13.1.13

Réflexions pêle-mêle

Certaines attitudes m'ont toujours surpris voir indigné.
Le parcours d'un aïkidoka est fait d'essais et de hasards.
Quand on débute l'aïkido, on a souvent des motivations éloignées de ce que l'on découvre au fil du temps.
Si l'on a la chance de s'apercevoir que seul un maître peut vous conduire sur la voie recherchée, est-il nécessaire pour autant de renier les professeurs qui l'ont précédé ?
Ces professeurs ont sans doute fait du mieux qu'ils pouvaient pour vous transmettre la parcelle de savoir qu'ils détenaient, même si pour certains c'était limité.
Beaucoup de pratiquants que je connais ont tiré un trait sur leurs anciens professeurs en même temps qu'ils prenaient racine dans un nouveau dojo.
C'est pour moi une marque d'irrespect envers l'ensemble des professeurs, y compris sans doute du dernier dont le tour viendra de disparaître de leurs mémoires.
N'est-ce pas se vendre au plus offrant (même s'il ne s'agit que de savoir), comme on le ferait avec un patron.

A entendre certains professeurs, qui ne serait pas avec eux serait forcément contre eux.
Aussi peu de tolérance n'est-il pas détestable ?
Qui peut prétendre détenir LA vérité en matière d'aïkido !?
Avoir la capacité de se remettre en cause en permanence n'est-il pas l'une des qualités requises pour progresser ?
Avant de se jeter corps et âme dans les pas d'un maître, n'est-on pas contraint de multiplier les expériences ?
L'une des qualités d'un bon budoka est d'avoir un bon jugement mais à partir de quel niveau d'expérience cette faculté émerge t-elle ? A moins de prétendre qu'elle doive être innée, chacun étant différent la perception sera plus ou moins rapide voir n'arrivera jamais.

C'est la diversité des êtres humains qui en fait ses richesses.
Ne pas admettre cela c'est se montrer sectaire, être imbu de sa personne et se rapprocher d'une attitude de gourou.

Le pratiquant débutant (et comment définir ce terme) doit-il être banni d'un dojo s'il a osé aller découvrir ailleurs une approche différente ?
Cela n'implique d'ailleurs pas nécessairement qu'il projette de quitter son professeur ni qu'il n'ait pas  confiance en son enseignement.
Personne ne peut prétendre détenir l'ensemble des connaissances, d'autant plus que l'aïkido est un art ! C'est comme l'informatique, "tout le monde" en connaît une parcelle plus ou moins importante mais qui pourrait penser tout maîtriser ?

En étant élève on n'a pas que des droits, on a aussi et surtout des devoirs.
Parmi ces derniers figurent la fidélité à son professeur, à son enseignement, à son dojo.
Cette règle est forcément perverse puisqu'elle prive de toute recherche en dehors du cadre du dojo.
Même si c'est respecter "la tradition", elle est en opposition avec les notions de liberté.
Accepter librement de se priver de liberté pourrait être aussi une liberté, sauf qu'il n'y a pas vraiment d'alternative à cette règle.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire