25.5.08

Pratiquer dans un dojo ou dans un club ?

A l'examen de quelques sites Internet, on trouve des écoles d’aïkido avec à leur tête des professeurs possédant différents types de diplômes.
En France, on constate que certains dojos sont devenus des "clubs" à l'image des clubs sportifs, ce qu'on ne constate pas dans les autres pays européens.

Le terme dojo est très rarement employé et l'on constate que leur fonctionnement est identique à n'importe quel club de foot ou de basket.
On pourrait penser naïvement qu'un dojo issu de la culture japonaise aurait un fonctionnement différent de celui d'un club de foot franco-français.
L’aïkido est le produit de culture japonaise et orientale.
Cette culture n'a rien à voir avec la culture occidentale et française.
La difficulté est de trouver dans nos structures occidentales un fonctionnement qui convienne au fonctionnement d'un dojo.
Comme en France quelques personnes peuvent s'associer pour décider de fonctionner comme un dojo, cela ne pose aucun problème, c'est juste une question de volonté. On appelle cela la liberté d'association et c'est l’esprit de la loi 1901.
Quel est le bon terme : dojo ou club, y a-t-il une différence ? Et bien OUI :
La France est un pays magnifique, nous vendons les droits de l'homme à la planète entière mais l'Europe condamne régulièrement la France pour le non-respect de ceux-ci.
Et comme l’a dit un ancien ministre des Affaires Etrangères, le monde entier n'en a rien à faire.
La France est officiellement un pays de liberté.
Dans la réalité une bureaucratie assoiffée de pouvoir règne à tous les niveaux (nos industriels en savent quelque chose).
Si les Français ont fait la révolution il y a un peu plus de deux siècles, leurs descendants sont particulièrement soumis et ont énormément de peine à s'assumer.
Dojo veut dire le lieu où l'on étudie la voie.
Au fil de l’Histoire (plus d'un demi siècle), on constate qu’aucun club n'a jamais produit un maître d'aïkido, à l’inverse des dojos.
Les clubs sont des structures adaptées à la pratique sportive.
Cette structure a fait évoluer des arts martiaux comme le judo, le karaté, la savate etc... vers des sports martiaux avec des championnats etc... c'est à dire exactement l'inverse de ce qu'ils étaient au départ et à part le costume rien ne les distingue des sports martiaux locaux comme la boxe, la lutte etc...
L'éthique originelle n'étant plus là ils ont même créé des disciplines purement occidentales, full contact, etc...
Dès les années 60 de grands champions de judo s'exclamaient : "on a perdu le vrai judo", un grand champion dans son livre en attribuait la responsabilité aux fédérations et à leur bureaucratie, c'est à dire au fonctionnement sportif de la discipline.
Le fondateur de l'aïkido a été très clair : "L'aïkido est exactement l'inverse d'un sport".
Un dojo ne peut donc pas fonctionner à la manière d'un club de sport.
Sachant cela, pour éviter de subir le même sort, les pratiquants d'aïkido luttent pour préserver leur discipline, lui garder son sens originel, car les enseignements du fondateur sont encore très présents dans l'esprit des pratiquants.
Cela tient en quelques mots simples : le dojo est le seul lieu adapté à la pratique d'une discipline martiale japonaise.
Le dojo n'est pas un concept historique appartenant au passé. On traitera dans un autre article de toutes les déviations qui pervertissent l'aïkido.
Il existe de très bons livres sur ces sujets (cf http://www.aikido-bezons.net/index.php5?rubrique=aikido&section=26)

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