Est-ce parce que de nombreux élèves directs de Ô sensei ont disparu ces
dernières années (dont en France MeTamura), l'univers de l'aïkido part
complètement en vrille.
Guerres de tranchée, stratégies au ras des égouts, aucune approche,
fédé ou écoles traditionnelles n'est épargnée.
Ce climat devenu particulièrement délétère a exacerbé les dirigeants de
ces dernières dont certaines sont devenues paranoïaques et tirent sur leurs
propres troupes !
On ne fait plus de l'aïkido, on passe son temps à critiquer,
surveiller, édicter tout en faisant le contraire de ce que l'on préconise. Bref
ce climat est à l'opposé des principes de l'aïkido et il paraît difficile
d'être motivé comme on l'était il y a encore quelques années.
Face aux fédérations qui tirent à boulets rouges sur les pratiquants hors
fédé, certains dirigeants de structures concurrentes pètent les plombs et font
pire en s'attaquant aux aïkidokas à qui ils prêtent une aura trop importante à
leurs yeux. C'est ainsi qu'ils en arrivent à imposer des censures à leurs dojos, en faisant des pressions sous
diverses formes afin que leurs sites web, leurs vidéos et leurs textes ne viennent pas
en concurrence avec le prestige du maître se trouvant en haut de leur pyramide.
Mentionner des noms qui n'appartiennent pas à leur école suffit pour être montré du doigt et menacé, ce qui est incroyablement liberticide !
Ce sont ces mêmes écoles qui utilisent le plus le mot "liberté"
et "autonomie" et pour justifier leurs comportements autoritaires,
ils avancent que les dojos ne sont pas autorisés "à faire n'importe
quoi". En utilisant cette formule passe partout, ils pensent pouvoir se
permettre tous les verrouillages.
Pourtant leurs interdits ne portent pas sur l'aïkido lui-même mais le
fonctionnement.
C'est aberrant et particulièrement affligeant ; c'est aussi un immense gâchis
pour la discipline car il est de plus en plus fréquent que les pratiquants
quittent l'aïkido pour n'importe quelle autre discipline éloignée de ces basses
manœuvres.
Comme souvent, c'est une poignée d'individus qui détruisent le travail
du plus grand nombre.
C'est extrêmement décevant et l'on a l'impression d'avoir été trahi quand on s'est investi pendant plusieurs dizaines d'années dans la discipline.
Me Ueshiba Morihei doit souvent se retourner dans sa tombe, tout comme Me Tamura dont le cœur pure aurait pu être qualifié par certains grossiers personnages de "bisounours".
Lui aussi a été naïf et trompé...
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