Compte-tenu "de leur rang", on s'efforce d'être indulgent à
leur égard en se disant qu'ils sont eux aussi,
des êtres humains (le parfait n'est pas humain disait un philosophe).
Du coup, certains s'autorisent des attitudes proches d'un profil
caractériel ou usent de leur aura pour faire montre d'un autoritarisme digne
d'un gourou.
La tradition martiale autorise t-elle de souffler le glacé et le
brûlant, ou de passer de la caresse à la gifle selon l'humeur ?
On se croirait parfois revenu à l'époque des tsars et des monarques
tout puissants.
Est-ce là le prix à payer pour bénéficier d'un enseignement de l'aïkido perçu comme étant de qualité ?
Est-ce là le prix à payer pour bénéficier d'un enseignement de l'aïkido perçu comme étant de qualité ?
L'harmonie qui est censée émaner de la pratique est souvent absente
dans les coulisses, hors tatamis, et les sautes d'humeur ne sont pas
anecdotiques quand c'est répétitif.
Un maître d'aïkido délègue souvent de nombreuses tâches à ses uchi
deshi.
L'attitude de ces uchi deshi est souvent liée à celle du maître, leur
modèle.
L'un des fondements de l'aïkido est le respect des valeurs transmises
au travers son étude.
Parmi elles, Nichi jo no taïdo qui porte sur le comportement et
l'attitude hors cadre aïkido, est souvent "oublié" dès le
franchissement des portes du dojo ou du bâtiment qui l'abrite.
Cela annihile tous les acquits et c'est particulièrement destructeur
pour le pratiquant qui subit "de sa hiérarchie" (son sempaï) un
comportement qui n'est pas en phase avec ce qu'il lui a lui-même enseigné.
Hors contexte aïkido, en bon occidental à court d'argumentaire
convaincant et l'ego reprenant le dessus, certains utilisent leur position
hiérarchique "au sein du dojo" pour imposer une idée, une façon de
faire ou un processus, au mépris de toute écoute de l'Autre ou de la logique ;
c'est particulièrement choquant car ce type de comportement est à l'opposé du
concept oriental.
Le principe du sempaïa n'est-il pas d'adapter la relation hiérarchique
aux circonstances et non l'inverse ?
Un "maître" (ou l'un
de ses uchi deshi), un professeur (ou l'un de ses assistants) "a t-il le
droit", en dehors de la pratique, d'user de sa position en
utilisant un langage autoritaire afin d'en imposer aux pratiquants, qui sont aussi des êtres humains censés être libres de réflexions ?
S'inscrire dans un dojo est-il un deal
tacite qui inclut une totale soumission ?
Ce qui peut paraître acceptable de la part d'un Maître ne l'est pas forcément de la part d'un uchi deshi qui croît devoir calquer son autorité sur celle de son maître sous couvert qu'il lui a délégué certaines tâches.
Ce manque de discernement le discrédite et c'est particulièrement nuisible à tous.
Ce qui peut paraître acceptable de la part d'un Maître ne l'est pas forcément de la part d'un uchi deshi qui croît devoir calquer son autorité sur celle de son maître sous couvert qu'il lui a délégué certaines tâches.
Ce manque de discernement le discrédite et c'est particulièrement nuisible à tous.