Le 2e élément important
est l'intégration dans le groupe existant.
S'il n'y a pas osmose
dans le groupe et un lien ténu avec le professeur, de rapides dysfonctionnements
apparaîtront et aucune harmonie ne sera possible.
C'est aussi pourquoi un
professeur d'aïkido n'est pas forcément interchangeable avec un quelconque
autre professeur.
Un enseignant d'aïkido
étant comparable à un artiste, il possède ses spécificités. Les pratiquants qui
composent son dojo acceptent son enseignement et les liens réciproques (connexions) se renforcent
au fil du temps.
A l'inverse, si un
pratiquant ne trouve pas sa voie avec tel maître, la qualité s'étiolera, aucun
progrès ne sera plus possible et la décision de partir ou être poussé vers la
sortie deviendra inéluctable.
Lorsqu'un professeur est
amené à quitter son dojo pour des raisons matérielles (mutation
professionnelle, déménagement...) il est absurde de penser qu'il puisse être
remplacé par n'importe quel autre professeur.
Le choix de son
successeur doit impérativement inclure une certaine compatibilité avec les
composants du dojo, ceux-ci ayant été formés à l'image du professeur.
Imposer un professeur
sans tenir compte de l'avis du prof partant est une grave erreur qui expose à
une possible débandade des effectifs ou bien à de rapides disharmonies.
Les exemples ne manquent
pas, y compris lorsque le successeur affiche un grade plus élevé ou qu'il est
présumé être d'un niveau de compétence bien supérieur, fut-il maître machin ou
shihan truc.
Enseigner l'aïkido n'est
pas enseigner des mathématiques ou la langue française.
Ce n'est pas non plus
donner des cours de natation, de foot ou de sport.
En France, l'erreur dans l'esprit de
la plupart réside dans l'idée que se font les gens sur le diplôme d'état censé
être le sésame pour transmettre un savoir.
Or ce fameux papier n'est nullement le
garant d'un enseignement de qualité en ce qui concerne l'art de l'aïkido.
Le posséder n'est pas forcément un
obstacle non plus, tout dépend du parcours et du maître référent.
Il faut savoir que les dérives existent
aussi quand certains professeurs ont été mis en place uniquement pour gonfler
le nombre des dojos de telle ou telle obédience.
Le niveau de bagage de certains
professeurs fait pitié à voir dans certaines organisations dites
"traditionnelles" et il faut bien admettre que cela plaide en faveur
d'un diplôme d'état dans la tête de beaucoup de gens.
Le formatage
intellectuel existe. Seuls les esprits libres sont capables de discerner avec
sagesse.
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