4.12.13

Aïkido, harmonie et message d'amour universel...

Peu de pratiquants aujourd'hui adhèrent au message d'harmonie, de paix ou d'amour universel que Ueshiba Morihei prônait dans la dernière partie de sa vie.
Personne n'a suivi la trajectoire mystique qui lui est propre et peu de gens s'inscrivent à un cours d'aïkido avec un objectif transcendantal ou un niverna de bienêtre intellectuel.
Les gens sont de plus en plus matérialistes et pragmatiques, pour ne pas dire en majorité consuméristes.
Ce n'était pas le cas il y a une quarantaine d'années, quand la discipline était encore peu répandue et quasiment "confidentielle".
Certains aïkidokas à cette époque étaient en recherche de ce fameux sésame sensé apporter des réponses philosophiques qu'on ne trouvait pas ailleurs.
Le message qui était véhiculé était peu accessible mais tout le monde pensait en comprendre un jour le sens.
Au fil du temps, on a pu se rendre compte que la philosophie de l'aïkido était de plus en plus en décalage avec les réalités quotidiennes et le message de paix et d'amour universel est passé à la trappe avant même d'avoir pu être déchiffré et réellement transmis.
Subsiste aujourd'hui un succédané d'harmonie, d'ailleurs souvent mis à mal quand on se brule aux coulissent de l'univers aïkido.  

On nous bassine à toute occasion qu'on n'ait pas dans une société de bisounours, mais ça tout le monde le sait. Un aïkidoka n'est pas forcément un doux rêveur utopiste, qu'il soit jeune ou ancien.
Par contre on peut souvent constater qu'ils ont des gouts artistiques ou affectionnent d'autres arts (musique, peinture, photographie...) quand ils n'exercent pas un métier artisanal dont un certain don est parfois à l'origine.
Bref il n'est pas rare de les entendre dire qu'ils aiment ce qui est beau, quand bien même s'agirait il seulement d'un principe ou sa représentation mentale.
De là à penser qu'ils sont aussi attirés par les mouvements harmonieux de l'aïkido il n'y a qu'un pas.
Evidemment l'aïkido ne se résume pas à cela mais on ne peut contester qu'une technique parfaite revêt un aspect presque magique au vu d'un l'observateur : pas de heurt et des gestes en cercle ou en spirale produisent une impression d'aisance, tout en se concluant "en douceur" malgré le contexte conflictuel ou présumé martial.  
Pour une discipline ayant ses origines dans des arts de guerre c'est quand même pas banal d'avoir évoluer ainsi.

En ce qui concerne le message angélique il n'en reste plus grand chose mais de toute façon ça n'est plus porteur.
 
 
 

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