Au fil du temps, si l'on
se rapproche peu ou prou "du bon dieu", on s'aperçoit qu'on vous
demande d'être de plus en plus servile envers le maître en vous faisant croire (tout
comme dans les sectes) qu'en dehors de lui point d'enseignement sérieux et que
votre sort sera définitivement celui d'un ignorant.
Pour savoir si vous êtes
digne d'entrer dans le cercle des initiés ou postulants initiés il y a un signe
qui ne trompe pas, les stages.
Au cours des stages, si
vous n'êtes pas convié par le gourou-maître à l'un de ses incessants petits
conciliabules sur les tatamis (et oui !) c'est que vous n'êtes pas dans ses
petits papiers.
Ces petits conciliabules
s'apparentent à des attitudes de comploteurs ; c'est très choquant pour les
pratiquants qui n'y sont pas encore habitués, c'est contraire à l'étiquette et même
à la simple bienséance.
Que peut on s'y dire qui
ne soit digne d'intérêt pour l'ensemble des pratiquants ?
Est-ce qu'on y
évoquerait des sujets sans rapport avec l'aïkido lui-même ou le cours qui se
déroule ?
Les stagiaires (parmi
lesquels se trouvent souvent de nombreux professeurs) se voient ainsi pris à
part (Ô privilège) "afin de leur offrir un entretien privé" en incitant
à croire que ces privilégiés sortent de la masse des pratiquants se trouvant
sur le tatami.
Cela ne fonctionne
qu'avec les gens malléables mais malheureusement il s'avère qu'un grand nombre le
sont. Parmi eux, seuls sont choisis ceux qui présentent un intérêt à être téléguidés
ou manipulés.
Malin la méthode...
Les gens choisis pour
les petits conciliabules se sentent privilégiés bien que ce soit en fait ceux
qui sont les plus aptes à coller au système et ont le meilleur profile d'adeptes
sectaires.
Ils reçoivent ainsi
leurs consignes et se font souvent laver le cerveau sans même s'en apercevoir.
Et puis il y a aussi les
consignes sectaires qui s'adressent à la masse des stagiaires.
Cela se passe à la façon
de discours magistraux.
Le maître-gourou invite
à poser des questions et ça lui permet de diffuser ses bonnes paroles, tel un messie.
L'enseignement (théorique)
de l'aïkido étant authentique et très riche, ça sert de support au discours
sectaire qui lui, n'est pas du tout sympathique.
Là encore, la méthode
est perverse car il faut accepter l'ensemble comme si c'était vendu tel un
pack : pour accéder à une transmission de qualité de l'aïkido, on doit avaler tout
le reste sans broncher.
Cela explique les
incessantes aller et venues au travers la structure. Certains arrivent avec
enthousiasme (l'organisation est présentée de façon fort agréable), d'autres repartent
déçus et parfois en courant...
C'est pour cela aussi
qu'il est très mal vu de quitter et revenir ou de flirter ailleurs...
La démocratie a toujours
été la grande crainte des systèmes autoritaires, et certaines écoles se
qualifiants de "traditionnelles" ne doivent en fait leur survie que
parce qu'elles ne sont pas démocratiques. Elles n'admettent aucune critique susceptible
de remettre en cause les prérogatives liées aux hiérarchies, la plus grande masse
étant considérée comme les pions du système (pions péjorativement qualifiés de "consommateurs").
Comme dans tout système
"pyramidal", la personne se trouvant à la pointe de la pyramide bénéficie
de tous les privilèges et avantages et cela de façon exponentielle.
Wikipedia donne de bonnes
explications et de bons exemples exploitant le système pyramidal : https://fr.wikipedia.org/wiki/Vente_pyramidale
Evidemment, toutes les
lignes ne s'appliquent pas aux écoles traditionnelles mais on peut néanmoins manquer
de faire certains rapprochement.