12.2.17

On voit de tout en aïkido, du meilleur comme du pire...


Le look, le profil, le vêtement, tout cela peut en dire long sur un pratiquant en un clin d'œil fut il un professeur connu, simple enseignant dans un dojo quelconque ou pratiquant lambda.
L'apparence (ce qui est perçu en premier par autrui) semble si important aux yeux de certains pratiquants dégueulant d'ego, qu'il est important pour eux de se démarquer du lot par un signe distinctif immédiatement perceptible.
On m'a appris qu'en aïkido, le vêtement ne devait porter aucun signe distinctif ni logo ni signe publicitaire, qu'il soit celui d'une marque ou d'un sponsor (sauf éventuelle caractéristique permettant de ne pas être "confondu" en cas de promiscuité par exemple dans un vestiaire, ce qui m'est arrivé et n'ayant jamais pu récupérer mon hakama, je me suis retrouvé avec un hakama qui n'était pas le mien...et de qualité médiocre).
Dans un passé pas si lointain, on était invité à détacher l'étiquette du fabricant lorsqu'elle était  apparente.
C'est aussi ce que je demande à mes élèves sans toutefois l'imposer.
Chacun est bien libre de s'habiller comme il l'entend dans son propre dojo, mais quelqu'un qui se prétend soucieux de respecter la tradition et qui s'habille tout de blanc, cela interpelle (veste blanche...de karate + hakama blanc). Surtout en conservant une ceinture...noire bien sur.
L'inverse (tout de noir vêtu et ceinture blanche) eut été signe d'humilité mais visiblement chez certains ce n'est pas le but recherché.
Le hakama, vêtement traditionnel japonais, revêt des significations différentes selon le lieu et les circonstances pour lequel il est porté, notamment dans les arts martiaux.
La perception qu'on en a soi-même en le portant et l'idée que "les autres" s'en font sont fréquemment différents, surtout pour un néophyte y compris et peut-être même surtout en aïkido. 
En occident et plus particulièrement en France...
A moins d'être porté pour des raisons esthétiques ponctuelles "photogéniques", le hakama blanc est peu judicieux.
Il peut être concevable de le porter dans un temple ou une résidence japonaise mais dans une pratique courante dans un dojo s'il n'est pas un élément de parade il est difficile d'imaginer qu'il ne se salisse pas en très peu de temps.
On peut comprendre que l'on souhaite "s'adapter au monde moderne" mais dès lors qu'on revendique le terme d'aïkido, cela ne dispense pas de respecter les bases et les règles de la discipline (qui ne datent pas des années 2000).
Chez certains, vouloir paraître semble plus important que vouloir être tout court et porter un vêtement non commun signe un message qui n'est pas forcément honorable.
Vouloir paraître est conforme à notre société.
Il est dommage et paradoxal de pratiquer une discipline traditionnelle tout en dénaturant ses valeurs par des signes distinctifs qui justement la font plonger dans des travers que l'on dénonce et dont nous voulons nous éloigner lorsqu'on pratique l'aïkido.
En aïkido aussi certains tiennent des discours et sans toujours s'en rendre compte, agissent à l'opposé de ce qu'ils préconisent.
Le blanc dans l'esprit de bon nombre est signe de pureté et de virginité.
Est-ce pour se tromper soi-même ou tromper tout court, le port d'un hakama blanc en aïkido est moins anodin qu'il peut sembler.
Pour certains petits gourous, il importe peu de porter une image négative par les agissements, les comportement ou les propos, l'essentiel étant de faire parler d'eux.
On retrouve en eux les mêmes tares constatées chez bon nombre de personnalités politiques. 
 


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