1.8.13

Les basses manoeuvres des fédérations quand un dojo traditionnel s'ouvre dans une région...

Quand un nouveau dojo traditionnel s'ouvre dans une région, les clubs (et non dojos) des fédérations sportives font tout pour faire barrage à son développement et profitent de l'occasion pour piquer le nouveau potentiel créé par le terme "traditionnel".
En voici une illustration de plus.
Depuis la publication des sites internet pour faire connaître le nouveau dojo dans le bourbonnais, curieusement et subitement certains clubs de cette région se prévalent eux aussi d'un aïkido "traditionnel" alors qu'ils en ignorent les fondements et font tout le contraire, notamment par leur appartenance à une fédération sportive dépendant d'un ministère franco-français et non en suivant l'enseignement d'un maître d'aïkido traditionnel. Comme s'ils voulaient capter une nouvelle clientèle de consommateurs, ces clubs trompent les pratiquants sincères et les détournent de leurs recherches, parfois au détriment de dojos proposant un fonctionnement et une pratique authentiquement traditionnels. Il ne suffit pas d'emprunter notre vocabulaire pour pouvoir prétendre faire la même chose. Un aïkidoka sérieux ne se laissera pas abuser car la première qualité d'un budoka est sa capacité de jugement. S'il n'a pas cette qualité, il se laissera porter par le hasard et il aura "toutes les chances" de pratiquer un aïkido dénaturé et appauvri, éloigné de ses principes originels.
Si notre dojo traditionnel bourbonnais faisait la même chose que les 7 autres clubs de la région, il n'y aurait eu aucun intérêt pour personne à en créer un 8e. C'est justement parce que l'approche traditionnelle est différente que ce dojo constitue un plus dans le choix des pratiquants. 7 clubs faisant la même chose d'un côté et 1 seul se démarquant, ça doit inquiéter puisqu'aussi paradoxale que cela soit, l'un d'eux tente de tenir un langage similaire à celui d'un dojo traditionnel et pense ainsi capter le potentiel du 8e. Soit dit en passant il ne suffit d'avoir dans sa bibliothèque le "Traité Didactique d'Aïkido" (auteur Alain Peyrache), et d'en employer verbalement certains termes ou expressions, faut-il encore se montrer capable de les mettre en application, ce qui est loin d'être le cas.     
C'est ahurissant à quel point l'être humain est capable de prôner blanc tout en faisant noir, mais en est-il seulement conscient ?
En m'étant baladé sur les forums je me suis aperçu que beaucoup de pratiquants "fédérés" pensent faire la même chose (de l'aïkido traditionnel), sans pour autant avoir jamais mis les pieds dans un dojo traditionnel. 
Le nouveau dojo bourbonnais étant récent, le nombre des pratiquants est pour l'instant encore modeste. Mais conscients que l'approche traditionnelle est susceptible de séduire les aïkidokas en recherche authentique (do), certains "clubs" déjà existants dans la région empreintent subitement nos termes et le descriptif de nos principes sans en connaître leurs significations et surtout, en étant dans l'incapacité de les mettre en application. Car seul un maître authentique est en mesure de transmettre un art traditionnel. Aucun livre, aucune "méthode nationale" et encore moins des mots ne peuvent remplacer l'étude et la pratique sur les tatamis.
Pour donner crédit à un prétendu savoir, il faut prouver au travers son enseignement.
On peut s'être abreuvé de théories ou de lectures, c'est au fil des cours qu'il reçoit qu'un aïkidoka authentique saura s'il a à faire à un véritable maître d'aïkido ou à un banal professeur formaté "diplôme d'état" français. 
C'est pas en regardant 1000 matches à la TV, qu'un footballeur saura taper dans un ballon...
Cette situation me fait penser à l'hébergeur Free qui est sans cesse imité par Orange, Bouygues puis les autres...mais jamais égalé dans ses géniales novations.
Paradoxalement en ce qui concerne l'aïkido, ceux qui prétendent avoir fait évolué la discipline (telle une approche sportive) se sont éloignés de l'essence de l'aïkido.
La transmission d'un art martial oriental ne saurait être dénaturée par une approche occidentale. C'est pourtant ce qui se passe dans la plupart des clubs assujettis à un système fédéral, puisqu'il y est instauré des normes, des classifications, des méthodes pédagogiques franco-françaises qui n'ont fait que dénaturer et appauvrir l'aïkido.
Du reste aucun véritable maître n'a jamais émergé de ce système, cela se saurait.

Seul un dojo autonome peut appliquer les principes de l'aïkido tels qu'ils ont été conçus par son créateur. Faire autre chose n'est pas de l'aïkido et autant pratiquer alors le self-défense, le krav maga, le close-combat, le hapkido ou toute autre discipline ressemblant à l'aïkido. Apprendre une technique est à la portée de tout le monde mais savoir l'utiliser au moment opportun est une autre histoire...
 
 

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