9.9.15

Le maître et ses petits clones


Quand un maître (vu comme shihan = modèle) travaille à la fabrication de clones, c'est qu'il a la grosse tête et rêve d'immortalité (rien que ça).

Inutile de prôner de mettre de côté son ego quand on fait soi-même exactement le contraire.

Il faut fuir les prétendus maîtres qui s'offusquent de ne pas voir leurs élèves se transformer en clones. Ce n'est pas trahir son professeur que de tenir compte de sa propre morphologie et de sa propre façon de penser. Chaque individu possède son parcours personnel constitué de rencontres, de croisements, de chemins, de lectures, etc.

N'est-ce pas Ueshiba Morihei lui-même qui disait "n'essayez pas de reproduire mon shiho nage, vous n'y parviendriez pas" (ou quelque chose comme ça).

Que ce soit son mode de pensée ou sa technique, qui pourrait s'imaginer reproduire exactement la même chose ?

Les époques ne sont plus les mêmes, ni son milieu culturel (qui n'est pas celui d'un occidental), ni son parcours tumultueux que ce soit en ce qui concerne les guerres ou ses recherches ésotériques et religieuses. C'est la même chose au sujet de sa morphologie, petite, trapue, etc.

Chaque pratiquant doit donc adapter à son profil ce qu'on lui enseigne, en veillant bien entendu à rester fidèle le plus possible aux modèles. 

Par contre, ceux qui tentent des copié/collé que ce soit en paroles ou en techniques n'ont aucune personnalité, se rapprochent d'un comportement d'adeptes ou de disciples (comme dans les sectes) et surtout font tout sauf de l'aïkido puisque justement notre discipline est l'art de s'adapter aux situations et non l'inverse.

Dans certains dojos, les professeurs psalmodient à longueur de cours ce qu'ils ont entendu de la bouche de leur maître lors de stages, dans ses bouquins ou sur internet, sans toujours en avoir compris le sens. Leurs prestations sont imprégnées de la même stupidité sur le plan technique et ils sont souvent incapables d'adapter ce qu'ils ont vu, à leur propre morphologie ou leur environnement.

Ces spectacles sont pitoyables, abusent de nombreux pratiquants en recherche authentique et ôtent à la discipline et au pseudo professeur toute crédibilité.

Malheureusement, nombreux sont les dojos dits "traditionnels" où le professeur manipulé tente de se cloner sur le modèle de son "maître-gourou" sans avoir rien compris de l'essence de l'aïkido.

 

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