Une idée reçue (une de plus) qui découle du fait qu'en France toutes
les activités sont rythmées sur les calendriers scolaires, comme si tous les
français avaient un enfant d'âge scolaire...
C'est évidemment une stupidité et à plus d'un titre.
Les disciplines sportives sont liées également à leurs calendriers de
compétitions.
L'aïkido est victime de ces 2 aléas bien que ce ne soit pas un sport et
qu'il ne soit assujetti à aucun calendrier. De surcroît on n'est pas aïkidoka
que dans les seules périodes d'activités scolaires mais 24h/24 et 365 jours par
an.
On est donc bien contraint de s'accommoder de cette réalité ancrée dans
les esprits et que tout le monde contribue à entretenir.
A l'occasion de cette "rentrée" (puisqu'il faut bien lui
donner un nom) j'ai distribué publiquement des invitations pour un essai gratuit.
L'une des personnes croisées à cette occasion a souhaité engager une
conversation sur le thème des arts martiaux et c'est l'objet du présent
article.
Cette personne (en treillis militaire) s'est décrite comme légionnaire français
(d'origine russe) et connaissant le persan, il se préparait pour une prochaine mission
en Afganistan.
Il n'avait donc rien d'un enfant de cœur en matière de combat et son
analyse était d'autant plus intéressante.
Il m'a félicité sur ma volonté de faire connaître l'aïkido traditionnel,
art martial "pacifique" si l'en est, et non destructeur.
Il m'a informé qu'on lui avait enseigné quant à lui le kravmaga, notamment
en Israël.
Cela me conduit à préciser que l'aïkido, bien qu'incluant certaines techniques
aux origines communes, n'a rien à voire avec cette discipline conçue pour
détruire et enseignée dans un cadre militaire.
Les buts ne sont pas les mêmes, les environnements non plus.
Ceci m'amène à préciser que l'aïkido n'est pas du combat de rue
et qu'il est impropre à être enseigné tel quel à des militaires engagés sur le
terrain.
De même, il semble à mes yeux tout à fait erroné de vouloir enseigner
le kravmaga à des jeunes filles de nos villes, à moins d'envisager pour elles
une carrière militaire...
Il faut donc bien distinguer les budo (arts de guerre) des arts
martiaux sensés être des outils pour la recherche
de soi (do).