14.2.15

Fidélité ou asservissement ?

Dès qu'on se sent tant soit peu redevable, on n'est plus libre.
C'est notamment ce qui se passe quand on veut à tout pris être reconnaissant d'avoir reçu un enseignement. On vous dit que vous avez été privilégié, qu'on aurait pu vous refuser d'être élève, que le maître choisit ses élèves, etc. autant de discours qui visent à vous scotcher à votre professeur ou à votre école si vous avez "un esprit droit" et "respectueux des traditions"...
Du moins est-ce le discours dont on vous nourrit tout au long de votre apprentissage, y compris lors "des stages animés par le grand maître".
Cela peut paraître exagéré, mais je vous invite pour ma part à faire des parallèles avec l'histoire.

Ce qui me pousse à cette réflexion, ce sont ces généraux de la Wehrmacht qui étaient reconnaissants envers Hitler de les avoir promus et tirés vers le haut, mais uniquement sur le plan de la hiérarchie et celui du pouvoir...
Cette analyse les liait à leur dictateur, leur ôtait toute liberté de choix et annihilait tout désir de contestation.
Notre conscience sait parfois identifier les problèmes mais beaucoup veulent l'ignorer par confort ou par lâcheté. 
Qu'on comprenne bien ce qui se passe dans les systèmes traditionnels dits "pyramidaux" : les aïkidokas promus à un grade Dan (ou équivalent) et/ou bien à qui l'on permet d'ouvrir leur propre dojo (sans pour autant détenir aucun grade reconnu) peuvent se trouver redevables de leurs hiérarchies et de systèmes "traditionnels" qui sont les seuls à permettre ces pseudo autonomies et titres/postes gratifiants.
Le revers premier est d'avoir les mains totalement liées et de se retrouver en situation d'asservissement, ce qui est grave sur le plan de l'individu. 
 
 
 

 

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