14.7.15

Ecoles tradtionnelles ou sectes déguisées ?

Certaines écoles d'aïkido revendiquant le label "traditionnel" annoncent haut et fort qu'elles ne sont pas des sectes. Pour certaines c'est à la fois vrai (elles veulent éviter de se mettre en infraction) et faux parce que leur fonctionnement ne rappelle que trop celui de bien des sectes.
Le maître détenteur du savoir  se défend bec et ongles de s'apparenter à un "gourou", pourtant ses proches disciples le considèrent bien ainsi. Ils lui sont à un tel point asservis que bon nombre d'entre eux ne pensent même plus par eux-mêmes et qu'en bons soldats zélés ils sont prêts à couper les têtes qui dépassent, même quand personne ne leur a rien demandé. Ils sont des personnages dangereux qui nuisent à l'image de leur maître-professeur, mais aussi et surtout qui annihilent les qualités individuelles des élèves en faisant d'eux des clones tout autant asservis qu'eux.
Le fonctionnement "pyramidal" s'apparente lui aussi à celui des sectes.
Bien sur il est mis en avant que chacun est libre de rester ou de partir, ce refrain est bien connu. Evidemment, de nos jours ça ferait un peu désordre d'enfermer physiquement des membres et ça serait un peu voyant. Mais il existe mille autres façons d'attacher des individus à une structure.
Lobotomisation, promesses de promotions, diplômes pompeux (mais reconnus de leurs seuls membres), éloges flatteuses, discours du genre "sans ton maître point de salut", etc., etc.
Tout au long de l'appartenance à la secte-école, la prétendue hiérarchie teste en permanence pour détecter les éventuelles "infidélités" en privant les pratiquants de toute liberté. De temps en temps on vous fait croire que vous pourriez appartenir au sérail en vous confiant des tâches bidon et sans aucun intérêt mais sensées flatter votre ego, le but étant en fait de renforcer votre dépendance.
Toujours l'histoire de la carotte et du bâton, sauf que ça ne fonctionne pas avec tout le monde et là c'est le massacre : les pratiquants sortant du lot qui ne se laissent pas museler finissent par être mis au banc, subissent des pressions et finalement stagnent au niveau de leur grade. Même si celui-ci n'est que symbolique il apparaît parfois de flagrantes distorsions entre le niveau réel de maîtrise de la discipline et le grade qui a été décerné.


Quand on compare les niveaux généraux des pratiquants de certains écoles ainsi que ceux de fédérations, on constate une érosion quasi permanente au fil des années.
Les critères d'évolution au niveau des grades n'a plus rien à voir avec l'aïkido tel que conçu à l'origine. 
Il faut aujourd'hui faire du chiffre, de l'effectif et du fric.
On peut se poser la question de savoir à qui profitent ces critères.  

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire