21.8.13

Propos d'un ex-anarchiste mais qui ne sera jamais repenti. De la fourmi à l'Aïkidoka

Nous vivons de plus en plus dans des sociétés de tricheurs et de menteurs, où les principaux idéaux tournent autour de l'argent et la satisfaction de l'ego.
Les aïkidokas ne vivant pas dans un monde fermé, une île ou un monastère, ils n'échappent pas à ces deux tares qui guident tristement les idéaux de l'homme d'aujourd'hui.
L'homme devient clone au travers les modes, les mœurs, le style de vie, la façon de se nourrir ou de s'habiller, etc.
La cupidité étant partout le file conducteur, les minorités qui luttent pour des idéaux élevant réellement l'homme, sont soit tournées en dérision soit considérées comme hérétiques.
L'histoire se reproduit au travers les siècles.
L'idéal capitaliste et les pouvoirs du fric qui vont de pair ne sont perçus comme pervers que lorsque le système génère des séismes. Seuls leurs victimes et les observateurs avisés ont le recul nécessaire pour une juste analyse.

L'être humain est doté d'instinct grégaire : tant qu'on vit le système de l'intérieur on considère fièrement qu'on en est l'un des rouages et si l'on en essuie un effet négatif, lâchement on s'en satisfait quand même.
De tous temps, certains ont compris cela pour dominer des masses.
Aujourd'hui les dominations se font à l'échelle planétaire.
L'intérêt de l'individu compte de moins en moins en temps que tel et c'est une société de fourmis qui se met en place vitesse grand V.  
Du reste les recherches effectuées sur le mode d'organisation de ces insectes ne sont pas innocentes et certains sont déjà des reines de colonies. Il y a les petits soldats qui défendent la communauté et son système, les ouvriers qui butinent pour lui et au sommet la reine reproductrice et ses descendants.
La fourmi dissidente n'existe pas et pour certains ça pourrait donc être le système parfait...pour eux biensur et eux seuls.

Revenons aux premières lignes et nos aïkidokas...et essayons de rêver un peu sans pour autant tomber dans l'utopie.
Le cadre traditionnel de l'aïkido est un lieu privilégié où la sincérité peut s'exprimer, tant sur le plan mental que physiquement.
Cela peut paraître éloigné du propos et pourtant la pratique de l'aïkido ne peut prendre son sens qu'en transposant notre attitude dans notre quotidien (nichi jo no taïdo).
C'est pour cela qu'on dit que c'est une discipline exigeante mais accessible à tous.
Tout le monde peut promener un archet sur les cordes d'un violon, mais peu en sortiront un son mélodieux...surtout si le violon est fait de plastique.
Un cadre dénaturé par des normes éloignées de l'esprit de l'aïkido ne sauraient fournir qu'un outil dégradé et appauvri. L'art de l'aïkido, comme tous les arts, est fait d'une infinité de subtilités que seule une longue étude peut permettre de discerner.
Et plus on avance plus on s'aperçoit que seul le chemin (le travail fait au quotidien) est important.
On ne peut donc s'imaginer un but dans la pratique de l'aïkido car l'atteindre signifierait être mort !
 
Je me souviens de l'un des thèmes développés lors d'une réunion des Ateliers Planète dans les années 70, ateliers auxquels j'appartenais modestement (initiés au
tour de Louis Pauwels) : "l'homme a t-il un instinct grégaire ou est-il individualiste ?"
Il est Yin et Yang et une chose est sûre, l'homme résigné suivra toujours comme un mouton.
 
 
 

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