Préserver le temps imparti à l'étude de l'aïkido

Même si l'exercice d'un métier peut être l'une des sources d'épanouissement, le but reste quand même de procurer des revenus financiers puisque l'époque du troque est révolue depuis longtemps.
Travailler est donc un moyen et non un but.
Chaque être humain se réalise en trouvant sa propre voie et en tenant sa place dans la société où il vit.
Sa vie lui appartient et elle ne doit jamais être la propriété de quiconque, ne serait-ce que temporairement.
L'époque des cerfs et des moujiks est révolue depuis longtemps mais elle a laissé des traces.
Depuis des décennies, la taylorisation a entraîné la confusion dans l'esprit des gens.
L'homme robotisé (pour ne pas dire lobotomisé) en a presque oublié une partie de sa dignité et le contexte actuel volontairement entretenu par "les grands détenteurs de pouvoirs", prédispose à tout accepter.
A l'échelle locale, les employeurs quels qu'ils soient tirent de plus en plus sur la ficelle afin d'aliéner les travailleurs pour toujours plus de profits.
L'employeur peut être l'état, une boite privée ou même soi même si l'on est par exemple artisan.
Cette tyrannie du toujours plus fait nous éloigner chaque jour davantage du véritable sens de notre raison d'être ici bas.
La part de notre vie privée (ne devrait-on pas dire "vie" tout court) est sans cesse grignotée : par les temps de transports, par les contraintes administratives, par les employeurs, etc.
Les temps de vraie vie et de libertés se réduisant, certains les veulent plus intenses ou plus "extrêmes".
D'autres au contraire tentent de fuir ces réalités et se réfugient dans des états mentaux artificiels (alcool, drogues, excitants, neuroleptiques...).
Les périodes que l'on peut consacrer à la famille, les enfants, les amis, les loisirs réparateurs ou les hobbies sont de mois en mois et d'années en années davantage comprimées, à tel point que cet insidieux phénomène est appréhendé comme une fatalité du monde moderne.
Si l'on veut s'élever il faut le refuser, le destin de l'Homme n'étant pas d'être asservi à des systèmes.
Rappelons en outre que les systèmes profitent essentiellement à ceux qui sont en haut des pyramides...
Comment définir un accomplissement de soi et un meilleur bien-être ?
Chaque individu doit pouvoir avoir sa réponse et ses propres moyens.
Pour cela, avant de dire béatement amen à toutes autorités, il doit peser sereinement ce à quoi il se trouve engagé.
Ce n'est pas nouveau, mais de plus en plus on voit des pratiquants qui abandonnent leurs cours en raison de contraintes, essentiellement professionnelles.
Cela résulte d'une gestion inadéquate de leur temps, qui souvent n'est plus maîtrisé par eux-mêmes mais par des tiers ou des systèmes.
Il faut être vigilant et ne pas se laisser déposséder du peu de libertés qui nous restent.