14.1.13

Suivre l'enseignement d'un maître, les aléas...

Quand on s'est choisi un maître on ne va pas voir ailleurs, c'est devenu pour moi une évidence.
Sauf qu'on ne vit plus comme il y un siècle ni même il y a 50 ans.
Son dojo peut se trouver éloigné et peu de pratiquants sont en mesure de suivre un maître dans ses itinérances.

Ceux qui ont fait de l'aïkido leur source de revenus ont davantage de liberté car ils peuvent confier ponctuellement leurs dojos à leurs deshi. Ils sont en conséquence davantage libres de leur plannings et emplois du temps.
En France cette possibilité concerne finalement très peu de gens puisque notre législation stupide et inadaptée à notre discipline, implique pour cela une soumission fédérale.
Et à moins d'exercer une profession libérale ou d'avoir la possibilité de se dégager de toute contrainte quotidienne (professionnelle et autres) la plupart des élèves ne pourront au mieux, que recevoir de leur maître des cours espacés dans le temps.
Bien qu'elle dépende aussi de chaque individu, leur progression en sera donc forcément plus lente.
Cette situation est très frustrante.
Elle est renforcée lorsque le pratiquant n'a aucune autre alternative pour faire évoluer ses recherches et sa pratique, que de lorgner vers "d'autres artistes" pour lui plus accessibles mais ne représentant pas son idéal.
Comme cela n'est pas acceptable vu sous l'angle traditionnel beaucoup de pratiquants, las d'avoir la sensation de faire du sur place, sont contraints de s'orienter vers d'autres disciplines afin d'évoluer, même si c'est sur un chemin différent.
On a tous des exemples de ce type autour de soi et ça déchire quand on est un passionné d'aïkido.
Faut-il pour autant être taxé de félon, de traître à la discipline, d'infidèle au maître !?
Sans doute pas car chaque individu, chaque pratiquant, possède un parcours qui le construit et c'est ce qui en fait un être unique.
Le pratiquant sincère peut se voir détruit par de tels qualificatifs, surtout s'ils sont proférés par quelqu'un qu'il estimait auparavant, notamment pour ses qualités d'analyse.
Biensur en théorie on peut créer son propre dojo, sa propre école, son propre courant et devenir ainsi totalement indépendant.
Cette possibilité suppose avoir atteint un niveau qui le permette et des moyens qu'un pratiquant lambda est à 1000 lieues de détenir.
C'est également suicidaire au niveau de son évolution puisque ça mettra fin à sa position d'élève.

Je tiens à préciser que cette réflexion émane de nombreuses situations qui m'ont été rapportées ou dont j'ai eu connaissance directe. Je n'en porte pas ici de jugement.
 
 
 
 
 
 
 
 

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