Reconnaître recevoir ou
avoir reçu un enseignement de qualité n'implique nullement devoir lécher les
pieds de quiconque, fut il qualifié de shihan par ses laquais.
Quant aux gens gravitant dans le proche cercle d'un maître,
dommage pour l'ego de certains mais ils ne sont strictement rien en dehors du
périmètre géographique du dojo.
L'emploi de termes
japonais plus ou moins hermétiques pour la plupart ne change rien à la réalité ni au ressenti
des pratiquants.
Affirmer qu'un dojo est
en fait l'endroit où évolue un maître est stupide, à moins qu'il le trimballe
dans une caravane ou tel un cirque.
La confusion est
entretenue quand on prétend que les stages animés par monts et par vaux sont
appelés "cours" et que sous cette appellation on en profite pour
diffuser des slogans, taper sur les pratiquants d'autres obédiences (ou même leurs propres pratiquants s'ils ne sont pas totalement dans leur moule), dénigrer et
faire du bourrage de crâne ainsi que pourrait le faire un gourou dans
sa secte.
C'est là encore la
manifestation d'un ego surdimensionné, sans doute exacerbé par une immense
frustration passée.
Ces attitudes et comportements
sont bien loin de l'harmonie que devrait susciter la pratique de l'aïkido et se
situent aux antipodes de la philosophie de Ueshiba Morihei.
Même si l'on considère
intellectuellement qu'un dojo signifie "l'endroit où l'on étudie la
voie", cela n'est fait ici que pour donner un sens quasi divin au
maître-gourou, en lui conférant un statut permanent quelque soit l'endroit où
il se trouve.
Absurdité qui pourtant
est couramment acceptée dans certaines écoles dites
"traditionnelles".
C'est bien connu plus
les couleuvres sont grosses, plus on peut les faire avaler aux gogos.
L'idée d'un professeur
qui maîtrise particulièrement bien sa discipline (un maître) qui va de ville en
ville en faisant croire qu'il anime de simples cours est séduisante
car elle lui donne la sensation d'avoir un nombre très important d'élèves
directs. Cela n'est évidemment qu'une vue (de son) d'esprit puisque les stages
ne sauraient en aucun cas remplacer des cours véritables et assidus auprès d'un
professeur.
Il est non moins idiot
de penser qu'un pratiquant participant de temps en temps à un stage (appelé cours
par certain maître) puisse retirer un bien gros bénéfice sur le pure plan de
l'aïkido.
Côté animateur, il est
évident que cela n'est pas le but.
Cela pourrait se
comprendre si ces cours/stages s'adressaient aux seuls professeurs de dojo, ceux-ci
étant les relais pédagogiques entre LE maître et l'ensemble des pratiquants.
Faut-il encore que ces
cours/stages ne se cantonnent pas à quelques heures (généralement 2 fois 3
heures un we) mais s'étendent sur des périodes plus longues, par exemple d'une
semaine.
Cela existe aussi mais
demeure sélectif et ne se démarque pas sur le fonds des cours/stages "itinérants".
Malgré que les fédérations
soient en permanence dénigrées, leurs stages sont définis comme des stages et
leurs contenus se démarquent de banals cours.
Lorsqu'ils s'adressent à
des professeurs ou futurs professeurs, les contenus sont adaptés et quelque
soit le niveau de l'animateur (généralement très expérimenté), ça n'est jamais
qualifié de cours car ce n'en sont pas et l'intérêt est tout autre.
Ce n'est pas pour autant
qu'ils soient prétextes à propagande, lavage de cerveaux ou l'occasion
d'affirmer qu'ils sont les seuls détenteurs d'un véritable aïkido.