14.6.09
Aïkido traditionnel & transmission
Transmission
L’aïkido traditionnel se transmet de maître à élève.
Dans un dojo chacun doit connaître sa place.
Pour comprendre l’aïkido il est nécessaire de s’intéresser à son contexte culturel : son historique, son origine orientale japonaise, sa nature martiale, sa philosophie, etc.
Ce copieux ensemble constitue un bagage qui ne peut être acquis qu’au fil du temps.
Il est aussi du rôle du maître de le transmettre (assisté de ses deshi), bien qu’il soit matériellement limité, la pratique constituant l’essentiel de ses cours.
C’est pourquoi il est mis à la disposition des élèves des supports d’étude : fascicules, livres, sites internet, référentiels de documents, etc.
Mais certains veulent étudier sérieusement d’autres consomment, chacun étant libre de faire la démarche culturelle ou pas.
Il en est ainsi pour tout : certains survolent 10 activités et n’en maîtriseront jamais aucune, d’autres optent pour une étude sérieuse et finissent par devenir "experts".
Génération réunionite…
Certains pensent que des réunions "formelles" copiées sur le système associatif (assemblées et consort) seraient susceptibles de mieux faire comprendre les concepts de l’aïkido traditionnel, ceux-ci incluant aussi la gestion « administrative » d’un dojo, confiée normalement aux uchi deshi.
Il conviendrait mieux alors de les baptiser conférences ou séminaires.
Cela rappelle des responsables d'entreprises qui prétendaient organiser des stages de formation et des réunions "d'information", ou certaines assemblées associatives sensées informer sur certains chiffres.
En fait, cela se résumait à de la lecture collective de documents que chacun pouvait déjà consulter librement !
Mais encore fallait-il s’intéresser aux sujets, donc s’impliquer…
Certains animateurs de ces réunions soit disant ouvertes poussaient même le cynisme en disant à leurs auditoires : « vous pouvez me poser toutes les questions que vous voulez...de toute façon je vous répondrai que je ne peux pas vous répondre si je n’ai pas envie de vous répondre ». Ce qui prouvait bien que l'objectif avancé était bidon et n'avait rien de sincère.
Mine de rien c’était une façon d’obliger les gens à lire ou à écouter et de surcroît, les prendre pour des non adultes voir…des gogos.
C’est une manière sournoise de plus, d’imposer et c’est aux antipodes des libertés de chacun.
Quand bien même les gens liraient-ils de force, ce n’est pas ainsi qu’on acquiert des adhésions aux contenus, bien au contraire.
De plus c’est contraire aux principes même de l’aïkido, où chacun doit trouver sa voie. Imposer une voie, c’est être sectaire...
Les convocations ne sont donc pas adaptées, ni dans la forme ni dans le fonds, à la transmission de notre discipline, que les aïkidokas ont choisie librement.
Gestion « matérielle » du dojo
La création de moments conviviaux est plus propice à la communication tout en permettant la libre expression de tous. Hors du périmètre habituel, le responsable du dojo (assisté de ses uchi deshi) informe sur les effectifs, la trésorerie, l’évolution et les projets.
EpilogueL’aïkido traditionnel ne peut être appréhendé que dans sa globalité.
Il ne peut, sauf au péril de sa survie, être découpé en facettes dont l’une serait d’approche occidentale et l’autre d’approche orientale.
L’aïkido n’est pas français, il est japonais.
Mais chacun est libre de faire autre chose que de l’aïkido.
Il y aura toujours des candidats pour réinventer la roue ou pour prétendre pouvoir se passer de l’expérience des anciens.
Ceux-là n’ont rien à faire dans un dojo traditionnel, ils doivent créer leur propre dojo (« moderne »).
Nous leur souhaitons bonne chance pour leur créativité, après tout il y a peut-être parmi eux de futurs « Morihei Ueshiba ».
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Que voilà un article bien ancré dans la réalité !!!
RépondreSupprimerSi je peux me permettre une petite anecdote, je souhaiterai vous donner un exemple de ce que vous décrivez.
Pratiquant passionné d'Aïkido (depuis peu), je complète, de ma propre initiative, cette pratique par un nouveau concept que je trouve très complet et tout à fait complémentaire avec tout art martial voire tout sport.
Enthousiaste, j'ai voulu en faire profiter les internautes sur un réseau social en présentant ce concept (dans lequel je n'ai aucune part, je le précise).
La réponse a été quasi immédiate. Un monsieur que je ne nommerai pas, pratiquant bien connu, vendeur de livres, est venu, avec une mauvaise foi évidente, expliquer que ce concept est dangereux.
Il n'a aucune compétence sur les sujets abordés, mais il a cru identifier une concurrence a son petit commerce et il a dénigré systématiquement ce que je souhaitais faire partager (sans forcer personne et en donnant mon avis personnel, rien d'autre).
Le problème, à mon humble avis, encore une fois, c'est que les personnes qui, comme lui, en ont fini avec les épreuves techniques, ne peuvent pas être dégradées pour mauvais comportement. Elles se permettent donc tout.
Quel dommage d'arriver à un tel niveau et de montrer qu'on n'a rien compris au message d'ouverture d'esprit, de tolérance et surtout de liberté, que l'Aïkido transmet.