En voici une illustration de plus.
Depuis la publication des sites internet pour faire
connaître le nouveau dojo dans le bourbonnais, curieusement et subitement
certains clubs de cette région se prévalent eux aussi d'un aïkido
"traditionnel" alors qu'ils en ignorent les fondements et font tout
le contraire, notamment par leur appartenance à une fédération sportive dépendant
d'un ministère franco-français et non en suivant l'enseignement d'un maître
d'aïkido traditionnel. Comme s'ils voulaient capter une nouvelle clientèle de
consommateurs, ces clubs trompent les pratiquants sincères et les détournent de
leurs recherches, parfois au détriment de dojos proposant un fonctionnement et
une pratique authentiquement traditionnels. Il ne suffit pas d'emprunter notre
vocabulaire pour pouvoir prétendre faire la même chose. Un aïkidoka sérieux ne
se laissera pas abuser car la première qualité d'un budoka est sa capacité de
jugement. S'il n'a pas cette qualité, il se laissera porter par le hasard et il
aura "toutes les chances" de pratiquer un aïkido dénaturé et appauvri,
éloigné de ses principes originels.
Si notre dojo traditionnel bourbonnais faisait la même chose que les 7 autres clubs de la région, il n'y aurait
eu aucun intérêt pour personne à en créer un 8e. C'est justement parce que
l'approche traditionnelle est différente que ce dojo constitue un plus
dans le choix des pratiquants. 7 clubs faisant la même chose d'un côté et 1
seul se démarquant, ça doit inquiéter puisqu'aussi paradoxale que cela soit,
l'un d'eux tente de tenir un langage similaire à celui d'un dojo traditionnel et
pense ainsi capter le potentiel du 8e. Soit dit en passant il ne suffit d'avoir dans sa bibliothèque le
"Traité Didactique d'Aïkido" (auteur Alain Peyrache), et d'en employer verbalement certains termes ou expressions, faut-il encore se montrer capable de les mettre en application, ce qui est loin d'être le cas.
C'est ahurissant
à quel point l'être humain est capable de prôner blanc tout en faisant noir, mais
en est-il seulement conscient ?
En
m'étant baladé sur les forums je me suis aperçu que beaucoup de pratiquants
"fédérés" pensent faire la même chose (de l'aïkido traditionnel),
sans pour autant avoir jamais mis les pieds dans un dojo traditionnel.
Le
nouveau dojo bourbonnais étant récent, le nombre des pratiquants est
pour l'instant encore modeste. Mais conscients que l'approche traditionnelle
est susceptible de séduire les aïkidokas en recherche authentique (do),
certains "clubs" déjà existants dans la région empreintent subitement
nos termes et le descriptif de nos principes sans en connaître leurs
significations et surtout, en étant dans l'incapacité de les mettre en
application. Car seul un maître authentique est en mesure de transmettre un art
traditionnel. Aucun livre, aucune "méthode nationale" et encore moins
des mots ne peuvent remplacer l'étude et la pratique sur les tatamis.
Pour
donner crédit à un prétendu savoir, il faut prouver au travers son
enseignement.
On peut
s'être abreuvé de théories ou de lectures, c'est au fil des cours qu'il reçoit
qu'un aïkidoka authentique saura s'il a à faire à un véritable maître d'aïkido
ou à un banal professeur formaté "diplôme d'état" français.
C'est
pas en regardant 1000 matches à la TV, qu'un footballeur saura taper dans un
ballon...
Cette
situation me fait penser à l'hébergeur Free qui est sans cesse imité par
Orange, Bouygues puis les autres...mais jamais égalé dans ses géniales novations.
Paradoxalement
en ce qui concerne l'aïkido, ceux qui prétendent avoir fait évolué la
discipline (telle une approche sportive) se sont éloignés de l'essence de
l'aïkido.
La
transmission d'un art martial oriental ne saurait être dénaturée par une
approche occidentale. C'est pourtant ce qui se passe dans la plupart des clubs
assujettis à un système fédéral, puisqu'il y est instauré des normes, des
classifications, des méthodes pédagogiques franco-françaises qui n'ont fait que dénaturer et appauvrir l'aïkido.
Du reste aucun véritable maître n'a jamais émergé de ce système, cela se saurait.
Seul un dojo autonome peut appliquer les principes de l'aïkido tels qu'ils ont été conçus par son créateur. Faire autre chose n'est pas de l'aïkido et autant pratiquer alors le self-défense, le krav maga, le close-combat, le hapkido ou toute autre discipline ressemblant à l'aïkido. Apprendre une technique est à la portée de tout le monde mais savoir l'utiliser au moment opportun est une autre histoire...
Du reste aucun véritable maître n'a jamais émergé de ce système, cela se saurait.
Seul un dojo autonome peut appliquer les principes de l'aïkido tels qu'ils ont été conçus par son créateur. Faire autre chose n'est pas de l'aïkido et autant pratiquer alors le self-défense, le krav maga, le close-combat, le hapkido ou toute autre discipline ressemblant à l'aïkido. Apprendre une technique est à la portée de tout le monde mais savoir l'utiliser au moment opportun est une autre histoire...
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