15.6.14

L'art de détruire

Beaucoup de professeurs d'aïkido sont animés par leur passion et portent une part du rêve pacifique de son fondateur Ueshiba Morihei. Quel plus beau projet que d'utiliser un art martial pour construire l'homme et en faire un outil dans notre vie de tous les jours ?
Pour l'étude, il convient de trouver celui qui en aura la meilleure maîtrise (le maître) ou l'un de ses élèves. Depuis 1998 notre dojo a suivi l'approche dite "traditionnelle" de l'aïkido (non dépendante d'une fédération sportive), qui nous paraissait être la plus fidèle aux principes originaux.
Prenant appui sur l'enseignement d'un expert reconnu (Alain Peyrache) notre étude et notre pratique se sont en permanence renforcées dans leur cohérence, la maîtrise des bases et des techniques.
Mais le parfait n'étant pas humain, des cadres du 1er cercle du maître en outrepassant leur autorité, ont gravement parasité la pratique elle-même et ont fini par détruire sans aucun scrupule le travail de pratiquants anciens et fidèles et par là leur dojo.
La méthode consiste à harceler par messagerie et téléphone de façon  répétée avec un ton totalement inamical et évidemment inapproprié. 
Ces prétendus aïkidokas confondent autorité et autoritarisme, autonomie et surveillance digne d'un kapo, obligations liées à leur position de deshi et besoin d'assouvir leur ego.  
Préconiser l'harmonie et en coulisses se comporter de façon à créer conflits et ressentiments est à nos yeux peu compatible avec l'esprit de l'aïkido.
Malgré qu'ils revendiquent un rigorisme hérité des samouraïs, ces prétendus détenteurs de vérités disent adapter la discipline aux exigences du monde moderne alors qu'ils œuvrent en fait à protéger les intérêts du système mis en place et non celui de l'aïkido et de ses pratiquants.
Le prosélytisme qu'ils dénoncent chez les autres est pour eux une idée fixe et seuls comptent les intérêts du maître et de son système ainsi que les scores des dojos puisqu'ils affichent les performances des 10 premiers clubs, copiant ainsi de façon détestable les manies des DRH anglo saxons !
On est bien loin de la recherche de l'accomplissement personnel du pratiquant (la voie) partout évoquée dans les abécédaires du parfait scarabée (voir littérature prolixe du maître référent).
Tels des laquais lobotomisés soumis à leur souverain, ils diffusent "les bonnes paroles" (en fait celles de leur gourou) et se comportent comme des adeptes sectaires en utilisant d'ailleurs les mêmes méthodes de pressions : propos extrêmement agressifs et violents envers les adhérents, menaces, tentatives d'intimidation, chantages, lavages de cerveau, allusions injurieuses, insultes et propos dégradants, etc.etc.
Le vénéré maître lui-même est-il responsable de ces déviances, est-il au courant et couvre t-il ses sbires ?
Il est peu imaginable que les dérapages de ses propres troupes soient ignorés, pas plus que les conséquences d'une attitude peu tolérante martelée à toutes occasions et surtout lors des stages.
Certains êtres humains aiment la pensée unique et ne sont capables que de se comporter comme des clones ;  ils constituent les proies idéales des meneurs. Quand ces êtres soumis comprennent que leur liberté a été subtilement aliénée, il est souvent bien tard et peu sont capables de se dégager de l'emprise.
Le plus cocasse de cette dramatique situation, c'est que tous ces faits n'ont aucun rapport avec l'aïkido lui-même.
Ce que l'on peut accepter de la part d'un maître (sautes d'humeur, attitude caractérielle ou versatile) parce qu'il y a une importante contre partie positive, ne l'est absolument pas de la part de ses assistants qui se comportent comme des chiens de meute à l'extérieur de leur dojo.  


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