Les pratiquants qui échouent dans leur projet d'apprendre l'aïkido ne
sont pas à court d'imagination pour justifier leur échec.
Comme d'habitude, ce sont toujours les moins investis et les plus
ignorants qui prétendent porter une opinion valable sur la discipline ou notre fonctionnement,
les 2 étant liés.
Inaptes à assumer leurs libertés de choix, ils se croient obligés de
les étaler comme pour se convaincre d'avoir opté pour les meilleurs.
Certains cumulent les justifications afin d'être sûr d'être blanchi de
toute responsabilité alors qu'ils sont seuls à avoir décidé de leur
comportement, de leur investissement et de leurs projets de vie.
Parmi les bonnes raisons de ne rien faire, un ex-pratiquant vient de me
faire parvenir cette liste (ne riez pas
elle est authentique) :
- le fonctionnement d'un dojo traditionnel exige trop d'investissement
: il n'a jamais rien fait qu'assister (en pointillés) à quelques cours en un an
et personne ne lui a jamais rien demandé de plus, chacun étant libre de se
comporter en consommateur ou en véritable aïkidoka
- vie de famille (femme et 3 enfants) : c'est pas arrivé ces derniers
mois ?!
- investissement important dans d'autres associations dont une
comportant 10 salariés : en quoi cela intéresse un professeur d'aïkido
d'apprendre qu'il s'investirait partout sauf en aïkido ? c'est d'un cynisme
criant
- besoin de s'évader 2h / semaine dans une activité : celui là n'a pas
compris que l'aïkido était un peu plus que cela
- besoin de faire circuler son énergie : davantage de présence aurait
pu lui permettre d'en percevoir la méthode
- erreur sur la discipline, il croyait qu'on étudiait le taïchi : au bout d'un an c'est bien d'avoir fini par
s'en apercevoir
- travaille 6 jours/7 : étant à son compte, personne ne l'y oblige
- sa femme donne des cours artistiques tombant justement sur certains
de nos créneaux et il y a les gosses à garder
- et le meilleur est pour la fin : il y a quand même un horaire de
cours qui serait compatible mais manque de bol, "désir de ne plus utiliser
la voiture pour se rendre à une activité" : que ce soit par souci écolo ou
par économie, rarement j'aurai été confronté à une telle désopilante connerie,
surtout pour de l'aïkido où l'on est sensé choisir son prof pour des raisons
non triviales.
Et comme cet "adhérent" ne manque pas d'audace, il a fini en
me laissant entendre qu'il ne serait pas impossible qu'il revienne un jour
s'inscrire dans notre dojo, comme si on en était demandeur.
Biensur, bien qu'on se soit vu il y a 15 jours, la personne a énuméré cette
longue liste par email, ce qui correspond bien au profil.
Cette année est donc un bon cru en matière de cumul de prétextes
négatifs. Ils démontrent aussi, ici comme partout, que les gens savent prendre
mais rarement donner.
Dans l'esprit de bon nombre, payer une cotisation à une association donne
tous les droits et aucun devoir.
Pourtant, même si c'est écrit nulle part il existe bien des obligations
ne serait-ce que celle, morale et d'ailleurs réciproque, qui est de témoigner
d'un minimum d'efforts dans l'assiduité aux cours. C'est le minimum de politesse
qu'on devrait observer, surtout quand le professeur est bénévole et les tarifs
modiques. Il n'est pas ici question de tradition mais tout simplement de savoir
vivre.
Mais là aussi il y a du boulot...
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