L’inquiétude des débutants face à la maîtrise des chutes est fréquente, au point de remettre parfois en cause la poursuite de leur pratique.
Au-delà de la compréhension mécanique, la non maîtrise est souvent liée à une mauvaise approche de la notion d’ukémi.
L’ukémi doit être perçu comme un choix de aïté et non une contrainte imposée par tori.
Ce choix de préservation doit intervenir au bon moment et le bon timing s’acquiert avec la pratique.
La chute anticipée n’a pas de sens car elle nuit à une bonne exécution de la technique du partenaire et martialement parlant cela peut être assimilé à une capitulation (donc frustration).
Néanmoins une chute exécutée avec retard est une chute subie (comportement d’un uké) et elle a toute les chances de ne pas protéger intégralement (danger par exemple sur kotegaeshi).
En outre, psychologiquement, il est très négatif de subir plutôt que de décider soi-même du moment de la chute.
Il n’est pas rare que l’aisance dans les ukémis intervienne en même temps que cette compréhension.
C’est ce qui a fait dire à Me Tamura : « chuter ou ne pas chuter c’est votre problème »
26.4.09
Ukemi : subir ou décider
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16.4.09
La lune et le doigt
En septembre dernier un jeune aïkidoka pratiquant depuis plusieurs années a fait savoir qu’il souhaitait changer d’activité car « il trouvait que l’aïkido n’était pas assez physique ».
C’est le reflet d’une incompréhension ou l’emploi d’un alibi…
Chacun étant libre il n’est nullement nécessaire de se justifier quand on décide de quitter un dojo ou découvrir une autre activité, de même que le maître peut décider de se séparer d’un élève sans avoir à se justifier…
Mais c’est l’occasion de rappeler que bien que l’aïkido ne soit pas dans la lignée des sports, à la recherche perpétuelle de performances physiques (surtout que l’aïkido n’est pas un sport), il est évidemment possible d’adopter la pratique que l’on souhaite en y donnant le rythme que l’on veut.
On dit en aïkido que « le partenaire est en quelque sorte notre propre miroir » ou bien « que l’on ne peut donner en aïkido que ce que l’on reçoit du partenaire ».
En conclusion ce jeune ne donnait rien et ne recevait rien.
Craignons que cela soit pareil quelque soit l’activité choisie et dans tous les actes de la vie courante tant que ces principes ne seront pas admis, assimilés et…appliqués.
On n’est pas aïkidoka que quelques heures par semaine : c’est aussi « un art de vivre » et « une philosophie ».
Ne pas comprendre cela, mieux vaut effectivement faire autre chose que de l’aïkido où l’on ne trouvera jamais sa voie.
Une fois de plus le sage montre la lune, l’imbécile ne voit que le doigt…
C’est le reflet d’une incompréhension ou l’emploi d’un alibi…
Chacun étant libre il n’est nullement nécessaire de se justifier quand on décide de quitter un dojo ou découvrir une autre activité, de même que le maître peut décider de se séparer d’un élève sans avoir à se justifier…
Mais c’est l’occasion de rappeler que bien que l’aïkido ne soit pas dans la lignée des sports, à la recherche perpétuelle de performances physiques (surtout que l’aïkido n’est pas un sport), il est évidemment possible d’adopter la pratique que l’on souhaite en y donnant le rythme que l’on veut.
On dit en aïkido que « le partenaire est en quelque sorte notre propre miroir » ou bien « que l’on ne peut donner en aïkido que ce que l’on reçoit du partenaire ».
En conclusion ce jeune ne donnait rien et ne recevait rien.
Craignons que cela soit pareil quelque soit l’activité choisie et dans tous les actes de la vie courante tant que ces principes ne seront pas admis, assimilés et…appliqués.
On n’est pas aïkidoka que quelques heures par semaine : c’est aussi « un art de vivre » et « une philosophie ».
Ne pas comprendre cela, mieux vaut effectivement faire autre chose que de l’aïkido où l’on ne trouvera jamais sa voie.
Une fois de plus le sage montre la lune, l’imbécile ne voit que le doigt…
Attention : ces considérations générales n'ont rien de personnel et n'entachent en rien le souvenir des moments amicaux passés sur et en dehors des tatamis. La porte de notre dojo demeure biensur ouverte.
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13.4.09
ORIENT-OCCIDENT et YIN-YANG
ORIENT-OCCIDENT
En réalité, il est difficile de trancher aussi définitivement. Il peut y avoir une plus forte tendance d'un côté comme de l'autre, mais une différence aussi nette est impossible à établir. Absolument le Yang, absolument le Yin, cela n'existe pas.
Dans le Yang il y a le Yin, dans le Yin il y a le Yang...
La pensée occidentale, systématique, analytique, est claire, facile à comprendre, mais...
La pensée orientale est très vaste, globale, synthétique ; on ne sait trop par où commencer pour comprendre.
En Occident, science, religion, philosophie sont des domaines distincts ; en Orient, ils constituent un tout.
Si vous tenez absolument à donner un nom à ce tout, nous pouvons dire : méthode pratique et expérimentale de vie, art de vivre, compréhension de la vie. L'art martial est exemplaire.
Qu'est l'art martial ? Ce n'est pas seulement contrôler l'adversaire, le convaincre ou le tuer. Tuer, ce n'est que le début de l'étude. Ensuite apparaissent les notions de défense, de santé, d'éducation spirituelle, d'art de vivre quotidiennement pour parvenir enfin à l'homme réalisé.
Pour pratiquer l'art martial, vous étudiez la diététique, l'anatomie, la psychologie, la météorologie, l'astrologie, la géologie, la sociologie, etc.
Pour le combat, ces études s'imposent, elles sont indispensables. C'est un vaste programme. Ensemble, elles forment l'art martial.
Il se peut que s'exprimer ainsi fasse dire aux occidentaux qu'ils ne comprennent pas les japonais. Cependant, tous ces phénomènes existent autour de l'homme vivant. A chaque seconde, chaque minute, ils forment la réalité, il est donc difficile de vivre dans leur ignorance. Pensez-y !
Nous ne voulons pas dire, évidemment, qu'il faille étudier toutes ces matières séparément, mais qu'il faut en connaître le principe.
Pour ce faire, nous avons choisi le Budo, mais nous aurions pu choisir la voie de l'art, la voie de la médecine ou toute autre voie.
Quand vous avez fait vôtre ce principe, il faut savoir l'appliquer à tout. Si ce principe et la science concernée concordent, alors là est la vérité.
YIN YANG
Le Yin - Yang d'une journée est la nuit et le jour ; le Yin - Yang de l'année est l'hiver et l'été ; dans l'humanité, il y a l'homme et la femme, tout est Yin et Yang, tout est manifestation du Un.
Le bien et le mal, le bon et le mauvais, l'amour et la haine, ne sont que les deux faces d'une même réalité.
On dit « il n'y a pas loin de l'amour à la haine, c'est pour cela qu'une telle expression est possible, c'est parce qu'il y a le mal qu'il y a le bien.
Le monde du bien pur ne peut exister ; la paix n'existe qu'en fonction de la guerre et la guerre ne saurait exister qu'en fonction de la paix. Ce sont deux états qui n'existent nécessairement qu'imbriqués l'un dans l'autre.
De même en aïkido, c'est parce qu'il y a Aite que la pratique est possible.
Quand vous êtes seul, Aite est votre manque de volonté, votre paresse, votre orgueil. Plus votre adversaire est fort et méchant, plus vous devez éprouver de la reconnaissance envers lui dans la mesure où il vous contraint à vous perfectionner, il est souhaitable que la différence entre Aite et vous-même soit la plus grande possible, il ne faut pas chercher à rejeter cette différence car le rejet est l'autre face de l'amour.
L'homme désire toujours ce qu'il n'a pas : l'hiver il pense à l'été, l'été à la fraîcheur. Il est attiré par les femmes, les femmes par les hommes.
Cela apparaît comme contraire mais en réalité, il en est ainsi par désir du Un, du retour à l’Un.
C'est très simple, mais ce sens du Un, qui n'est pas compris, est la source de tous les maux et de toutes les difficultés de l'homme...c'est humain.
Si vous n'aimez pas, vous voulez rejeter. Si, par exemple, un individu est mauvais, vous le mettez en prison et vous pensez que c'est la solution. Mais en prison, il faut le nourrir ; donc travailler pour lui ! Le tuer, alors ? Voilà la bonne solution ! Alors vous en tuez un, puis un autre, cela ne s'arrête jamais...Ce n'est donc pas encore la solution. Songez aux camps de concentration de la dernière guerre mondiale...à l'épuration !... Vous comprendrez ce que nous voulons dire…
La victoire d'hier est la défaite d'aujourd'hui. Fort aujourd'hui, faible demain !
Texte inspiré d'un grand maître Japonais vivant en France
Sampai, dohai, kohai - Relations hiérarchiques dans un dojo d’aikido
Sampai, dohai, kohai
Dans la société japonaise dans son ensemble, l’élève ou le salarié plus ancien est le sampai , qui joue un rôle de tuteur pour le kohai, tandis que des personnes de même ancienneté sont dohai. Dans le cadre des arts martiaux comme dans les entreprises ou les administrations, les sampai assurent la formation des nouveaux arrivant, les forment aux us et coutumes locales, leur expliquent le fonctionnement interne de leur structure.
Dans la culture japonaise, le sampai est l'élève avancé et le kohai est le jeune élève. Le sampai a un rôle de tuteur auprès du kohai, et il a un rôle de relais de l'enseignement du sensei, le professeur ; en retour, le kohai doit le respect au sampai. Deux élèves de même ancienneté, quant à eux, sont mutuellement dohai.
Ce système hiérarchique est profondément ancré dans la société japonaise. Il s'applique à tous les niveaux de la société.
Dans les arts martiaux, l'élève ancien est là pour guider le nouvel élève. La notion de sampai et de kohai dépend exclusivement de l'ancienneté de l'élève dans l'art, pas de l'âge ni du grade.
Dans le cadre de l’aikido, la relation entre sampai et kohai peut être définie ainsi : "Si l’esprit de gratitude d’un sampai envers un kohai s’exprime par cette seule pensée « Merci, de m’avoir permis de bien travailler aujourd’hui », le kohai sera heureux ; de même si le kohai remercie le sampai de son enseignement, celui-ci sera content. Il est grotesque d’avoir à dire « Respectez-moi car je suis votre sampai ».
Le respect envers le sampai ne doit pas être provoqué, le kohai doit tout naturellement avoir envie de respecter le sampai. Ce dernier lui, prend soin du kohai car le kohai occupe la place qui est la sienne et mérite par là que l’on s’occupe de lui." (Me Tamura)
Celui-ci ajoute que la nature du travail avec un partenaire dépend du statut relatif du partenaire avec lequel on travaille. Ainsi, le rôle d’un sampai est de nous permettre d’exprimer pleinement notre technique, éventuellement de nous montrer par où notre technique pêche et de nous permettre de l’améliorer.
Du point de vue du sampai, il s’agit de traverser une corde raide entre la complaisance et l’obstruction.
Le travail avec un dohai est l’occasion de prendre la mesure de notre technique et de travailler les deux rôles de l’aïte (tori et uke) à plein régime technique et physique.
Enfin, le travail avec un kohai oblige à revenir sur notre propre pratique afin de mieux l’expliquer et oblige également à mettre dans le travail d’uke la souplesse et la fluidité qui manquent souvent aux débutants.
Nous disions plus haut que le statut de sampai ou de kohai était lié à l’ancienneté. On voit dans la description que nous en donnons que cela n’est pas totalement vrai pour l’aikido car il y a également une dimension technique. Ainsi, il peut se produire que des pratiquants plus récents, du fait d’une pratique plus intensive, acquièrent une compétence technique supérieure à des pratiquants plus anciens. Il faut alors trouver dans le dojo un modus vivendi pas toujours évident qui fasse sa place à la fois à l’expérience des plus anciens auxquels l’expérience confère plus de recul et une vision souvent plus large, et à la qualité technique des plus jeunes. C’est là une des fonctions les plus délicates de l’enseignant.
Et l’enseignant dans tout ça ?
Normalement, l’enseignant (le maître du dojo) jouit d’une certaine prééminence par rapport à ces relations. Il est le référent, en tant qu’il transmet lui-même l’enseignement reçu d’autres enseignants plus avancés et en tant qu’il a (théoriquement) été désigné par ces mêmes enseignants comme étant la personne devant effectuer cette transmission. De ce fait, si le statut relatif de deux pratiquants peut être peu clair, l’identité et la place de l’enseignant (le maître du dojo) sont supposés être connaissance commune. Sans avoir nécessairement le dernier mot, l’enseignant impose de par sa fonction un point technique à travailler, un type de travail particulier que tous les pratiquants à son cours sont tenus de respecter faute de quoi ils devront quitter le dojo.
La position d’enseignant se double de celle de sampai de l’ensemble du dojo (en tant que pratiquant le plus ancien) et de référent technique (pratiquant le plus avancé techniquement).
Avec le chevauchement des générations, ce n’est toutefois plus le cas général, et les jeunes enseignants doivent composer avec des pratiquants plus expérimentés ou plus avancés techniquement, parfois plus rétifs à la remise en cause de leurs acquis techniques par un pratiquant plus jeune. Il convient alors que ces jeunes pratiquants envisagent de créer leur propre dojo, ou une succursale du dojo de leur maître.
Une chose est à éviter systématiquement : le cours dans le cours. Quelle que soit sa propre compétence technique, il faut banir de se substituer à l’enseignant ou d’endosser le rôle d’assistant de l’enseignant (uchi deshi) si ce dernier ne l’a pas explicitement demandé. En faisant cela, non seulement on se prive d’une occasion de travailler ce que propose l’enseignant, mais même avec la meilleure volonté, on induit surtout de la confusion dans l’esprit du kohai dont on essaie de prendre soin.
Dans certains dojos, il est parfois difficile de faire la part entre le rôle de sampai et le moment où on commence à se substituer à l’enseignant. Mais normalement ce problème ne devrait pas exister si l'on considère que chacun doit connaître sa place.
Le Dojo et l’association
Si dans la pratique quotidienne, le cadre du dojo neutralise la plupart des hiérarchies sociales en vigueur à l’extérieur , celles-ci peuvent revenir en force dans le cadre de la structure associative qui fonde la structure de la plupart des dojos français. Les modalités des statuts d’une association loi 1901 sont très libres (pouvant autoriser des positions à vie ou un fonctionnement uniquement par cooptation, sauf s'il s'agit d'une section d’une association multisports) et peuvent de ce fait reproduire la hiérarchie traditionnelle d’un dojo, il n’en va pas de même si l’association veut obtenir l’agrément « jeunesse et sport ». Or, ce dernier est actuellement discriminant pour l’accès aux salles de sport publiques, condition nécessaire de fonctionnement pour les dojos ne disposant pas de leurs propres locaux. Un fonctionnement démocratique, y compris une équitable représentation des licenciés mineurs, est un des critères essentiels de l’agrément. En outre, pour éviter les conflits d’intérêt, dans les dojos où des enseignants sont rémunérés, ceux-ci sont écartés du bureau (ils ne peuvent être ni président, ni trésorier).
Une troisième hiérarchie, fondée sur la disposition à donner du temps à l’association, apparaît alors, hiérarchie qui n’a aucune raison de recouper les précédentes.
Tout cela n’est d’ailleurs pas nécessairement inscrit dans le fonctionnement formel de l’association. Ainsi, une personne ne remplissant aucun mandat au sein de l’association pourra avoir une action administrative importante (tenue des fichiers des adhérents, recueil des demandes de licences et des cotisations, tenue du site web), et être reconnue pour cela en tant qu'uchi deshi en référence à une gestion "traditionnelle".
Un fonctionnement traditionnel de dojo (et non franco-français) peut et doit pallier à ces approches à priori antagonistes, la priorité devant être liée à la notion orientale : un maître, un dojo.
Différents lieux, différentes hiérarchies
On voit aisément comment tout cela peut créer des tensions au sein d’un dojo. Il n’existe pas à notre connaissance de recette miracle pour gérer ces recoupements, les réactions sur ce sujet étant par trop individuelles. En revanche, il semble qu’il faille rappeler un principe général de fonctionnement qui nous est sans doute moins naturel qu’aux Japonais : la variation des hiérarchies en fonction de la circonstance. Ainsi, l’étiquette impose de considérer comme hiérarchiquement supérieur l’enseignant (le maitre du dojo) en train de faire le cours et d’essayer de faire ce qu’il demande, quels que soit notre propre opinion sur la pertinence de l’exercice demandé ou la gestion du dojo.
C’est en dehors du cadre du cours proprement dit que les autres pratiquants peuvent exprimer leurs avis sur un point ou sur un autre.
Ce texte, bien qu'issu de différentes sources, a reçu la gratieuse autorisation de M. Mathieu Perona (Paris) pour une reprise de son texte.
Ce texte, bien qu'issu de différentes sources, a reçu la gratieuse autorisation de M. Mathieu Perona (Paris) pour une reprise de son texte.
(http://www.parisaikidoclub.com/spip/spip.php?article624)
(http://www.parisaikidoclub.com/spip/spip.php?article624)
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6.4.09
Un cours d’aïkido traditionnel dans nos dojos
Comment s’articule un cours d’aïkido n’est pas ici notre propos.
D’autres pages y sont consacrées et l’on retrouve les mêmes schémas à peu près dans tous les dojos.
Par contre, il nous paraît utile de préciser notre approche de l’étude, qui se différencie fondamentalement.
Nos cours se déroulent toujours autour d’un thème à démontrer.
Le thème est constitué préférentiellement de l’une des bases sur laquelle on mettra l’accent.
Ces notions sont irimi, ma ai, mouvement infundibuliforme, centres, être centré, prendre le centre d’un mouvement, le shisei, le zanshin, atémi, kokyu ryoku, kamae, kinonagare, taïsabaki, tekatana, le déséquilibre, etc.
On est donc à l’opposé de l’étude d’un catalogue, par exemple ikkyo, nikyo, sankyo, etc.…
Une technique peut être apprise en quelques cours voir quelques heures, savoir l’utiliser correctement est une autre histoire.
En fait une technique doit s’imposer sans qu’on l’ait choisie : c’est l’ensemble des circonstances (toutes les bases réunies) qui déterminera la technique appropriée.
Il « suffit » que l’une des bases ne soit pas respectée pour que cela devienne autre chose que de l’aïkido.
Des images réalistes fréquemment citées :
- « à 1 mm près ce n’est plus de l’aïkido »
- « apprenez les techniques et oubliez les »
- « une technique réussie vous êtes vivant, ratée vous êtes mort ».
Si elle est ratée, ce n’est pas forcément parce qu’elle est mal maîtrisée mais très certainement parce qu’il manquera l’une des bases !
Les techniques reposent donc sur des « bases », sans lesquelles notre discipline martiale s’apparenterait au ju jitsu, au hapkido, à la self défense, au close-combat, et bien d’autres disciplines martiales ou sports de combat…
Bien que certaines techniques se ressemblent c’est en cela aussi que l’aïkido se différencie.
Par ailleurs, nous nous efforçons le plus tôt possible de travailler en ju no geiko (fluide) car c’est cette forme qui nous paraît la plus appropriée pour étudier la notion de kinonagare, notion essentielle pour nous.
De même, nous abordons les mouvements dans leurs globalités avant d’en étudier les détails, comme le font du reste les orientaux.
En parallèle à l’apprentissage des techniques, nous nous efforçons de placer et d’utiliser notre corps différemment.
La maîtrise de cet ensemble constitue la difficulté.
C’est ce qui fait aussi l’attrait de l’aïkido car on n’a jamais fini d’apprendre et de percevoir toutes ces notions et pourtant dans nos dojos « on enseigne dès le 2e jour »…
D’autres pages y sont consacrées et l’on retrouve les mêmes schémas à peu près dans tous les dojos.
Par contre, il nous paraît utile de préciser notre approche de l’étude, qui se différencie fondamentalement.
Nos cours se déroulent toujours autour d’un thème à démontrer.
Le thème est constitué préférentiellement de l’une des bases sur laquelle on mettra l’accent.
Ces notions sont irimi, ma ai, mouvement infundibuliforme, centres, être centré, prendre le centre d’un mouvement, le shisei, le zanshin, atémi, kokyu ryoku, kamae, kinonagare, taïsabaki, tekatana, le déséquilibre, etc.
On est donc à l’opposé de l’étude d’un catalogue, par exemple ikkyo, nikyo, sankyo, etc.…
Une technique peut être apprise en quelques cours voir quelques heures, savoir l’utiliser correctement est une autre histoire.
En fait une technique doit s’imposer sans qu’on l’ait choisie : c’est l’ensemble des circonstances (toutes les bases réunies) qui déterminera la technique appropriée.
Il « suffit » que l’une des bases ne soit pas respectée pour que cela devienne autre chose que de l’aïkido.
Des images réalistes fréquemment citées :
- « à 1 mm près ce n’est plus de l’aïkido »
- « apprenez les techniques et oubliez les »
- « une technique réussie vous êtes vivant, ratée vous êtes mort ».
Si elle est ratée, ce n’est pas forcément parce qu’elle est mal maîtrisée mais très certainement parce qu’il manquera l’une des bases !
Les techniques reposent donc sur des « bases », sans lesquelles notre discipline martiale s’apparenterait au ju jitsu, au hapkido, à la self défense, au close-combat, et bien d’autres disciplines martiales ou sports de combat…
Bien que certaines techniques se ressemblent c’est en cela aussi que l’aïkido se différencie.
Par ailleurs, nous nous efforçons le plus tôt possible de travailler en ju no geiko (fluide) car c’est cette forme qui nous paraît la plus appropriée pour étudier la notion de kinonagare, notion essentielle pour nous.
De même, nous abordons les mouvements dans leurs globalités avant d’en étudier les détails, comme le font du reste les orientaux.
En parallèle à l’apprentissage des techniques, nous nous efforçons de placer et d’utiliser notre corps différemment.
La maîtrise de cet ensemble constitue la difficulté.
C’est ce qui fait aussi l’attrait de l’aïkido car on n’a jamais fini d’apprendre et de percevoir toutes ces notions et pourtant dans nos dojos « on enseigne dès le 2e jour »…
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2.4.09
Hakama & grades en aïkido
The Moon & the Hand
Une fois de plus, il paraît utile de rappeler que le hakama est un vêtement traditionnel japonais et qu’à ce titre il est porté par les pratiquants d’arts martiaux traditionnels japonais, dont l’aïkido.Il n’est nullement lié à un grade quelconque ni au parcours du pratiquant.
Tout aïkidoka, dès son inscription aux cours, a donc la possibilité de le porter.
Une possibilité n’est pas une obligation car un nouvel aïkidoka n’a pas la certitude d’une future longue pratique et l’achat d’un hakama s’ajoute au coût de l’équipement et de l’inscription.
Par ailleurs quand on débute, la gestion du port du hakama s’ajoute à l’apprentissage et le port du hakama n’est pas ce qui est le plus important.
Il faut savoir aussi que dans l’esprit de la plupart des aïkidokas, le hakama suppose, à tort, un certain parcours autorisant tout type de projections, ce qui n’est pas forcément le cas.
Le fait que peu de dojos respectent cette tradition vestimentaire dès le 6e kyu ne favorise pas une juste appréciation.
Attention donc dans les stages où par nature, la pratique s’effectue avec de nombreux partenaires qui ne connaissent pas vos niveaux de maîtrise des chutes, même si vous portez un hakama…
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