27.1.07

Hakama

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Le hakama (japonais ) est un pantalon large plissé (sept plis, cinq devant et deux derrière), muni d'un dosseret rigide (koshi ito). Il ressemble à une jupe-culotte.
Ce pantalon, conçu selon des règles traditionnelles, intègre dans sa conception les principes du yin-yang.
Les sept plis représentent les sept vertus que devaient posséder le samouraï : jin (bienveillance, générosité), gi (honneur, justice), rei (courtoisie, étiquette), chi (sagesse, intelligence), shin (sincérité), chu (loyauté) et koh (piété).
Il était traditionnellement porté par les nobles du Japon médiéval, et notamment les samouraïs. Il prit sa forme actuelle durant la période Edo. Hommes comme femmes pouvaient porter le hakama.
De nos jours, le très ample hakama est utilisé dans certains arts martiaux, dont l'aïkido.
Les hakama utilisés pour les arts martiaux sont en coton, en soie ou, le plus souvent, en polyester ou dans un mélange de ces trois fibres. Le coton est plus lourd, tandis que les fibres synthétiques glissent mieux sur le sol et résistent mieux à la décoloration, ce qui peut être important pour les arts martiaux comme le iaïdo ou l'aïkido. Les hakama de qualité présentent des lanières épaisses et surpiquées afin d'éviter qu'elles ne s'entortillent sur elles-mêmes.
L'activité pratiquée peut imposer la couleur du hakama.
Ainsi, le hakama d'aïkido est toujours uni, noir, bleu marine ou gris foncé.
Dans certaines écoles, on en porte des blancs, souvent par ignorance : en orient le blanc est la couleur du deuil, et les hakama de ce type sont portés par les religieux. Ce genre d’erreur accompagne les transpositions culturelles. Dans l’occident judéo-chrétien, le blanc est en effet perçu comme la couleur de la virginité, donc la couleur du débutant.
En Europe, le hakama est surtout porté par les pratiquants d'arts martiaux. Dans certains d'entre eux (kyudo, kendo, iaido), il fait partie de la tenue obligatoire.
Dans d'autres, en particulier l'aïkido, il ne peut être porté que lorsque l'élève a atteint un niveau technique lui permettant de gérer la gêne qu'occasionne le port du hakama ; la décision d'autoriser un élève à le porter est laissée à la discrétion de l'enseignant, il est devenu de fait un signe d'investissement personnel dans la discipline et de niveau technique, bien que cela ne soit pas son sens originel.
Par ailleurs, pour limiter les frais d’équipements des débutants (qui ne sont pas tous amenés à pratiquer longtemps l’aïkido) on n’exige son port qu’à partir de 2 ou 3 années de pratique.
Les délires de pratiquants, voire d’enseignants ignorants ne manquent pas au sujet du hakama. On entend par exemple dire « il y a les hakamas et les non hakama » (sans doute s’agit-il d’un examen ? !). Certains arborent fièrement et sans rire des hakama fantaisie pour se distinguer. D’autres mettent leur ceinture par-dessus le hakama pour qu’on en voit la couleur.
On entend même des affirmations saugrenues : « le port du hakama permet de cacher qu’on n’est pas ceinture noire »…on qu’on l’est peut-être, la ceinture n’étant plus apparente…
De même que pour certains porter une ceinture noire est un signe d'aboutissement alors qu'il ne constitue qu'un début de marche sur la voie...porter le hakama pour d'autres marque - tragiquement - l'étape finale dans la progression !
Il convient donc bien de démythifier ce vêtement traditionnel et son sens.

Dans la pratique martiale, le hakama se noue en commençant par la partie avant. Le sommet de celle-ci doit dépasser la ceinture de quelques centimètres. Les lanières avant sont alors passées autour de la taille juste au-dessus de la ceinture, croisées derrière et reviennent sous la ceinture, où elles sont nouées à l'aide d'un nœud simple. On met alors en place la partie arrière, le dosseret au creux des reins. Les lanières arrières se positionnent sur la ceinture ou au-dessous, et viennent se nouer sur l'avant avec un nœud similaire à celui de la ceinture et englobant les deux brins avant. Les manières de ranger les lanières divergent selon les écoles.

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