25.5.16

Traditionnel, pyramidal, "faux maîtres" et authentiques mini gourous

Ceux qui parcourent des articles anciens s'apercevront rapidement que les analyses ont évolué au fil du temps. Après avoir encensé la structure traditionnelle à laquelle j'ai appartenu pendant une quinzaine d'années (on était "formé" pour), à l'occasion de certains événements je me suis aperçu que dans la vie rien n'est tout blanc ou tout noir mais constitué de gris colorés.
Yin/yang n'est qu'un raccourci simpliste qui en de mauvaises mains sert d'alibi à tous les excès. Par exemple quand on entend "qui n'est pas avec moi est contre moi" ou bien "définir qui est ami implique de définir les ennemis", etc. ce genre de conneries...


Dans certaines organisations (sectaires) la confusion est parfois savamment entretenue et permet à ceux qui sont peu instruits, peu qualifiés, peu intelligents ou avides d'ego, de donner le change face aux non initiés.

Ici on aura à faire à quelqu'un d'érudit, de compétent dans son domaine, d'un technicien sortant du lot...
Mais il n'y a en fait que lui (le maître ayant créé sa propre école) qui puisse revendiquer de telles qualités.  

Que signifie "traditionnel" ?
Wikipedia indique : "La tradition désigne la transmission continue d'un contenu culturel à travers l'histoire depuis un événement fondateur ou un passé immémorial. Cet héritage immatériel peut constituer le vecteur d'identité d'une communauté humaine"...
Ce terme peut donc s'appliquer à une structure, au contenu qu'elle véhicule, ses règles, une approche, une philosophie, une façon de vivre, un art martial, etc..

Les problèmes naissent quand on veut mêler les avantages d'une approche traditionnelle à ceux du monde moderne, agiter le tout et sortir du chapeau des diktats made in Ecole machin.
Et quand on met tout ça entre les mains de pseudo assistants avides d'autorité ou en manque de reconnaissance, des dérives de type sectaire émergent immédiatement.
Les comportement autoritaires  finissent par se substituer à l'Autorité (celle qui est reconnue et n'a pas lieu d'être remise en cause) et ceux qui sont encore capables de penser par eux-mêmes (il y en a) n'ont d'autre alternative que d'aller voir ailleurs.

En résulte un gâchis sans nom, où l'irrespect côtoie la trahison et la reconnaissance, l'amnésie.
Les nobles valeurs mises en avant dans la discipline s'évaporent du jour au lendemain et il ne faut pas gratter beaucoup pour que réapparaissent les vraies natures de ces prétendus "deshis" (assistants nommés à tort ou auto proclamés, personne ne le sait).

Chaque année on constate que de nombreux dojos quittent leur rattachement "à l'organisation" mais ce phénomène n'est décelable que de l'intérieur puisqu'aucune liste de dojos n'est publiée (sauf initiative locale).
Et pour cause : cela fait désordre de constater que tel et tel dojos ont quitté la structure, même si chaque année il s'en crée de nouveaux (turnover).
On peut se dire raisonnablement que les réalités succédant aux sirènes, nombreux sont les professeurs qui n'acceptent pas un fonctionnement sectaire et pour certains, de constater des titres et des grades distribués à la volée sans critères cohérents, excepté si l'on tient compte des notions "commerciales" (nombre d'adhérents, génération de dojos, organisation de stages rémunérant, etc.).

On est donc bien loin des considérations de parcours, de respect du maître et de la discipline, des connaissances de l'aïkido, du relationnel, du niveau technique bref, du profil réel du pratiquant.




 
 
 
 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire