c'est l'inconstance"...certains vous disent blanc un jour et puis selon le sens du vent vous disent noir quelques mois ou quelques années plus tard.
Et quand il s'agit d'un sujet en rapport avec l'art martial traditionnel qu'est l'aïkido, on vous sort "qu'il faut s'adapter au monde moderne". En d'autres termes on décide pour toi, c'est bon pour toi, on juge pour toi, bref circulez y a rien à voir ou tu es banni. 
Difficile d'entendre quelque chose de plus incohérent et c'est lamentable de la part de prétendus deshis de maîtres reconnus.      
 
 
 

16.8.15

Stages d'aïkido gratuits

Nos cours se déroulent dans un cadre privé et sur parrainage.
Par contre les stages que nous proposons (généralement sur 2 jours) sont ouverts aux aïkidokas de toutes obédiences et sont entièrement gratuits.
Une preuve d'assurance vous sera néanmoins demandée.

Pourquoi ?
L'inscription à un cours ne donne pas tous les droits.
Nous estimons que pour recevoir l'enseignement de notre art, un certain profil est nécessaire car il ne suffit pas de recevoir, il faut aussi être disposé à "donner" de soit.

La première des obligations est un effort d'assiduité.
Les autres engagements - qui coulent de source - sont le respect de la discipline et du professeur.

Les multiples systèmes que nous avons éprouvés auparavant ayant révélé de nombreuses failles face à la perversité de certains adhérents/consommateurs, nous nous sommes orientés vers une approche traditionnelle qui seule autorise le choix des élèves (tout comme l'élève doit pouvoir choisir son professeur).

Par contre, nous ne considérons pas notre art comme une discipline "secrète" (on n'est plus au Moyen-âge). C'est pour cela que nous offrons des aperçus lors de stages gratuits. 
Il y a peu, certains de nos paires aux attitudes clairement sectaires nous reprochaient trop d'ouverture, notamment par le biais d'images ou de clips vidéos présents sur le net.
Nous n'avons jamais craint la transparence malgré que nous étions conscients que nous nous exposions aux critiques faciles (les lâches avancent toujours masqués).

Nos techniques ne sont pas davantage secrètes ni ne sont réservées à un cercle privilégié. Quelles qu'en soient la difficulté d'approche ou de compréhension, celles-ci sont proposées aux débutants comme aux plus expérimentés.

Cette approche offre le plus de liberté qui soit, tant pour le professeur que pour les pratiquants.
De plus nous ne sommes nullement redevables les uns les autres pour des motifs financiers.
Voilà quelques unes des raisons pour lesquelles comme tant d'autres, nous avons largué les petits gourous et que nous sommes aujourd'hui indépendants.

14.8.15

Celui qui sait ne parle pas, celui qui parle ne sait pas (Lao Tseu)

Certaines personnes cachent leurs intolérances ou leur incapacité à se montrer à la hauteur de leurs interlocuteurs en prodiguant force conseils "bienveillants". "Tu devrais faire ceci, tu devrais faire cela"... propos qui ne visent le plus souvent qu'à vous égarer sur leurs propres chemins ou vous conduire vers les mêmes erreurs qu'ils ont faites eux-mêmes. Incompétences, jalousies, envies de vous dépasser, quoiqu'il en soit ils ramènent sans cesse "leur science" alors qu'on leur a rien demandé et que clairement c'est pas par générosité ou vocation à transmettre un savoir qu'ils vous cassent les burnes à vous édicter "ce que vous devriez faire".
En général ces mêmes personnages sont doués de très peu d'empathie et souvent s'en vantent comme si c'était une qualité, un signe de caractère fort ou d'une personnalité sortant du lot.
En réalité c'est tout le contraire et le signe d'une incapacité à accepter l'autre, "de se mettre à sa place" afin de cohabiter au mieux, d'échanger et s'enrichir mutuellement.
Des "monsieur je sais tout" (ou "madame je sais tout") il y en a pléthore et dans les sectes ou les organisations fonctionnant de façon similaire, chaque individu se hâte d'imposer dès qu'il le peut selon sa hiérarchie ou le rôle qu'on lui a attribué.
Les chefaillons font aussi partie de ces lamentables lots.

 

30.7.15

Charlatanisme et ego

Loin du discours du fondateur de l'aïkido et de sa philosophie finale, bien des enseignants (et parfois de prétendus maîtres) axent leurs démonstrations sur l'aspect destructeur ou un désir viscéral de vaincre.
Malgré leurs discours prétendument zen, leurs prestations dénotent un besoin d'affirmer leur ego, surtout lorsqu'ils se trouvent face à des élèves incrédules ou possédant naturellement une certaine densité (kokyu). Il n'est pas rare alors qu'ils blessent leur partenaire, histoire de montrer qui est le patron. Les exemples ne sont pas rares, y compris lors de stages dont il est interdit de prononcer le nom...
C'est encore plus choquant quand les dégâts se font sur une partenaire féminine, ce qui s'est vu aussi.
A l'inverse, de nombreux enseignants ne possédant qu'un niveau médiocre (malgré leurs titres ou prétendus "diplômes"), ne parviennent à convaincre de leur efficacité qu'en se retranchant derrière les théories qu'ils ne savent même pas mettre en pratique, voir en faisant tout le contraire. 
Généralement ces gens là désignent pour leurs démonstrations des assistants ou des élèves dont ils sont certains qu'ils rentreront dans leurs jeux soit par le fait hiérarchique, soit par crainte de ne pas décevoir, soit par soumission imbécile.
Ces microcosmes que constituent les dojos ne sont en fait que les reflets de nos sociétés où l'on trouve le meilleur et le pire.
Comme dans tout art fut il martial, à moins d'avoir à faire à des experts il est aisé de tromper ou d'usurper.
Dans l'univers de l'aïkido aussi il y a beaucoup de charlatans.  

14.7.15

Ecoles tradtionnelles ou sectes déguisées ?

Certaines écoles d'aïkido revendiquant le label "traditionnel" annoncent haut et fort qu'elles ne sont pas des sectes. Pour certaines c'est à la fois vrai (elles veulent éviter de se mettre en infraction) et faux parce que leur fonctionnement ne rappelle que trop celui de bien des sectes.
Le maître détenteur du savoir  se défend bec et ongles de s'apparenter à un "gourou", pourtant ses proches disciples le considèrent bien ainsi. Ils lui sont à un tel point asservis que bon nombre d'entre eux ne pensent même plus par eux-mêmes et qu'en bons soldats zélés ils sont prêts à couper les têtes qui dépassent, même quand personne ne leur a rien demandé. Ils sont des personnages dangereux qui nuisent à l'image de leur maître-professeur, mais aussi et surtout qui annihilent les qualités individuelles des élèves en faisant d'eux des clones tout autant asservis qu'eux.
Le fonctionnement "pyramidal" s'apparente lui aussi à celui des sectes.
Bien sur il est mis en avant que chacun est libre de rester ou de partir, ce refrain est bien connu. Evidemment, de nos jours ça ferait un peu désordre d'enfermer physiquement des membres et ça serait un peu voyant. Mais il existe mille autres façons d'attacher des individus à une structure.
Lobotomisation, promesses de promotions, diplômes pompeux (mais reconnus de leurs seuls membres), éloges flatteuses, discours du genre "sans ton maître point de salut", etc., etc.
Tout au long de l'appartenance à la secte-école, la prétendue hiérarchie teste en permanence pour détecter les éventuelles "infidélités" en privant les pratiquants de toute liberté. De temps en temps on vous fait croire que vous pourriez appartenir au sérail en vous confiant des tâches bidon et sans aucun intérêt mais sensées flatter votre ego, le but étant en fait de renforcer votre dépendance.
Toujours l'histoire de la carotte et du bâton, sauf que ça ne fonctionne pas avec tout le monde et là c'est le massacre : les pratiquants sortant du lot qui ne se laissent pas museler finissent par être mis au banc, subissent des pressions et finalement stagnent au niveau de leur grade. Même si celui-ci n'est que symbolique il apparaît parfois de flagrantes distorsions entre le niveau réel de maîtrise de la discipline et le grade qui a été décerné.


Quand on compare les niveaux généraux des pratiquants de certains écoles ainsi que ceux de fédérations, on constate une érosion quasi permanente au fil des années.
Les critères d'évolution au niveau des grades n'a plus rien à voir avec l'aïkido tel que conçu à l'origine. 
Il faut aujourd'hui faire du chiffre, de l'effectif et du fric.
On peut se poser la question de savoir à qui profitent ces critères.  

29.5.15

Etre et paraître, en aïkido aussi...

Avant on s'efforçait d'être le meilleur de sa catégorie ou simplement d'être meilleur qu'hier.
Mais aujourd'hui l'important est de plaire, de séduire, ou d'offrir une image qui est dans l'air du temps.
Peu importe si vous perdez votre âme ou si vous vous montrez sous un angle qui ne vous représente pas, l'essentiel est d'être accepté par le troupeau.
Malheureusement cette analyse s'applique aussi à bon nombre d'aïkidokas.

Il y a quelques années encore l'une des originalités de la discipline était justement la volonté d'être authentique, quitte à utiliser des concepts considérés "en décalage" par rapport aux sociétés.

Quand on déplore cette vilaine évolution au sein même de notre école et qu'on nous balance qu'il faut évoluer avec son temps et "savoir s'adapter au monde moderne", à quoi sert de pratiquer un art martial traditionnel si l'on y incorpore des attitudes que notre conscience dénonce ?

L'aïkido n'est pas qu'un ensemble de techniques, il est aussi et surtout une manière de penser et d'appréhender les relations. Cet aspect philosophique est de moins en moins développé dans l'étude et cela appauvrit considérablement son intérêt.

La majorité des professeurs ne transmet plus cet aspect fondamental de la discipline parce qu'ils en sont totalement incapables. Il suffit de relire les paroles de Ueshiba Morihei pour se rendre compte à quel point les pratiquants d'aujourd'hui trahissent l'esprit de notre art martial par leurs comportements ou par l'absence de culture.

Les pseudo maîtres d'aïkido qui orientent l'étude sur le seul aspect "techniques de combat" contribuent largement à cet appauvrissement.

Si l'on veut faire de l'aïkido une méthode efficace et non violente de gestion des conflits (physiques ou mentaux) ainsi qu'un mode de vie, on ne peut faire abstraction de l'approche philosophique.
Prétendre le contraire réduit la discipline à un sport de combat et autant opter dès lors pour d'autres disciplines moins "intellectuelles".
En analysant de la sorte on s'aperçoit que l'aïkido n'est pas fait pour tout le monde.
Comme pour tout art, certains seront doués pour son étude et d'autres pas.  
A vouloir à tout prix développer le nombre de pratiquants, leurs niveaux se sont considérablement affaiblis au fil des années.
Ce point de vue vaut aussi pour les professeurs dont la capacité d'enseigner est accordée majoritairement sur des critères qui n'ont rien à voir avec l'aïkido tel qu'il a été conçu.

Selon l'école ou la fédération, les critères sont souvent fallacieux et tous visent en arrière plan à la multiplication des dojos, au nombre de pratiquants et rarement à la qualité et l'authenticité.