1.8.09

Technocratie et Tradition

Cet article est destiné à celui qui rêverait d’imposer un système personnel technocratique dans un dojo traditionnel, car pour nous technocratie est antonyme de tradition.

(Références à des définitions issues de Wikipedia)

"Mon père, y voulait que j'fais des études, parce qu'y voulait que j'suis technocrate. Parce qu'y disait, technocrate, c'est une nouvelle race de feignant ! Mon père y disait, technocrate, c'est des mecs que quand tu leurs poses une question, une fois ils ont fini de répondre, tu comprends plus la question que t'as posé. Mon père y disait, les technocrates, si on leurs donnerait le Sahara, dans 5 ans faudrait qu'ils achètent du sable ailleurs." (L'étudiant, Coluche)

Tradition : « la tradition désigne la transmission continue d'un contenu culturel à travers l'histoire depuis un événement fondateur ou un passé immémorial (du latin traditio, tradere, de trans « à travers » et dare « donner », « faire passer à un autre, remettre »). Cet héritage immatériel peut constituer le vecteur d'identité d'une communauté humaine. Dans son sens absolu, la tradition est une mémoire et un projet, en un mot une conscience collective : le souvenir de ce qui a été, avec le devoir de le transmettre et de l'enrichir ».

Technocrate : du grec technè (technique) et kratos (
pouvoir).

1. Désigne une personne qui tire son pouvoir d'influence de la maîtrise de compétences techniques nécessaires à la décision politique.
2. Partisan de la technocratie. Personnage politique ou haut fonctionnaire qui agit, décide en fonction de données techniques ou économiques en tenant peu compte du facteur humain.

Comme le souligne Luc Rouban dans La fin des Technocrates ? " la définition du technocrate n'existe pas" dans la mesure où elle varie selon l'usage ou la fonction que l'on veut lui attribuer. Figure largement fantasmatique de l'ennemi de l'intérieur, le technocrate est rapidement devenu "l'antithèse du vrai pouvoir politique" (Rouban), tirant son influence de la maîtrise réelle ou supposée de connaissances techniques et non du suffrage universel. On lui reproche à la fois d'exercer un pouvoir illégitime, d'être lointain, indifférent, efficace mais impitoyable, ou dans une autre version,
inefficace et péremptoire.
La maîtrise des ressources techniques nécessaires à l’action politique confère à l'administration, et à certains de ses membres en particulier, un pouvoir d'influence sur les choix collectifs. Le pouvoir de la technique (technè - kratos) est donc bien réel ; reste à en délimiter les contours et l'intensité.
En résumé un technocrate « de club » n’aura jamais sa place dans un dojo d’aïkido traditionnel.

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