9.8.13

Usurpateurs ou maîtres authentiques ?

Dès les années 90, Alain Peyrache a su faire la juste analyse en créant ce qui n'existait pas auparavant : une structure adaptée aux exigences d'une discipline traditionnelle et beaucoup de pratiquants depuis l'ont rejoint (EPA et ISTA).
D'autres aujourd'hui s'en sont inspirés et lui ont emprunté une partie de sa démarche en quittant leurs fédérations. Néanmoins peu parmi eux démontrent leur cohérence par une connaissance approfondie de l'aïkido et de son contexte oriental.
Leur formatage franco-français ressort souvent au travers leurs discours et leurs comportements, démontrant ainsi qu'il ne suffit pas d'endosser un costume pour savoir le porter.
Par exemple c'est ainsi que depuis peu, il est devenu très mode de se prévaloir de l'enseignement d'un maître (surtout s'il est mort ou réside dans le lointain Japon) alors qu'il n'aura été croisé que quelques heures, quelques semaines ou même quelques mois. Et si l'on peut s'exhiber avec sur un cliché ou afficher un papier signé de sa main c'est encore mieux.
C'est dire à quel point le concept traditionnel est galvaudé car rien ne peut remplacer le temps dans la transmission du savoir et encore faut-il que le maître en question vous fasse suffisamment confiance au point de vous transmettre sans restriction, ce qui n'est pas le cas de tous.
Quant à ceux qui picorent à gauche à droite leurs prétendues connaissances c'est le signe d'une inconstance dans leurs choix et ça n'inspire pas la fiabilité.
La pire des incohérences est de conserver un pied dans une fédération afin de bénéficier de son réseau et de l'audience de ses pratiquants (ainsi qu'éventuellement des prérogatives liées à des titres attribuées par elle) tout en revendiquant une pratique traditionnelle histoire de jouir d'une image plus noble que celle d'un organe dépendant absurdement du ministère des sports.
Toujours le beurre et l'argent du beurre...
En y regardant de près, il existe en France très peu de véritables maîtres qui soient parfaitement autonomes et libres de tout rattachement, si ce n'est celui qui les lie à l'aïkido de son fondateur.
 
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
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