Consumérisme, association, dojo traditionnel

La plupart des parents aujourd'hui, ainsi que nombre de pratiquants adultes, n'ont pas réellement conscience de l'investissement des professeurs bénévoles qui n'ont pourtant pour seule ambition que de faire connaître leur activité et de partager une passion.
Le paiement d'une cotisation, si minime soit-elle, déclenche dans les esprits une notion de droits et de revendications et rarement un sentiment de devoir quoique ce soit à qui que ce soit, ni à l'association, ni au groupe et encore moins au professeur, ce dernier lorsqu'il est bénévole, étant sensé y trouver béatement tous les bonheurs du monde.
Pourtant les réalités sont tout autres.
En matière d'aïkido, que l'on observe le fonctionnement d'un dojo sous sa forme associative ou sous sa forme traditionnelle, l'adhérent-pratiquant n'est pas sans devoirs envers la structure qui l'héberge, le professeur qui lui transmet son savoir, et le groupe sans qui rien ne pourrait exister.
Le 1er des devoirs est sans conteste celui de s'efforcer d'être présent aux cours le plus régulièrement possible. Rien n'est plus irrespectueux envers un professeur que de lui faire comprendre que ses cours n'ont qu'un intérêt limité et que quantité d'autres activités passent avant.
Malheureusement on rencontre fréquemment ce comportement de consommateur, sous couvert que chacun est libre de son emploi du temps et de ses loisirs.
Qui pourrait avancer le contraire ?
Ainsi que l'exprimait l'année dernière le président de l'OMS (Office Montluçonnais du Sport), "nous sommes dans une société consumériste où les citoyens zappent d'une activité à l'autre".
On peut ajouter...sans jamais approfondir quoique ce soit et en ne cessant parallèlement de manifester des exigences, de préférence sans avoir jamais à donner une quelconque contre partie, ne serait-elle que morale.
Cette mentalité à sens unique est le reflet de notre société : prendre un max et jamais rien donner.
Bref on en arrive à un monde de tricheurs où paradoxalement celui qui veut demeurer honnête passe pour exception et finalement le couillon du coin.