2.4.16

Arrogance, ego, prosélytisme sont à l'opposé de la philosophie de l'aïkido. Et pourtant...

Contrairement à ce que certains mauvais deshis (de mon maître d'aïkido) me préconisaient de faire, pratiquer le prosélytisme à outrance est signe d'une arrogance totalement déplacée dans notre art martial.
A t on jamais entendu un authentique maître vanter sa discipline ou son propre travail ?
Celui qui possède une grande maîtrise se doit de ne montrer ni ses forces ni ses faiblesses...

Au lieu de se comparer à tel autre club, organisation ou structure, personnage, etc., il vaut bien mieux tracer sa route et laisser faire le bouche oreille.
Par contre, il n'est pas interdit de décrire ce qui nous différencie des autres approches et concepts, indiquer nos méthodes et expliquer nos choix.

Malheureusement avec le recul, on constate qu'il n'est pas rare que des gens peu scrupuleux s'emparent de nos descriptions, usurpent nos arguments sans les comprendre afin d'en faire des slogans de vente.

Le monde étant ainsi fait il est donc préférable de ne rien divulguer, sauf à ceux qui font l'effort de pénétrer dans notre dojo.

En aïkido, l'esprit de compétition n'est pas sensé exister puisqu'on doit faire abstraction de notre ego.
Se comparer aux autres en prétendant être les meilleurs trahit immédiatement un profil égocentrique qui n'a pas sa place dans notre discipline.
Ceux qui se comportent ainsi ne sont pas de véritables aïkidokas.
Ils profitent d'un apprentissage technique, trahissent l'esprit du fondateur de l'aïkido et ne sauront jamais maîtriser cet art.
Pourtant, en aïkido dit "traditionnel", nombre de petits professeurs de quartier se qualifiant de "maîtres" n'hésitent pas à dénigrer ce que d'autres font et prétendent détenir seuls la science.
Ils abusent les consommateurs-clients-pratiquants, mais après tout c'est tant pis pour eux puisqu'ils sont assez bêtes pour croire en les licornes.
Ces petits professeurs utilisent le terme pompeux de "maître" pour signifier qu'ils sont patrons de leur dojo (le mot club serait plus approprié pour la plupart), alors que le publique fait le parallèle avec "maîtrise de la discipline" ce qui est qu'exceptionnellement le cas.
C'est ce qui s'appelle jouer avec les mots afin d'abuser les gogos.
 
Cette duperie est d'ailleurs entretenue par le haut de la pyramide, flatter les egos étant un outil pour booster les troupes et développer le commerce.
Et comme disait M. Coué, à force de s'entendre dire et répéter qu'on est bon on finit par le croire soit même. Et oui "chers maîtres" !
Dans les approches dites "traditionnelles" on trouve donc de tout : de l'excellent, du bon, du passable mais aussi souvent, du pire.
 
 
 

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