21.9.15

Les fadaises de certaines écoles d'aïkido


Reconnaître recevoir ou avoir reçu un enseignement de qualité n'implique nullement devoir lécher les pieds de quiconque, fut il qualifié de shihan par ses laquais.
Quant aux gens  gravitant dans le proche cercle d'un maître, dommage pour l'ego de certains mais ils ne sont strictement rien en dehors du périmètre géographique du dojo.

L'emploi de termes japonais plus ou moins hermétiques pour la plupart ne change rien à la réalité ni au ressenti des pratiquants.
Affirmer qu'un dojo est en fait l'endroit où évolue un maître est stupide, à moins qu'il le trimballe dans une caravane ou tel un cirque.
La confusion est entretenue quand on prétend que les stages animés par monts et par vaux sont appelés "cours" et que sous cette appellation on en profite pour diffuser des slogans, taper sur les pratiquants d'autres obédiences (ou même leurs propres pratiquants s'ils ne sont pas totalement dans leur moule), dénigrer et faire du bourrage de crâne ainsi que pourrait le faire un gourou dans sa secte.
C'est là encore la manifestation d'un ego surdimensionné, sans doute exacerbé par une immense frustration passée.
 
Ces attitudes et comportements sont bien loin de l'harmonie que devrait susciter la pratique de l'aïkido et se situent aux antipodes de la philosophie de Ueshiba Morihei.
 
Même si l'on considère intellectuellement qu'un dojo signifie "l'endroit où l'on étudie la voie", cela n'est fait ici que pour donner un sens quasi divin au maître-gourou, en lui conférant un statut permanent quelque soit l'endroit où il se trouve.
Absurdité qui pourtant est couramment acceptée dans certaines écoles dites "traditionnelles".
C'est bien connu plus les couleuvres sont grosses, plus on peut les faire avaler aux gogos.
 
L'idée d'un professeur qui maîtrise particulièrement bien sa discipline (un maître) qui va de ville en ville en faisant croire qu'il anime de simples cours est séduisante car elle lui donne la sensation d'avoir un nombre très important d'élèves directs. Cela n'est évidemment qu'une vue (de son) d'esprit puisque les stages ne sauraient en aucun cas remplacer des cours véritables et assidus auprès d'un professeur.
Il est non moins idiot de penser qu'un pratiquant participant de temps en temps à un stage (appelé cours par certain maître) puisse retirer un bien gros bénéfice sur le pure plan de l'aïkido.
Côté animateur, il est évident que cela n'est pas le but.
 
Cela pourrait se comprendre si ces cours/stages s'adressaient aux seuls professeurs de dojo, ceux-ci étant les relais pédagogiques entre LE maître et l'ensemble des pratiquants.
Faut-il encore que ces cours/stages ne se cantonnent pas à quelques heures (généralement 2 fois 3 heures un we) mais s'étendent sur des périodes plus longues, par exemple d'une semaine.
Cela existe aussi mais demeure sélectif et ne se démarque pas sur le fonds des cours/stages "itinérants".
Malgré que les fédérations soient en permanence dénigrées, leurs stages sont définis comme des stages et leurs contenus se démarquent de banals cours.
Lorsqu'ils s'adressent à des professeurs ou futurs professeurs, les contenus sont adaptés et quelque soit le niveau de l'animateur (généralement très expérimenté), ça n'est jamais qualifié de cours car ce n'en sont pas et l'intérêt est tout autre.
Ce n'est pas pour autant qu'ils soient prétextes à propagande, lavage de cerveaux ou l'occasion d'affirmer qu'ils sont les seuls détenteurs d'un véritable aïkido.      

 
 
 

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