29.8.12

A méditer...


Quand j'ai débuté l'aïkido j'en ai découvert sa philosophie au travers les textes, les échanges verbaux et les vidéos.
Bien que les premières motivations sont souvent éloignées de ce que l'on découvre au fil de la pratique, pour certains la part de cette philosophie devient partie intégrante de l'image de l'aïkido qu'ils voudraient idéale.
 
La recherche de soi (do) passe par des notions abstraites et l'idéaliste cherche des qualités qu'il voudrait universelles.
 
L'éternelle angoisse existentielle fait que l'on cherche désespérément des réponses à tout.
Ô sensei disait "l'aïkido n'est pas une religion, elle est toutes les religions".
Quel pourcentage de pratiquants cette affirmation peut-elle concerner ?
Du reste la plupart se moquent éperdument de l'aspect mental et présumé vertueux qui ferait de l'homme quelqu'un de meilleur.
Le terme "meilleur" étant subjectif, on peut très bien lui attribuer le sens qui nous arrange.
"Meilleur vicelard, meilleur tricheur, meilleur chefaillon, meilleur égo, meilleur rusé", etc. ; ces exemples sont en opposition avec l'aïkido mais pourtant tellement présents, y compris dans l'univers de l'aïkido (sauf dans mon dojo of course).

Quelqu'un de sincère peut mettre des années à comprendre que l'aïkido ne fait aucun miracle : l'homme mauvais restera mauvais voir...le deviendra davantage, et celui qui recherche la vertu n'aura à sa disposition qu'un outil de plus.
 
Cela me paraît aujourd'hui évident mais j'ai pourtant mis des années à sortir de mon utopie !
Nombre de pratiquants viennent sur les tatamis uniquement pour le côté martial, l'entretien physique, l'ambiance, ou tout simplement pour se rassurer en se donnant l'illusion d'une maîtrise dans les situations difficiles, que l'on ne peut acquérir en fait qu'au bout de nombreuses années. Et encore...il y a très peu d'élus qui y parviennent étant donné la difficulté pour maîtriser parfaitement notre art.
On est donc très loin de la recherche de soi et encore plus de concepts humanistes.
C'est un constat mais restons optimistes.
 
"un optimiste est un pessimiste informé" (Romain Guilleaumes)

"On a oublié deux droits dans la Déclaration des droits de l'homme : celui de se contredire et celui de s'en aller" (Charles Baudelaire)
Tout est bien exprimé dans l'article ci-dessous :  
 
Alain Peyrache shihan

Une analyse réaliste dans un langage clair.
Tout véritable aïkidoka devrait s'imprégner de ces lignes...
...et les garder présentes tout au long de son étude ;
ça évitera aux naïfs ou aux mal informés bien des désillusions


  

20.8.12

Mise en garde

Les forums autour de l'aïkido c'est pas nouveau. Malheureusement on n'en a pas encore trouvé qui soit vraiment impartial et les intervenants, systématiquement, prônent pour leur chapelle d'une façon ou d'une autre.

Derrière un forum il y a forcément quelqu'un, voir une entité, et les buts sont souvent loin d'être nobles.
L'objectivité guide rarement les "administrateurs", et ceux qui se vantent de ne pas être des senseurs autorisent en fait les débordements nauséabonds qui pensent-ils, attireront encore plus d'audience à leurs pages.
Effectivement une certaine frange de la société aime se baigner dans les ragots puants et les infos nauséabondes, l'univers des arts martiaux n'y échappe pas.  

Ce sont des blablas interminables, souvent volant très bas et généralement les plus virulents dans leurs propos sont ceux qui visiblement, en savent le moins.
Les contre vérités sont pléthore et les affirmations semblent parfois sortir des égouts.

Des propos sont prêtés cyniquement à de grands maîtres, bien entendu à leur insu et il n'est pas rare que ce soit avec malveillance et sciemment.

Quant à ceux qui commencent leurs assertions par des "j'ai lu que...", "on m'a dit que...", il paraît que...", ne font que diffuser un faux savoir, la plupart d'entre eux n'ayant pas quitté leurs écrans et ce sont des gens dangereux.
De nombreuses lignes pourraient faire l'objet de procès mais ce serait donner de l'importance à de minables auteurs.
C'est lamentable et cela nuit incontestablement à l'image de l'aïkido, art martial aux antipodes de ces pseudo pratiquants.
Ces forums sont souvent éphémères mais leurs nuisances peuvent perdurer dans l'esprit de leurs lecteurs.
Le mieux est de les ignorer car notre temps mérite d'être mieux employé.

Vu le nombre de rigolos présents sur les forums il ne faut pas escompter en apprendre grand chose des délires exprimés.
Si vous souhaitez vous documenter, commencez par poser vos questions à un professeur et de préférence au votre si vous êtes déjà pratiquant. Rendez-vous sur place et interrogez les directement.
Quelques soient vos références, si vous souhaitez offrir vos connaissances ne rêvez pas, il y aura toujours des tordus pour torpiller votre prose et au final vous en sortirez amer car les habitués des forums savent aussi manipuler les mots, transformer les propos ou semer des doutes par des extrapolations fantaisistes.
Quand le ton semble "amical ou plaisantin" méfiez-vous encore plus, c'est souvent pour mieux vous inciter à vous lâcher, souvenez-vous de la stratégie "du grand méchant loup"...  

En clair les véritables aïkidokas échangent de vive voie et en face à face et non devant un écran virtuel.    

On pourrait imaginer un forum au thème annoncé d'emblée, ce qui éviterait les tirs croisés totalement stériles.
C'est ce qui a été tenté au travers un forum consacré exclusivement à l'aïkido "traditionnel", c'est-à-dire excluant les débats tournant autour des fédérations.
Il est resté mort-né pour des raisons semble t-il techniques et c'est finalement pas plus mal.
Car derrière l'anonymat, n'importe qui peut se prévaloir de connaissances aux sources pour la plupart invérifiables et de naïfs lecteurs peuvent s'en imprégner en toute bonne foi et les propager à leur tour.
Parmi les mots les plus magiques (pour les imbéciles) qu'on peut lire c'est "je reviens du Japon..." ou bien "j'ai passé X mois ou années au Japon..." et Me Trucmuch (généralement totalement inconnu en France) m'a dit que...
Même si le nom est connu, il est évident que personne n'aura l'occasion ou l'outrecuidance de vérifier auprès de ce maître en question.

15.8.12

Messages de UESHIBA Morihei

De sages paroles et des bases pour une approche traditionnelle de l'aïkido

en cliquant ici



12.8.12

Bannissement


Faut-il bannir définitivement du dojo un pratiquant l'ayant quitté pour un autre dojo n'ayant pas la même approche ? 
L'expérience démontre que la réponse devrait être oui car lorsqu'on a été trahi une première fois, il y a de grandes chances qu'on le soit une seconde et pour les mêmes raisons.
Cette attitude est observée quand de tels personnages s'imaginent qu'ils peuvent se vendre au meilleur offrant, comme chez une succession de patrons.
Un professeur n'a pas vocation de sonder les motivations d'un élève venant s'inscrire dans son dojo. Il n'est pas non plus familier des attitudes perverses, la sincérité étant pour lui un préalable à la pratique de l'aïkido.
Il arrive donc parfois que des pratiquants reviennent au dojo source après avoir papillonné dans divers dojos. Accepter de telles situation est une erreur car "on ne redresse pas un arbre tordu", même si l'on peut se laisser à penser que l'arbre en question n'a pas fini de pousser...
La première qualité que l'on doit exiger d'un véritable pratiquant est la fidélité à son professeur et à son dojo.
Chacun est libre de choisir son professeur mais le quitter pour un autre (ou des autres) pour finalement revenir à son 1er dojo ne devrait pas être accepté.