C'est
notamment ce qui se passe quand on veut à tout pris être reconnaissant d'avoir
reçu un enseignement. On vous dit que vous avez été privilégié, qu'on aurait pu
vous refuser d'être élève, que le maître choisit ses élèves, etc. autant de
discours qui visent à vous scotcher à votre professeur ou à votre école si vous
avez "un esprit droit" et "respectueux des traditions"...
Du
moins est-ce le discours dont on vous nourrit tout au long de votre
apprentissage, y compris lors "des stages animés par le grand
maître".
Cela
peut paraître exagéré, mais je vous invite pour ma part à faire des parallèles
avec l'histoire.
Ce qui
me pousse à cette réflexion, ce sont ces généraux de la Wehrmacht qui étaient
reconnaissants envers Hitler de les avoir promus et tirés vers le haut, mais
uniquement sur le plan de la hiérarchie et celui du pouvoir...
Cette
analyse les liait à leur dictateur, leur ôtait toute liberté de choix et
annihilait tout désir de contestation.
Notre
conscience sait parfois identifier les problèmes mais beaucoup veulent
l'ignorer par confort ou par lâcheté.
Qu'on
comprenne bien ce qui se passe dans les systèmes traditionnels dits
"pyramidaux" : les aïkidokas promus à un grade Dan (ou équivalent)
et/ou bien à qui l'on permet d'ouvrir leur propre dojo (sans pour autant
détenir aucun grade reconnu) peuvent se trouver redevables de leurs hiérarchies
et de systèmes "traditionnels" qui sont les seuls à permettre ces
pseudo autonomies et titres/postes gratifiants.
Le
revers premier est d'avoir les mains totalement liées et de se retrouver en
situation d'asservissement, ce qui est grave sur le plan de l'individu.