20.12.12

On ne peut redresser un arbre tordu...

Pour  décevant que cela soit, on est bien obligé de constater que l'aïkido ne transforme pas les gens ; il amplifie les qualités...comme les défauts. C'est ce qui fait qu'un con restera pour toujours un con, même après 30 ou 40 ans de pratique ! Car pour s'améliorer, encore faut-il qu'il existe un socle, si ténu soit-il. Hors un pourri, par nature, gangrène même ses propres qualités.
Les tatamis ne sont pas un lieu d'échange amical.
Néanmoins l'étiquette impose une attitude qui ne soit pas non plus ostentatoirement inamicale.
Conclusions :
"N'attends que ruades de l'amitié d'un âne."
(Proverbe indien)
"Ne te fie pas à l'amitié d'un bouffon."
(Proverbe russe)

2.12.12

D'une approche de l'aïkido à l'autre...

Plus les grands de l'aïkido prennent de la bouteille, plus leurs propos se rejoignent. C'est avec un certain étonnement qu'on peut écouter ici ceux de Christian Tissier qui pour partie, exprime les mêmes concepts que ceux avancés depuis longtemps par des pratiquants revendiquant une approche traditionnelle. Il est plutôt réconfortant de constater qu'au fil du temps, le discours a progressé vers les racines de l'aïkido, c'est à dire celui de UESHIBA Morihei, plusieurs passages de cette vidéo en témoignant.

Yamaguchi a été et reste sans doute le maître "référent" de M. Tissier, ce qui est compréhensible. Cela a peut-être eu pour "conséquence" de ne pas tenir compte suffisamment des concepts d'origine. Cette influence ajoutée à un contexte pour lequel il a opté, a conduit à ce qu'est aujourd'hui 2f3a. Rien n'est fait de noir ou de blanc mais bien, c'est sur, de yin et de yang...
 

27.11.12

Liberté Egalité Fraternité et franc-maçonnerie

Notre devise républicaine reprise par les francs-maçons est parfois mise à mal entre les mains d'individus avides de pouvoirs ou de privilèges.
Faire partie d'un réseau de relations offre de multiples avantages, mais ceux-ci s'exercent forcément au détriment de l'égalité des droits dont chaque citoyen est sensé pouvoir jouir.
Quand on lit l'historique de l'aïkido en France, on apprend que la direction des deux "fédérations" leader de notre discipline, ont été noyautées dès le début de leurs constitutions.
Sachant cela, il est plus facile de comprendre l'origine des nombreux barrages faisant obstacle au développement des dojos indépendants, quand ceux-ci ne sont liés ni à une fédération ni à un réseau franc-maçonnique, le tout étant imbriqué.
D'où la difficulté aussi, de pratiquer selon la tradition "un maître un dojo" comme cela se fait partout...sauf en France.
Lorsque vous voulez créer votre propre dojo, son existence puis sa survie seront déterminés selon que vous vous situez dans une zone d'influence ou pas.
Si le hasard fait qu'il se situe dans une région "contrôlée", vous aurez tôt fait de constater que l'environnement ne vous est pas favorable et une succession d'évènements négatifs que vous prendrez au début pour de la paranoïa, viendront se mettre au travers de votre pratique au détriment du développement de votre dojo.
Au fil du temps et par recoupements, vous finirez par comprendre qu'il n'y a aucune force obscure mais que vos difficultés sont bien liées à des individus tirant les ficelles derrière une entité qui n'a pas vocation à s'afficher.
Voici ci-dessous des éléments qui peuvent contribuer à comprendre.
Le 1er texte est issu du site internet de l'EPA ISTA http://dojoista.com
Le 2e a été copié du site http://blogjeand.wordpress.com/2012/04/12/franc-maconnerie-dites-vous/

Texte extrait du site EPA :
 
"Aïkido Traditionnel
de 1951 à 1960
...À qui demande-t-on de faire l'union de l'aïkido français ? À un sportif qui ne fait pas d'aïkido, le président du judo. Typiquement français.
Cette absurdité n'a pu exister que grâce à deux hommes, Messieurs Pfeiffer et Bonnefond respectivement président du judo et de l'aïkido. Pourquoi ? Tout deux franc-maçon, tous les deux en affaires à titre privé gérant tous les deux 2 grosses entreprises. Contre eux, un maître japonais se retrouve tout seul pour défendre l'aïkido traditionnel c'est "Maître Tamura"...
1971 fin de l'aïkido traditionnel:
Les associations culturelles disparaissent et laissent place à l' UNA qui regroupe toutes les tendances d' aïkido.
La diversité, qui est une qualité et un luxe apprécié, devient une chose honteuse qu'il faut éliminer. Tout le monde doit être dans le même moule. Il faut normaliser, simplifier, caricaturer sous prétexte de rendre les choses plus simple à comprendre mais ce qui en fait, facilite la manipulation des foules.
Les francs maçons de l'aïkido et du judo s'en chargent... l'histoire officielle n'en parle jamais bien sûr.
Malgré un fonctionnement déviant franco français, le lien avec K Ueshiba et l'aïkikaï est maintenu. Les japonais ayant pris peur pour leur leader ship, enverront M Chiba briser l'ACEA association Culturelle Européenne d'Aïkido... mission accomplie
1981 la rupture: FFLAB / 2F3A
Départ de M Tamura et de ses élèves qui veulent se désolidariser de la tutelle du judo.
Alain Peyrache organise la réunion qui verra la création de la FFLAB au 1 er étage du restaurant «le mouton noir» à Tassin la demi lune (69).
De rage, le judo exclut ces frondeurs de tous les clubs de judo de France. Reste ceux qui collaboreront avec le judo et qui deviendront FFAAA après avoir récupéré les postes qu'ils ambitionnaient et qui ont été laissés libres après le départ de Maître Tamura et de ses élèves.
C'est de cette période que se créé, par les acteurs actuels, la FFLAB et la 2F3A qui s'entre-déchirent encore actuellement, trente ans après. La FFLAB deviendra vite FFAB car le ministère de la jeunesse et des sports a fait enlever ce "L" de libre ... dans une fédération il n' y pas de liberté.
Départ d'Alain Peyrache qui créera l'epa 4 ans plus tard pour ne pas recommencer encore les mêmes bêtises, avec les mêmes acteurs, pour les mêmes raisons sans tirer les leçons de l'histoire.
 
Texte issu de ce site (un anonyme vétéran de l'aïkido) mis en ligne le 12 avril 2012 : http://blogjeand.wordpress.com/2012/04/12/franc-maconnerie-dites-vous/
Franc-maçonnerie dites vous ?
Réponse à une question sur un sujet peu connu mais d’actualité :
« J’ai entendu dire aussi que les francs-maçons y seraient pour quelque chose, en même temps là on rentre un peu dans la théorie du complot. Il est bien difficile pour nos jeunes pratiquants de s’y retrouver, pouvez vous apporter quelques éclaircissements ? »
Moi qui parlait de sujet « brulant » dans une précédente réponse, je vois que certains n’ont pas leur langue dans leur poche ! Mais la question est intéressante et en sous-tend une seconde qui va droit au but : intérêts personnels et arts martiaux font-ils bon ménage ? Je vais tenter d’y répondre ci-dessous toujours en évoquant mon expérience personnelle et mon vécu.
Dans l’article précédent j’évoquai l’assemblée générale de la FFLAB au « monton noir ». La FFLAB sera-t-elle sauvée de tous ces conflits d’intérêts ? Non. Le nouveau président confiera à l’issue de l’assemblée : « ne l’ébruitez pas, je vais vous confier un secret : je suis franc-maçon ». Pendant qu’un autre franc-maçon prendra la tête de ce qui sera la 2F3A. Comme vous le constatez la question est loin d’être hors sujet !
Rappelons les faits : l’aikido au début des années 80 tente de s’émanciper en quittant la fédération française de judo. Pourquoi ce départ ?
Fidèle à son comportement habituel le judo tentait de faire de l’aïkido une sous discipline du judo sans autonomie. Comment est-ce possible ? Le président du judo et le président de l’aïkido étaient de vieux complices entrepreneurs dans la vie, franc-maçon le reste du temps quand ils ne faisaient pas d’aïkido ou de judo. Même encore aujourd’hui on retrouve cette secte de franc-maçon et son influence un peu partout dans le monde martial. Pourtant personne n’en parle.
Le président du judo (plusieurs fois président) visait une place au comité olympique. Le président de l’aïkido (lui aussi plusieurs fois président), constatant que l’aïkido ne lui donnerait jamais la notoriété qu’il convoite avec ambition, était prêt à vendre l’aïkido au judo. De ces deux cerveaux maçonniques jaillira une idée à la mesure des ambitions de ces deux présidents : la création d’une confédération des arts martiaux entièrement aux mains du judo, les statuts étant étudiés par les franc-maçon de Limoges. L’aïkido était le dindon de la farce mais son président devenait le président de cette confédération ce qui ouvrait les portes du comité olympique au président du judo…
Emballé c’est pesé ! La FFAB remplacera la FFLAB pour retomber dans les mêmes erreurs que l’UNA pour une raison simple : les mêmes gens ne pouvant avoir que le même fonctionnement. Fini la liberté-le « L » de FFLAB disparait au passage. Retour à la case départ avec deux fédérations au lieu d’une et toutes les gue-guerres actuelles. Alain Peyrache déçu par la tournure des évènements partira en créant l’EPA.
Ça aussi c’est une caractéristique de l’aïkido : la première emprunte est toujours là, malheureusement il est très difficile pour ne pas dire impossible de la faire évoluer pour toutes les raisons que nous venons de voir.
Vous comprenez maintenant l’intérêt de ce blog : l’histoire revisitée avec un œil nouveau."

22.11.12

Un discourt intelligent et qui sort du lot...

Ci-dessous 2 vidéos oeuvrant pour un judo traditionnel, qui a été perdu au fil du temps et qui ne sera jamais plus pratiqué que par une minorité mettant l'aspect sportif et compétitif de côté.
Le combat de cet intervenant est similaire au notre, c'est pourquoi il trouve ici sa place. 
 
Si l'on n'y prend pas garde, d'autres disciplines traditionnelles telle la nôtre, pourraient également passer à la trappe en se faisant absorber par les tenants du "pouvoir sportif", particulièrement ténu en France.
Chacun sait que l'aïkido, bien qu'étant un art japonais, a fait l'objet d'une O.P.A. de la part du Ministère Jeunesse et Sports depuis de nombreuses décennies.
Il a été tenté maintes fois de l'occidentaliser, lui ôtant une grande partie de son sens originel.
Heureusement nombre de pratiquants, afin de préserver le caractère traditionnel de l'aïkido, n'acceptent pas la tutelle d'une quelconque fédération sportive et encore moins franco française.
 
Ce vétéran du (pure) judo tente avec ses mots de nous expliquer ce qui pour nous est familier, mais qui a été complètement perdu dans leur discipline (kinonagare, kokyu nage, koshi nage, l'exploitation du vide, etc....).
Le judo d'origine (alors qu'il était encore un art), avait des points communs avec l'aïkido mais le judo est devenu un sport et c'est ce qu'on ne veut pas en aïkido. En regardant cette vidéo, on comprend pourquoi Me Kano se serait exprimé ainsi en découvrant l'aïkido de UESHIBA : "l'aïkido est LE véritable budo !" En fait il percevait en l'aïkido ce qu'il avait toujours recherché.
 
Il apparaît vite à ceux qui ont pratiqué le judo sous sa forme "moderne" (donc sportive) qu'il lui manque une dimension, celle qu'on trouve justement en aïkido pourvu qu'on n'apprenne pas que des techniques...
Bien des judokas sont conscients des déviances subies par leur discipline, qui n'a plus de "ju-do" que le nom (ça ne vous rappelle pas un certain contexte ?)  
Leur discipline est devenue exclusivement sportive mais certains professeurs constatant le dégarnissement de leurs troupes, ont tenté de créer ici ou là des cours de judo dits "de loisirs".
Depuis déjà pas mal d'années il a été ajouté le jujitsu dans l'étude du judo, mais ça ne fait pas pour autant du judo un art assimilable à l'aïkido. Les techniques peuvent parfois se ressembler, mais il y a un océan entre les approches.   
Bien des judokas viennent à l'aïkido mais jamais l'inverse.
 
 

20.11.12

Erreur de discipline

L'aïkido étant la recherche de soi (do), pourquoi certains pratiquants tentent-ils de faire barrage à une pratique traditionnelle fidèle au fondateur Ueshiba Morihei, si ce n'est pour protéger leurs prérogatives liées à leur appartenance à une fédération franco française ?
Au delà du plan local, certains ont même l'audace d'adresser des messages mails privés dans le but d'intimider des pratiquants authentiques. Les coordonnées de ces pratiquants étant souvent publiques du fait qu'ils sont souvent engagés dans la vie de leur dojo, il est aisé d'en faire un tel usage.
Il est évident que ces gens là n'ont rien à faire dans l'univers de l'aïkido.
D'autres soi-disant aïkidokas, n'ont pas d'autre but que d'y développer de juteux petits business en mêlant affaire privée et club d'aïkido.
C'est ainsi qu'on découvre sur certains sites de ces clubs des liens menant tout droit à leurs entreprises personnelles.

Ce sont les mêmes qui s'attribuent des titres pompeux afin de se donner crédit aux yeux des gogos.
On est là bien loin de l'esprit de l'aïkido et pourtant il n'est pas rare de croiser de tels personnages animés par un seul but mercantile.
Au fil des pages web, on voit même certains de ces gus s'afficher avec des personnalités connues afin de se donner une image gratifiante, pourtant à l'opposé du but de l'aïkido : la recherche de soi.

On ne peut que se rappeler les paroles de Ô sensei : "l'Aïkido est médecine pour un monde malade".  Et le monde est constitué d'individus...

11.11.12

Drogues licites et drogues "tolérées"

erourquoi les produits droguant ont-ils autant de succès, y compris auprès de ceux qui prétendent protéger et entretenir leur corps ainsi que leur esprit ?
Les produits les plus courants sont aujourd'hui l'alcool sous toute ses formes et le haschich, que d'aucun voudraient banaliser.
Les pseudo euphories ou sensations apaisantes que ressentent leurs usagers sont pourtant illusoires, éphémères et contribuent à la destruction de composants du corps humain et à des dysfonctionnements, à terme souvent irréversibles.
C'est aujourd'hui scientifiquement prouvé et seuls certains politiques, commerçants ou manipulateurs, tentent encore d'endormir ceux que cela arrange de croire le contraire. 
En ce qui concerne les pratiquants d'arts martiaux, ceux-ci ne devraient-ils pas rechercher en permanence une optimisation de leurs facultés mentales et physiques ?!
On met en avant en aïkido que notre discipline est aussi un art de vivre et une philosophie.
Or malheureusement on peut souvent constater que bien des règles d'hygiène de vie sont mises entre parenthèses en dehors des tatamis, comme si l'on pouvait vivre plusieurs vies parallèles en trichant avant tout avec soi-même. 
Les problèmes existentiels ne sauraient être résolus en les masquant artificiellement par quelque substance qui soit !
A des degrés divers, ceux qui font usage de "tranquillisants" ou "d'euphorisants" (obtenus légalement avec "l'aval" du corps médical !) ont le même but que les consommateurs d'alcool ou de drogues : ils visent à modifier l'approche au lieu d'agir sur la cause, qui elle est toujours là.
Pourquoi punir son corps en l'abimant au lieu d'essayer d'agir pour modifier un milieu qui ne convient pas ?
C'est ce à quoi tous devraient s'attacher.  

24.10.12

"Portes ouvertes" et "essais gratuits"

Les vrais aïkidokas savent pourquoi ils sont là et le professeur leur consacre tous ses efforts. Les indécis et ceux qui ne savent pas ce qu'ils veulent sont effectivement des pertes de temps pour tout le monde et on peut finir par se demander s'il est bien judicieux de continuer à proposer "des essais gratuits".
En outre cette porte ouverte sur le dojo offre aux esprits pervers un libre accès à nos spécificités et on ignore l'usage qui est fait des renseignements glanés par ceux qui ne reviennent jamais alors même qu'ils ont emporté fiche d'inscription et tracts.
En résumé faut-il s'exposer ou risquer de passer pour sectaire ?
J'ai connu bien des dojos où l'accès était absolument interdit aux visiteurs et aux curieux et la porte était verrouillée de l'intérieur dès le début du cours (y compris d'ailleurs pour les malheureux retardataires).
On ne peut plus agir ainsi à notre époque car le respect, la tradition, l'étiquette mais aussi "les contraintes de la vie moderne" sont de plus en plus en décalage avec ces exigences, qu'on le veuille ou non.
Quand on crée un nouveau dojo il est vital de s'ouvrir afin de le faire connaître, ne serait-ce que pour exister. Cela conduit à des situations qui finissent par être pesantes et nuisent à notre pratique et à l'image de la discipline.
Toujours ce Yin Yang...

1.10.12

Pourquoi le terme "club" ne peut être appliqué à l'aïkido traditionnel

On peut lire sur Wikipedia :
"Un club est une association regroupant des membres partageant des intérêts communs. Ainsi, un club sportif est une association favorisant la pratique d’un ou plusieurs sports".

Or notre discipline n'est ni un sport ni une association dans le sens où c'est à l'initiative d'un maître que le groupe tient son existence.
On dit d'ailleurs que l'élève n'est pas chez lui mais chez le maître et il lui demande d'entrer dans sa maison pour y recevoir son enseignement, ce que le maître peut refuser.
L'association ne peut donc être perçue que sous son aspect juridique et l'on devra adapter son fonctionnement de sorte que le maître (le professeur) ne soit assujetti à aucun pouvoir lié à cette forme juridique française. C'est ainsi qu'il doit rester libre de la forme et du contenu de ses cours et de son affiliation à un éventuel courant.
Il serait inconcevable que ses élèves puissent déterminer ses choix et il serait non moins aberrant qu'il soit contraint à une normalisation quelconque, l'aïkido étant avant tout un art.
Côté élève, rien ne l'oblige à accepter ce type de fonctionnement : il devra alors choisir un club et non un dojo traditionnel.

25.9.12

Budo et art martial

Cette période de septembre est généralement celle que beaucoup de pratiquants choisissent pour s'inscrire dans les dojos.
Une idée reçue (une de plus) qui découle du fait qu'en France toutes les activités sont rythmées sur les calendriers scolaires, comme si tous les français avaient un enfant d'âge scolaire...
C'est évidemment une stupidité et à plus d'un titre.
Les disciplines sportives sont liées également à leurs calendriers de compétitions.
L'aïkido est victime de ces 2 aléas bien que ce ne soit pas un sport et qu'il ne soit assujetti à aucun calendrier. De surcroît on n'est pas aïkidoka que dans les seules périodes d'activités scolaires mais 24h/24 et 365 jours par an.
On est donc bien contraint de s'accommoder de cette réalité ancrée dans les esprits et que tout le monde contribue à entretenir.

A l'occasion de cette "rentrée" (puisqu'il faut bien lui donner un nom) j'ai distribué publiquement des invitations pour un essai gratuit.
L'une des personnes croisées à cette occasion a souhaité engager une conversation sur le thème des arts martiaux et c'est l'objet du présent article.
Cette personne (en treillis militaire) s'est décrite comme légionnaire français (d'origine russe) et connaissant le persan, il se préparait pour une prochaine mission en Afganistan.
Il n'avait donc rien d'un enfant de cœur en matière de combat et son analyse était d'autant plus intéressante.
Il m'a félicité sur ma volonté de faire connaître l'aïkido traditionnel, art martial "pacifique" si l'en est, et non destructeur.
Il m'a informé qu'on lui avait enseigné quant à lui le kravmaga, notamment en Israël.
Cela me conduit à préciser que l'aïkido, bien qu'incluant certaines techniques aux origines communes, n'a rien à voire avec cette discipline conçue pour détruire et enseignée dans un cadre militaire.
Les buts ne sont pas les mêmes, les environnements non plus.
Ceci m'amène à préciser que l'aïkido n'est pas du combat de rue et qu'il est impropre à être enseigné tel quel à des militaires engagés sur le terrain.
De même, il semble à mes yeux tout à fait erroné de vouloir enseigner le kravmaga à des jeunes filles de nos villes, à moins d'envisager pour elles une carrière militaire...
Il faut donc bien distinguer les budo (arts de guerre) des arts martiaux sensés être des outils pour la  recherche de soi (do).    

23.9.12

Ne pas cracher dans la soupe

Un parcours d'aïkidoka est fait de rencontres, de recherches, de hasards aussi, qu'on les ait favorisés ou non.
Avant de savoir en quoi consiste exactement l'aïkido, la première approche ne permet souvent que de survoler les multiples facettes et les possibles orientations n'apparaissent souvent que par la suite.
Si l'on a poussé la porte d'un dojo en ne se laissant guider que par le hasard ou la proximité, le professeur peut ne pas correspondre à ce que l'on cherche ou bien de nouvelles motivations peuvent apparaître. C'est ainsi qu'au fur et à mesure de son apprentissage on errera de dojo en dojo jusqu'à trouver LE maître, pour soi idéal.
Cette réalité n'oblige en rien à renier les professeurs qui ont fait de vous ce que vous êtes, y compris ceux qui ne vous ont que peu ou rien apporté, ce qui est quand même rare. Au moins ces derniers vous auront-ils permis de faire les différences en aiguisant votre analyse et votre jugement.
Même si les chemins peuvent parfois beaucoup s'éloigner il faut continuer d'être reconnaissant envers tous car au travers nos choix ils nous ont permis de nous construire.
J'ai pour ma part commencé comme beaucoup par le judo. C'est lui, René Ginet, qui m'a insufflé les premières notions de l'univers des arts martiaux et qui m'a permis de découvrir l'aïkido, nouveau en France. Un type formidable, généreux et ouvert comme on en rencontre peu et de moins en moins.
Ont suivi une succession de professeurs, que je n'ai que rarement abandonnés de mon fait (ceux-là, je ne me souviens même plus de leurs prénoms).
Malgré des routes devenues différentes, je serai à jamais reconnaissant envers Eric, Serge, Xavier et Pascal qui tous ont participé à mes (modestes) connaissances jusqu'en 1997.


http://aikido.montlucon.free.fr/remerciements.html

10.9.12

Aïkido et discriminations

Constats
 
Dans les communes à moins d'appartenir à un réseau d'influences (politique ou autre), les clubs d'aïkido sont systématiquement déconsidérés par rapport à ceux qui courent après les médailles.
Et pour cause puisque notre discipline n'est pas un sport et encore moins un sport de compétition.
Pour plaire à leurs électeurs, les politiques et ceux qui tirent les ficelles en matière d'attribution de créneaux favorisent les disciplines qui sont dans l'air du temps.
Les politiques ne font pas de philosophie et n'ont pas vocation de promouvoir une discipline véhiculant des messages humanistes ou pacifistes.
Une seule chose compte : le nombre d'électeurs satisfaits et plus il y a de phénomènes de masse meilleure en sera l'exploitation politique pourvu qu'il soient bien captés.
Les communes ne voient aucun inconvénient à ce qu'il y ait 10 clubs de gym, 7 de foot ou 5 de basket, au contraire elles pensent que cela crée une émulation.
Mais pas en aïkido puisqu'il n'y a pas de compétitions.
C'est ainsi qu'elles peuvent parfois contraindre certains clubs à rebaptiser leur discipline afin de ne pas mécontenter un club déjà en place !
C'est aberrant mais ça existe dans nombre de communes et  ce chantage est connu.
C'est ainsi qu'on se retrouve avec des noms un peu bizarres d'arts martiaux parfaitement inconnus, ce qui aggrave le handicap pour démarrer ces clubs et beaucoup meurent, faute d'avoir jamais pu se développer.
Dans notre pays, père des Droits de l'homme et des libertés - et soi-disant démocratique - c'est ainsi que cela se passe.
Les minorités ont un droit théorique, à condition de pouvoir le défendre en permanence.
Même problème que pour ceux qui revendiquent "une différence", quelle qu'elle soit.
Mais chut faut pas dire tout ça, c'est pas la norme !
Désolé mais j'ai toujours lutté contre les formatages et la manipulation des esprits...
Et je n'évoque même pas la notion de tradition qui me ferait employer le terme de dojo et non de club, ce qui augmenterait encore le fossé de nos différences !    

"Presque tous reçoivent leurs idées toutes faites et suivent toute leur vie l’opinion.
Ils parlent dans le style du temps, ils s’habillent selon la mode, non par aucun principe, mais pour faire comme les autres.
Imitateurs serviles qui disent oui ou non selon qu’on les a suggestionnés et croient après cela s’être déterminés eux-mêmes.
N’est-ce pas là de la folie ?
Folie incurable car les hommes ne se doutent pas qu’ils sont atteints de cette manie de l’imitation".
(Sagesse orientale)

Egalité de traitement
 
La liberté dont dispose la commune sollicitée doit se conformer au principe de l’égalité de traitement entre les usagers. On doit être vigilant à ne pas être victime de discrimination vis-à-vis d’autres associations requérantes. La différence de traitement peut en effet être considérée comme excès de pouvoir si le refus n’est dûment motivé par des raisons légales. Il doit y avoir égalité de traitement de situations semblables, mais il n’y a pas d’obstacle à ce que des situations différentes soient traitées de façon différentes. Il s’agit alors de voir dans quelle mesure il est porté atteinte au principe d’égalité devant les services publics.
Si vous estimez être victime d’une inégalité de traitement vous pouvez saisir le juge administratif.
Attention toutefois aux conséquences car il y a fort à parier que même si vous gagnez, vous risquez d’avoir ensuite du mal à travailler avec la mairie et bonjour l'ambiance. Mieux vaut parfois une bonne et franche discussion qu’un mauvais contentieux.
 
Contester un refus de mise à disposition de salle
 
Pour contester un refus d’attribution de locaux, vous devez saisir le juge administratif d’un recours pour excès de pouvoir (REP) dans les 2 mois de la notification du refus (1). Il s’agit d’un recours en annulation d’un acte administratif unilatéral faisant grief.
Le recours ne pourra être présenté que si votre association est déclarée.
Celle-ci pourra invoquer à l’appui de son recours, des moyens tels que l’incompétence, le vice de forme ou de procédure (si la demande n’a pas été soumise au vote de l’assemblée délibérante par exemple) ainsi que le détournement de pouvoir, la violation de la règle de droit et des motifs relatifs à l’acte lui-même (erreur de droit ou erreur manifeste d’appréciation).
 
(1) mais que les communes se gardent bien de notifier par écrit
 
source partielle : revue « Associations mode d’emploi » 

 

L'aïkido peut-il se vendre ?


Chacun sait qu'un club d'aïkido ne peut souvent exister que parce que la commune qui l'héberge lui octroie des installations. Cela s'apparente parfois à une véritable aumône plus qu'à un partenariat. Et si elle le fait c'est parce qu'elle juge qu'elle en retirera un intérêt, qu'il soit politique ou autre. La condition sinequanone est le nombre d'adhérents que l'association recueillera. Dès lors se pose pour notre discipline la question de la qualité et de la quantité. L'aïkido étant avant tout un art, comment expliquer à des élus obsédés par l'image sportive et les médailles, que notre discipline ne s'adresse pas à une masse mais à des individus et que l'aïkido n'est pas un sport ?
Pris dans cet engrenage infernal, les clubs se voient contraints chaque année de participer à des manifestations du type "forums des sports" et aux mascarades des démonstrations, à la tenue de stands vantant les mérites de notre art et toutes autres farces pour attirer de la clientèle.
Les puristes mettront en avant qu'on n'a pas à se vendre, que les pratiquants doivent venir à l'aïkido d'eux mêmes en se rendant dans un dojo, etc.
Mais à notre époque ça ne se passe pas comme ça.
L'aïkido ne véhicule aucune masse de fric de sponsors et il figure en conséquence que très peu dans les médias.
La pression permanente que les communes mettent sur les clubs (pas de chiffre = pas de salle pour pratiquer) impose à ceux-ci une démarche quasi commerciale à l'opposé de notre philosophie traditionnelle.
Chaque année en cette période de septembre on nous oblige à faire les putes et c'est pour bon nombre de professeurs un moment extrêmement pénible et dévalorisant.
Pour ceux qui ont une haute idée de l'aïkido, ces forums des sports où nous ne devrions pas être, s'apparentent à une foire aux vins où seuls quelques palais délicats pourront apprécier nos différences.
Ces moments grand guignolesques laissent des lendemains amers car on a l'impression d'avoir vendu une partie de notre âme et de la noblesse de notre discipline.
Pour les bénévoles de l'aïkido traditionnel la démotivation est à son paroxysme, tant les écarts sont grands entre leurs idéaux et les réalités de terrain.

9.9.12

Echanges d'états d'âmes à l'occasion de "forums des sports"


Bien qu'on soit aïkidoka toute l'année, y compris pendant les congés scolaires, la date anniversaire des réinscriptions est habituellement septembre. C'est également dans cette période que fleurissent les forums municipaux en tout genre et c'est l'occasion pour beaucoup d'associations d'échanger quelques constats et analyses.  En temps normal c'est chacun pour soi et chaque club cherche à attirer vers lui un maximum d'adhérents. Mais la convivialité lors de ces forums, même si elle est éphémère, est propice aux confidences et aux état d'âmes. Il en ressort que la tendance générale, bien que n'étant pas nouvelle, est à l'égoïsme des adhérents et leurs non implications dans la vie associative, estimant que tout leur est dû dès lors qu'ils ont payé leur cotisation. C'est particulièrement choquant dans l'univers de l'aïkido, mais aucune activité n'échappe à cette mentalité des profits tous azimuts et sans contrepartie. En changeant de club, certains vont même jusqu'à négocier un grade en récompense de leur nouvelle adhésion, n'ayant aucun scrupule et surtout pas celui de la reconnaissance envers leur professeur. Ces personnages sont difficiles à identifier mais lorsqu'ils le sont, peu de clubs refusent leur inscription, faisant eux aussi feu de tout bois. 
Un professeur ayant donné le meilleur de lui-même pour transmettre son art ne peut être que fortement frustré de voir partir un élève s'il s'y est naturellement attaché et ça peut même abimer s'il s'est particulièrement investi. C'est ce qui m'a été confié aujourd'hui.

29.8.12

A méditer...


Quand j'ai débuté l'aïkido j'en ai découvert sa philosophie au travers les textes, les échanges verbaux et les vidéos.
Bien que les premières motivations sont souvent éloignées de ce que l'on découvre au fil de la pratique, pour certains la part de cette philosophie devient partie intégrante de l'image de l'aïkido qu'ils voudraient idéale.
 
La recherche de soi (do) passe par des notions abstraites et l'idéaliste cherche des qualités qu'il voudrait universelles.
 
L'éternelle angoisse existentielle fait que l'on cherche désespérément des réponses à tout.
Ô sensei disait "l'aïkido n'est pas une religion, elle est toutes les religions".
Quel pourcentage de pratiquants cette affirmation peut-elle concerner ?
Du reste la plupart se moquent éperdument de l'aspect mental et présumé vertueux qui ferait de l'homme quelqu'un de meilleur.
Le terme "meilleur" étant subjectif, on peut très bien lui attribuer le sens qui nous arrange.
"Meilleur vicelard, meilleur tricheur, meilleur chefaillon, meilleur égo, meilleur rusé", etc. ; ces exemples sont en opposition avec l'aïkido mais pourtant tellement présents, y compris dans l'univers de l'aïkido (sauf dans mon dojo of course).

Quelqu'un de sincère peut mettre des années à comprendre que l'aïkido ne fait aucun miracle : l'homme mauvais restera mauvais voir...le deviendra davantage, et celui qui recherche la vertu n'aura à sa disposition qu'un outil de plus.
 
Cela me paraît aujourd'hui évident mais j'ai pourtant mis des années à sortir de mon utopie !
Nombre de pratiquants viennent sur les tatamis uniquement pour le côté martial, l'entretien physique, l'ambiance, ou tout simplement pour se rassurer en se donnant l'illusion d'une maîtrise dans les situations difficiles, que l'on ne peut acquérir en fait qu'au bout de nombreuses années. Et encore...il y a très peu d'élus qui y parviennent étant donné la difficulté pour maîtriser parfaitement notre art.
On est donc très loin de la recherche de soi et encore plus de concepts humanistes.
C'est un constat mais restons optimistes.
 
"un optimiste est un pessimiste informé" (Romain Guilleaumes)

"On a oublié deux droits dans la Déclaration des droits de l'homme : celui de se contredire et celui de s'en aller" (Charles Baudelaire)
Tout est bien exprimé dans l'article ci-dessous :  
 
Alain Peyrache shihan

Une analyse réaliste dans un langage clair.
Tout véritable aïkidoka devrait s'imprégner de ces lignes...
...et les garder présentes tout au long de son étude ;
ça évitera aux naïfs ou aux mal informés bien des désillusions


  

20.8.12

Mise en garde

Les forums autour de l'aïkido c'est pas nouveau. Malheureusement on n'en a pas encore trouvé qui soit vraiment impartial et les intervenants, systématiquement, prônent pour leur chapelle d'une façon ou d'une autre.

Derrière un forum il y a forcément quelqu'un, voir une entité, et les buts sont souvent loin d'être nobles.
L'objectivité guide rarement les "administrateurs", et ceux qui se vantent de ne pas être des senseurs autorisent en fait les débordements nauséabonds qui pensent-ils, attireront encore plus d'audience à leurs pages.
Effectivement une certaine frange de la société aime se baigner dans les ragots puants et les infos nauséabondes, l'univers des arts martiaux n'y échappe pas.  

Ce sont des blablas interminables, souvent volant très bas et généralement les plus virulents dans leurs propos sont ceux qui visiblement, en savent le moins.
Les contre vérités sont pléthore et les affirmations semblent parfois sortir des égouts.

Des propos sont prêtés cyniquement à de grands maîtres, bien entendu à leur insu et il n'est pas rare que ce soit avec malveillance et sciemment.

Quant à ceux qui commencent leurs assertions par des "j'ai lu que...", "on m'a dit que...", il paraît que...", ne font que diffuser un faux savoir, la plupart d'entre eux n'ayant pas quitté leurs écrans et ce sont des gens dangereux.
De nombreuses lignes pourraient faire l'objet de procès mais ce serait donner de l'importance à de minables auteurs.
C'est lamentable et cela nuit incontestablement à l'image de l'aïkido, art martial aux antipodes de ces pseudo pratiquants.
Ces forums sont souvent éphémères mais leurs nuisances peuvent perdurer dans l'esprit de leurs lecteurs.
Le mieux est de les ignorer car notre temps mérite d'être mieux employé.

Vu le nombre de rigolos présents sur les forums il ne faut pas escompter en apprendre grand chose des délires exprimés.
Si vous souhaitez vous documenter, commencez par poser vos questions à un professeur et de préférence au votre si vous êtes déjà pratiquant. Rendez-vous sur place et interrogez les directement.
Quelques soient vos références, si vous souhaitez offrir vos connaissances ne rêvez pas, il y aura toujours des tordus pour torpiller votre prose et au final vous en sortirez amer car les habitués des forums savent aussi manipuler les mots, transformer les propos ou semer des doutes par des extrapolations fantaisistes.
Quand le ton semble "amical ou plaisantin" méfiez-vous encore plus, c'est souvent pour mieux vous inciter à vous lâcher, souvenez-vous de la stratégie "du grand méchant loup"...  

En clair les véritables aïkidokas échangent de vive voie et en face à face et non devant un écran virtuel.    

On pourrait imaginer un forum au thème annoncé d'emblée, ce qui éviterait les tirs croisés totalement stériles.
C'est ce qui a été tenté au travers un forum consacré exclusivement à l'aïkido "traditionnel", c'est-à-dire excluant les débats tournant autour des fédérations.
Il est resté mort-né pour des raisons semble t-il techniques et c'est finalement pas plus mal.
Car derrière l'anonymat, n'importe qui peut se prévaloir de connaissances aux sources pour la plupart invérifiables et de naïfs lecteurs peuvent s'en imprégner en toute bonne foi et les propager à leur tour.
Parmi les mots les plus magiques (pour les imbéciles) qu'on peut lire c'est "je reviens du Japon..." ou bien "j'ai passé X mois ou années au Japon..." et Me Trucmuch (généralement totalement inconnu en France) m'a dit que...
Même si le nom est connu, il est évident que personne n'aura l'occasion ou l'outrecuidance de vérifier auprès de ce maître en question.

15.8.12

Messages de UESHIBA Morihei

De sages paroles et des bases pour une approche traditionnelle de l'aïkido

en cliquant ici



12.8.12

Bannissement


Faut-il bannir définitivement du dojo un pratiquant l'ayant quitté pour un autre dojo n'ayant pas la même approche ? 
L'expérience démontre que la réponse devrait être oui car lorsqu'on a été trahi une première fois, il y a de grandes chances qu'on le soit une seconde et pour les mêmes raisons.
Cette attitude est observée quand de tels personnages s'imaginent qu'ils peuvent se vendre au meilleur offrant, comme chez une succession de patrons.
Un professeur n'a pas vocation de sonder les motivations d'un élève venant s'inscrire dans son dojo. Il n'est pas non plus familier des attitudes perverses, la sincérité étant pour lui un préalable à la pratique de l'aïkido.
Il arrive donc parfois que des pratiquants reviennent au dojo source après avoir papillonné dans divers dojos. Accepter de telles situation est une erreur car "on ne redresse pas un arbre tordu", même si l'on peut se laisser à penser que l'arbre en question n'a pas fini de pousser...
La première qualité que l'on doit exiger d'un véritable pratiquant est la fidélité à son professeur et à son dojo.
Chacun est libre de choisir son professeur mais le quitter pour un autre (ou des autres) pour finalement revenir à son 1er dojo ne devrait pas être accepté.  

25.6.12

Vous avez dit "harmonie" ?


Quand je suis arrivé dans ma nouvelle région, j'ai pris plaisir à rendre visite aux clubs d'aïkido existants, où  j'ai été cordialement accueilli.

Dès qu'on m'a accordé une salle j'ai pu créer un nouveau dojo (mon 3e) et j'ai fait savoir que les pratiquants de ces clubs seraient les bienvenus s'ils souhaitaient nous rendre visite à titre de réciprocité.

Bien entendu il n'a jamais été question dans mon esprit de procéder à un quelconque rabattage qui eut été contraire à la bienséance, ni encore moins de proposer un accès permanent à nos cours, ce qui eut été à l'opposé de l'enseignement traditionnel.

Ce type d'échanges cordiaux se pratiquent partout y compris entre disciplines martiales aux approches totalement différentes.

Etant donné que mon dojo n'a jamais constaté la moindre visite de ce type malgré "nos portes ouvertes toute l'année" on peut imaginer que nos invitations ont été reçues avec un certain dédain.

On pourra lire ou relire avec intérêt "Etiquette et transmission" (Me Tamura) chapitre "Relation avec les autres arts martiaux" :
"...si la chance vous est donnée, élargissez votre horizon et pratiquez ou regardez dès que vous en avez l'occasion. Comparez et voyez ce que vous pouvez intégrer à votre pratique de l'aïkido mais faites très attention, il ne s'agit pas de copier les autres arts ou d'en faire un mélange !..."


10.5.12

Choisir son professeur (son maître) d'aïkido

L'aïkido n'est pas un sport mais un art.
Cela a pour conséquence que, contrairement aux sports où  les performances déclinent avec l'âge, notre discipline autorise une pratique jusqu'à un âge très avancé. La  maîtrise de notre art pouvant aussi aller de paire avec la durée de l'apprentissage il n'est pas surprenant de rencontrer des pratiquants et des professeurs aux cheveux blancs. Même si cela peut paraître peu engageant pour un jeune ne connaissant pas l'aïkido, c'est en fait le signe d'une saine discipline.
Un professeur âgé  est aussi le reflet d'un long parcours et cela suppose qu'il a un bon volume de savoir à transmettre.
Bien plus qu'un carte de visite étalant les diplômes ou les titres (généralement franco-français) , demandez à un professeur de quel maître il a été l'élève, ce qu'il a fait pour la discipline, son parcours, ses dojos, le nombre de pratiquants qu'il aura formés, cela vous fournira quelques éléments avant de décider de s'inscrire dans son dojo.
Pour donner une image...
Beaucoup de jeunes font tout pour ressembler à leur idole où à tout autre personnage.
Lorsque j'étais ado, je rêvais d'être très âgé car cela supposait dans mon imagination de gamin, que j'aurai alors acquit nombre de connaissances et surtout...une certaine sagesse.
Paradoxalement je me voyais les cheveux blancs et une petite barbiche, exactement comme Me Ueshiba dont je n'avais pourtant jamais entendu parler à cette époque.
Evidemment aujourd'hui je ne suis plus pressé de vieillir car je n'ai toujours pas acquit le 1000e de la sagesse dont je rêvais. Souhaitons seulement que je sois sur la voie...
Biensûr tout cela ne signifie pas qu'il n'existe pas de bons professeurs jeunes, le tout est de savoir ce que l'on recherche. Comme dans tout art l'expérience est irremplaçable : un jeune professeur ne pourra au mieux, que transmettre ce qu'il aura engrangé en quelques années.
Pour certains ce sera suffisant pour d'autres pas.

21.4.12

Tout fout le camp


Encore une fois, on peut s'apercevoir que les pratiquants d'aïkido n'échappent pas aux travers humains qui suivent eux aussi l'évolution de nos sociétés.
Le respect d'une parole donnée, la bienséance et le savoir vivre (y compris hors du cadre de la pratique), tout cela est grignoté d'année en année et dans l'indifférence totale d'une majorité.
Ce sont pourtant des éléments qui conditionnent la qualité des relations.
Celles-ci devraient être particulièrement harmonieuses si elles étaient dans le prolongement de notre étude de l'aïkido.
Malheureusement  beaucoup d'aïkidokas engrangent de nobles principes sur les tatamis et s'empressent de les oublier dès qu'ils quittent leur dojo.
Dès lors à quoi leur servent l'étude de l'aïkido si ça se résume au seul apprentissage de techniques de combat qui ne leur serviront sans doute jamais ?!
Notre discipline n'est pas que cela.
Sans "tomber" dans l'utopia, on pourrait espérer que l'étude de notre art martial conduise au respect des bases constituant les relations humaines mais ce n'est pas le cas pour 90 % des pratiquants.

Pourrait-on ici en profiter pour rappeler les 7 vertus du budo :
  •       Jin : bienveillance, générosité. Il ne faut jamais causer de trouble ou de peines inutiles dans le but d'attirer l'attention sur soi. 
  •          Gi : honneur, décision juste, justice. Le sens de l’honneur passe par le respect de soi et des autres. C’est être fidèle à sa parole, à ses engagements, aux choix de son dojo, de son professeur...
  •       Rei : courtoisie, étiquette, respect
  •       Chi : sagesse, intelligence
  •       Shin : sincérité. La sincérité est impérative dans l’engagement martial : sans elle la pratique n’est que simulation et mensonge, tant pour soi-même que pour les autres. L’engagement doit être total, permanent, sans équivoque car nous savons tous que l’illusion ne peut perdurer longtemps devant les exigences et le réalisme de la voie.
  •       Chu : loyauté. Une valeur en voie de disparition dans notre société contemporaine, alors même que cette valeur est le ciment indéfectible de nos disciplines martiales. Le Budoka s’engage à une fidélité totale et à un respect loyal des règles internes envers son Maître et son école. C’est là le reflet de la rectitude du corps et de l’esprit du pratiquant.
  •       Koh : piété au sens de respect profond et authentique des bases des pratiques martiales