27.2.13

Etiquette, convivialité, familiarités

Un professeur d'aïkido peut-il familiariser avec ses élèves ?
Tout dépend de leur faculté à s'adapter hiérarchiquement aux circonstances ; mais disons tout de suite que ce n'est pas dans la culture occidentale.
Au Japon, on connait sa place et celle-ci peut varier selon le milieu et les circonstances.
A moins d'avoir à faire à un pratiquant qui a capté ces notions, il faut proscrire toute familiarité qui ne pourra engendrer que de la confusion et donc des disharmonies relationnelles.
Tout le monde n'a pas la faculté de distinguer la relation amicale de celle qui régit les rapports dans un dojo, lieu où il est primordial que chacun connaisse sa place exacte.
Convivialité n'impliquant pas familiarités, le professeur doit rester à sa place et les élèves à la leur.
C'est ce que l'on peut aussi définir plus largement par la notion de sampaï-kohaï, propre aux orientaux.
Avoir des relations amicales en dehors du dojo ne doit en rien modifier les rapports hiérarchiques liés à l'étiquette de l'aïkido.
Cela doit être bien compris.

Stages spécifiques

On a vu se développer ces dernières années des stages organisés à l'attention des femmes, d'autres à l'attention des séniors. Est-ce judicieux ?
Chacun doit pratiquer en respectant ses propres limites physiques et il n'y a pas d'aïkido spécifiquement féminin ou spécifiquement sénior. En outre en aïkido traditionnel, notre méthode pédagogique inclut le mélange des différents niveaux d'apprentissage. Partant de là, préconiser un aïkido s'adressant seulement à certaines catégories d'âge ou de sexe ne peut être que réducteur et ça ne présente aucun intérêt, surtout présenté sous forme de stage.