17.5.09

Aïkido traditionnel et fonctionnement « associatif »


Takemusu Aïki
Force d'harmonie valeureuse et créatrice

Dans un dojo chacun doit connaître sa place ; il n'y a pas de place à la contestation.
Par contre chacun est autorisé à donner son avis (c'est même souvent requis), le rôle du professeur étant d'expliquer.
Si un élève n'est pas d'accord il doit quitter le dojo car il n'est pas chez lui mais "chez le maître", celui qu'il est sensé avoir choisi.
En outre, un dojo est constitué du maître, des « uchi deshi »(le terme deshi serait plus approprié), sampaï, dohaï, kohaï…
Le tout doit constituer un ensemble harmonieux, ce à quoi chacun doit oeuvrer.
Si l'uchi deshi n'a aucun droit particulier, par contre il a davantage de devoirs.
Il bénéficie d'une formation appelée à lui fournir des outils pour une future autonomie.
Il jouit donc de la confiance de son professeur et en défend sa pratique et son approche.
S'il possède une forte personnalité, cela peut se présenter comme une qualité, tout dépendant de l'usage qu'il finit par en faire dans le cadre d'un dojo.
Pour cela, il doit être en mesure de pouvoir discerner personnalité et ego, ce dernier étant banni d'un dojo d'aïkido.
Il n'est pas là pour déterminer les orientations du dojo mais pour apprendre.
S'il n'est pas d'accord il se choisit un autre maître ou crée son propre dojo.
Dans le cadre d'une association, même s'il cumule une fonction d'uchi deshi et celle d'un titre administratif (ce qui est fréquent) cela ne l'autorise en aucun cas à suppléer les décisions de son maître, même si la frontière entre les 2 "casquettes" se révèle parfois difficile à distinguer.
Rappelons que dans le cadre d'un dojo traditionnel, c'est le maître qui détermine les orientations de son enseignement et les moyens.
Le maître n'a pas toutes les qualités. C'est pourquoi il choisit parmi ses élèves ceux qui lui paraissent les plus aptes à remplir des missions, quelles soient liées directement à l'aïkido ou purement administratives, les 2 étant valorisantes et formatrices.
Cela permet aussi au professeur d'apprécier les capacités d'investissements dans la discipline et le dojo et d'évaluer les facultés de gestion dans et hors cadre du dojo.
L'aïkido est aussi un art de vivre et une philosophie, il ne s'agit pas de pratiquer quelques heures par semaine et de tout oublier en sortant du dojo.
Les décisions ou initiatives parallèles non agréées ne sont évidemment pas de mise.
Si ce type de fonctionnement n'est pas compris et/ou accepté il convient que le pratiquant s'inscrive dans un club sportif et non dans un dojo traditionnel.

"L'aïkido est le contraire d'un sport"
(Morihei UESHIBA)
Mais bien entendu, on retrouve dans les 2 certaines valeurs communes...

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