6.9.15

Un article de forum qui interpèle

http://www.aiki-forum.com/index.php?/topic/2757-canular-blague-nanar-du-net-ou-site-sans-filet/page-2?hl=peyrache

 N'étant pas un adepte des forums pour de multiples raisons, je n'y viens que très rarement et y interviens encore moins. Je suis donc tombé "par hasard" sur cet article et souhaiterais apporter des infos complémentaires.
Il y a 20 mois, le personnage mis en cause a eu le toupet de me contacter par téléphone (peut-être sur la suggestion de son gourou) afin de m'édicter ce que je devais faire sur le plan médiatique concernant mon dojo (site internet, vidéos, liens URL, etc.) et il a tenu des propos menaçants dans le cas où je ne m'exécuterais pas ! Dans la foulée, 2 autres personnages (dont 1 que je ne connaissais pas davantage mais évoluant "dans le même cercle géographique") ont enfoncé le clou en me tenant des propos similaires. De tels comportements s'apparentant à une cabale ne pouvaient manquer d'être téléguidés et m'ont incité à quitter l'organisation à laquelle j'avais appartenu depuis 1997. Je précise que j'avais eu dans les années 2000 le plus gros dojo de la région parisienne en terme de nombre de pratiquants et le 3e ou 4e sur le plan national...
L'ego surdimensionné du  personnage en question est encouragé par le système lui-même et s'apparente à celui de sectes : les personnalités "fragiles" ou "malléables" sont exploitées et servent de bras armé sans que pour autant le maître soit jamais mouillé.

Tant qu'on est à l'intérieur du système et qu'on trace sa route sans être importuné, on tolère ses incohérences  pourvu qu'on bénéficie d'un enseignement de très bonne qualité. Mais quand les grains de sables s'accumulent, l'analyse se fait toute autre et beaucoup de choses deviennent intolérables.
Le terme "traditionnel" a beau jeu de faire avaler pas mal de pilules, y compris une totale soumission envers le maître et le système (pyramidal), la lobotomisation au niveau de la réflexion, la liberté préconisée mais qui en fait n'existe pas, pas plus que l'autonomie des dojos.

N'est-ce pas Gainsbourg qui disait : "La liberté dépend de la longueur de la corde" ?

Ce que l'on constate est assez inquiétant car on se croirait revenu à l'époque de l'inquisition ou des dénonciations pendant la guerre, "de bonnes âmes" aujourd'hui comme hier, étant toujours prêtes à couper les têtes qui dépassent.

Même sur ce forum on reconnaît très vite les petits soldats qui se font plus califes que le calife lui-même et j'ai bien failli tomber dans ce piège moi-même il y a encore peu d'années.
Les raisons sont nombreuses et découlent parfois d'une certaine manipulation mentale. Le pratiquant étant mis en permanence en position d'ignorant, on peut lui faire gober tout et n'importe quoi. Et le pas peut être vite franchi de transformer un pratiquant-étudiant en deshi-adepte.
Pour preuve les slogans créés par le maître, qui sont repris sur de nombreux sites de dojos de l'école, quand ce n'est pas pitoyablement copié/collé ou réécrit maladroitement dans un langage à peine lisible.

Le shihan (le modèle) génère un mécanisme de mimétisme chez les esprits les plus fragiles.
Les élèves du maître-gourou répètent à foison les règles édictées et certains deviennent incapables de penser par eux-mêmes tant l'interdiction induite les a imprégnés.

Un exemple de dérive :  "le maître du dojo" (= le patron dans le système traditionnel de AP) est souvent confondu avec "le Maître" tout court = celui qui maîtrise sa discipline.
Cela arrange bien les professeurs qui n'ont derrière eux que quelques années de pratiques, comme c'est le cas pour le personnage objet de la rubrique.

Même s'il est doué (on n'en sait rien), il saute aux yeux que la description outrancière de son profil prête vraiment à rire et discrédite non seulement le gus mais aussi son école et le maître qui se trouve en haut.

Quand on pense que l'ego est sensé être mis de côté quand on est un authentique aïkidoka !
En outre c'est pas parce qu'on comptabilise un bon nombre d'adhérents (c'est semble t-il son cas), qu'on transmet un aïkido de qualité : on peut tout simplement être un bon vendeur !  



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire