Cela a conduit à un quasi monopole de groupuscules qui ont fini par
mettre la main sur cette discipline orientale en la déformant par une approche
occidentale et en en faisant une Nième discipline sportive, au grand damne des
mordus des art martiaux traditionnels.
Cette main mise a été réalisée avec l'aide de l'état, toujours avide
d'étendre ses pouvoirs sous couvert d'un protectionnisme soi-disant démocratique.
Après 60 ans d'atermoiements, la situation de l'aïkido est toujours la
même en France et les fédérations s'entredéchirent avec toujours plus de virulence,
tout en prônant avec cynisme l'harmonie, la détente, et autres qualificatifs en
fait à l'opposé de leurs comportements.
L'aïkidoka lambda ne connaît pas les coulisses de l'univers de l'aïkido
et sa seule motivation est de pratiquer.
Pourtant l'aïkido enseigné dans les clubs assujettis aux fédérations est
bien différent de l'aïkido tel qu'il a été créé par Ueshiba Morihei, puisque
l'état a instauré "une méthode nationale", genre de codification, un
manuel d'enseignement et de notations, totalement hérétique pour un art fut-il
martial.
L'aïkido étant japonais, cette méthode franco-française dite "nationale"
est forcément dénaturée et n'est donc pas de l'aïkido.
Heureusement des pratiquants, plus éveillés ou plus clairvoyants que la
moyenne, ont refusé le cadre sportif des clubs de fédérations et ont suivi
l'enseignement de véritables maîtres d'aïkido au sein de dojos traditionnels.
Parmi ces maîtres figure Alain Peyrache, qui est l'un des rares si ce
n'est le seul aïkidoka à avoir fait une analyse judicieuse sur le système
franco-français et créa dans les années 90 la structure européenne EPA, branche
de ISTA International. Cette structure ne fédère aucunement des clubs mais
propose simplement un regroupement des professeurs soucieux de pratiquer dans
un cadre traditionnel afin de transmettre l'aïkido reçu de leur maître.
L'aïkido est donc transmis de maître à élève, de façon pyramidale, comme
pour tout art traditionnel (peinture, musique, sculpture, etc.).
Ce fonctionnement permet à chacun d'exprimer son génie créatif, sans
pour autant dévier dans des délires personnels puisque le maître de référence
continue de transmettre son savoir aux professeurs des dojos et leurs élèves.
L'un de ces dojos respectant les principes originels se situe dans l'Allier
:
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