Le look, le profil, le
vêtement, tout cela peut en dire long sur un pratiquant en un clin d'œil fut il
un professeur connu, simple enseignant dans un dojo quelconque ou pratiquant
lambda.
L'apparence (ce qui est
perçu en premier par autrui) semble si important aux yeux de certains
pratiquants dégueulant d'ego, qu'il est important pour eux de se démarquer du
lot par un signe distinctif immédiatement perceptible.
On m'a appris qu'en
aïkido, le vêtement ne devait porter aucun signe distinctif ni logo ni signe
publicitaire, qu'il soit celui d'une marque ou d'un sponsor (sauf éventuelle
caractéristique permettant de ne pas être "confondu" en cas de
promiscuité par exemple dans un vestiaire, ce qui m'est arrivé et n'ayant
jamais pu récupérer mon hakama, je me suis retrouvé avec un hakama qui n'était
pas le mien...et de qualité médiocre).
Dans un passé pas si
lointain, on était invité à détacher l'étiquette du fabricant lorsqu'elle
était apparente.
C'est aussi ce que je
demande à mes élèves sans toutefois l'imposer.
Chacun est bien libre de
s'habiller comme il l'entend dans son propre dojo, mais quelqu'un qui se
prétend soucieux de respecter la tradition et qui s'habille tout de blanc, cela
interpelle (veste blanche...de karate + hakama blanc). Surtout en conservant
une ceinture...noire bien sur.
L'inverse (tout de noir
vêtu et ceinture blanche) eut été signe d'humilité mais visiblement chez
certains ce n'est pas le but recherché.
Le hakama, vêtement
traditionnel japonais, revêt des significations différentes selon le lieu et
les circonstances pour lequel il est porté, notamment dans les arts martiaux.
La perception qu'on en a
soi-même en le portant et l'idée que "les autres" s'en font sont
fréquemment différents, surtout pour un néophyte y compris et peut-être même
surtout en aïkido.
En occident et plus
particulièrement en France...
A moins d'être porté
pour des raisons esthétiques ponctuelles "photogéniques", le hakama
blanc est peu judicieux.
Il peut être concevable de
le porter dans un temple ou une résidence japonaise mais dans une pratique
courante dans un dojo s'il n'est pas un élément de parade il est difficile
d'imaginer qu'il ne se salisse pas en très peu de temps.
On peut comprendre que
l'on souhaite "s'adapter au monde moderne" mais dès lors qu'on
revendique le terme d'aïkido, cela ne dispense pas de respecter les bases et
les règles de la discipline (qui ne datent pas des années 2000).
Chez certains, vouloir
paraître semble plus important que vouloir être tout court et porter un
vêtement non commun signe un message qui n'est pas forcément honorable.
Vouloir paraître est
conforme à notre société.
Il est dommage et
paradoxal de pratiquer une discipline traditionnelle tout en dénaturant ses
valeurs par des signes distinctifs qui justement la font plonger dans des
travers que l'on dénonce et dont nous voulons nous éloigner lorsqu'on pratique
l'aïkido.
En aïkido aussi certains
tiennent des discours et sans toujours s'en rendre compte, agissent à l'opposé
de ce qu'ils préconisent.
Le blanc dans l'esprit
de bon nombre est signe de pureté et de virginité.
Est-ce pour se tromper soi-même ou tromper tout court, le port d'un hakama blanc en aïkido est moins anodin qu'il peut sembler.
Est-ce pour se tromper soi-même ou tromper tout court, le port d'un hakama blanc en aïkido est moins anodin qu'il peut sembler.
Pour certains petits
gourous, il importe peu de porter une image négative par les agissements, les
comportement ou les propos, l'essentiel étant de faire parler d'eux.
On retrouve en eux les
mêmes tares constatées chez bon nombre de personnalités politiques.