A t on jamais entendu un
authentique maître vanter sa discipline ou son propre travail ?
Celui qui possède une
grande maîtrise se doit de ne montrer ni ses forces ni ses faiblesses...
Au lieu de se comparer à
tel autre club, organisation ou structure, personnage, etc., il vaut bien mieux
tracer sa route et laisser faire le bouche oreille.
Par contre, il n'est pas
interdit de décrire ce qui nous différencie des autres approches et concepts,
indiquer nos méthodes et expliquer nos choix.
Malheureusement avec le
recul, on constate qu'il n'est pas rare que des gens peu scrupuleux s'emparent
de nos descriptions, usurpent nos arguments sans les comprendre afin d'en faire
des slogans de vente.
Le monde étant ainsi
fait il est donc préférable de ne rien divulguer, sauf à ceux qui font l'effort
de pénétrer dans notre dojo.
En aïkido, l'esprit de
compétition n'est pas sensé exister puisqu'on doit faire abstraction de notre
ego.
Se comparer aux autres
en prétendant être les meilleurs trahit immédiatement un profil égocentrique
qui n'a pas sa place dans notre discipline.
Ceux qui se comportent
ainsi ne sont pas de véritables aïkidokas.
Ils profitent d'un
apprentissage technique, trahissent l'esprit du fondateur de l'aïkido et ne
sauront jamais maîtriser cet art.
Pourtant, en aïkido dit
"traditionnel", nombre de petits professeurs de quartier se
qualifiant de "maîtres" n'hésitent pas à dénigrer ce que d'autres
font et prétendent détenir seuls la science.
Ils abusent les
consommateurs-clients-pratiquants, mais après tout c'est tant pis pour eux
puisqu'ils sont assez bêtes pour croire en les licornes.
Ces petits professeurs utilisent
le terme pompeux de "maître" pour signifier qu'ils sont patrons de
leur dojo (le mot club serait plus approprié pour la plupart), alors que le publique
fait le parallèle avec "maîtrise de la discipline" ce qui est
qu'exceptionnellement le cas.
C'est ce qui s'appelle
jouer avec les mots afin d'abuser les gogos.
Cette duperie est
d'ailleurs entretenue par le haut de la pyramide, flatter les egos étant un
outil pour booster les troupes et développer le commerce.
Et comme disait M. Coué,
à force de s'entendre dire et répéter qu'on est bon on finit par le croire soit
même. Et oui "chers maîtres" !
Dans les approches dites
"traditionnelles" on trouve donc de tout : de l'excellent, du bon, du
passable mais aussi souvent, du pire.
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