20.1.13

Vous avez dit harmonie ?

Conscients des nombreuses dérives générées par le système fédéral spécifiquement français, de plus en plus de pratiquants sincères aspirent à un retour aux sources et se dirigent vers une pratique traditionnelle.
Les mammouths en place dans les fédérations étatiques constatent que leurs prérogatives s'étiolent au fil du temps et ils font feu de tout bois pour tenter de prolonger leurs systèmes moribonds. A la lecture des nombreuses lettres ouvertes et documents qui fleurissent sur le net il est difficile de penser que l'aïkido est bien la voie de l'harmonie.
Cette belle image est forcément ternie quand on constate les tirs croisés auxquels se livrent de prétendus "aïkidokas hauts gradés" formatés à l'occidental.

Il est bien vrai que l'aïkido ne change pas la vraie nature des individus et qu'au contraire il la renforce, les qualités comme les défauts. C'est aussi vrai pour l'ego qui devrait être mis de côté, mais que la soif de pouvoirs souvent liée au profil de dirigeant, exacerbe.
Et ce phénomène est renforcé quand en plus, des intérêts financiers sont en jeu.
On ne peut prôner les valeurs de l'aïkido et se comporter à l'opposé dès qu'on est hors dojo. Il n'est pourtant pas rare de le constater.
Ces attitudes néfastes à notre discipline ont pu s'exprimer d'autant plus facilement que le système opté en France il y a 60 ans (!) est inadapté et à l'opposé de l'essence même de l'aïkido.
Une très bonne analyse a été faite par Alain Peyrache il y a maintenant plus de 20 ans.
(lire notamment son ouvrage : "Fédérations et Tradition" Le Guide du Pratiquant)

Aujourd'hui, beaucoup parviennent à des constatations partiellement similaires, dont voici une exemple parmi d'autres :


Il y en a eu d'autres avant lui, qui ont eux aussi tracé leur propre route.
Mais il faut bien se dire qu'on ne peut vouloir une pratique traditionnelle et conserver peu ou prou un fonctionnement assujetti aux règles du sport au travers des fédérations.   
On ne peut pas non plus mélanger une approche orientale avec des critères occidentaux pour en faire quelque chose de forcément dénaturé.
En clair certains voudraient toujours bénéficier des prétendus avantages d'une fédération tout en s'en détachant parce que génératrice de nombreuses déviances.
Le beurre, l'argent du beurre, la crémière, etc...
Cela ne peut fonctionner ainsi et il faut faire des choix.





14.1.13

Suivre l'enseignement d'un maître, les aléas...

Quand on s'est choisi un maître on ne va pas voir ailleurs, c'est devenu pour moi une évidence.
Sauf qu'on ne vit plus comme il y un siècle ni même il y a 50 ans.
Son dojo peut se trouver éloigné et peu de pratiquants sont en mesure de suivre un maître dans ses itinérances.

Ceux qui ont fait de l'aïkido leur source de revenus ont davantage de liberté car ils peuvent confier ponctuellement leurs dojos à leurs deshi. Ils sont en conséquence davantage libres de leur plannings et emplois du temps.
En France cette possibilité concerne finalement très peu de gens puisque notre législation stupide et inadaptée à notre discipline, implique pour cela une soumission fédérale.
Et à moins d'exercer une profession libérale ou d'avoir la possibilité de se dégager de toute contrainte quotidienne (professionnelle et autres) la plupart des élèves ne pourront au mieux, que recevoir de leur maître des cours espacés dans le temps.
Bien qu'elle dépende aussi de chaque individu, leur progression en sera donc forcément plus lente.
Cette situation est très frustrante.
Elle est renforcée lorsque le pratiquant n'a aucune autre alternative pour faire évoluer ses recherches et sa pratique, que de lorgner vers "d'autres artistes" pour lui plus accessibles mais ne représentant pas son idéal.
Comme cela n'est pas acceptable vu sous l'angle traditionnel beaucoup de pratiquants, las d'avoir la sensation de faire du sur place, sont contraints de s'orienter vers d'autres disciplines afin d'évoluer, même si c'est sur un chemin différent.
On a tous des exemples de ce type autour de soi et ça déchire quand on est un passionné d'aïkido.
Faut-il pour autant être taxé de félon, de traître à la discipline, d'infidèle au maître !?
Sans doute pas car chaque individu, chaque pratiquant, possède un parcours qui le construit et c'est ce qui en fait un être unique.
Le pratiquant sincère peut se voir détruit par de tels qualificatifs, surtout s'ils sont proférés par quelqu'un qu'il estimait auparavant, notamment pour ses qualités d'analyse.
Biensur en théorie on peut créer son propre dojo, sa propre école, son propre courant et devenir ainsi totalement indépendant.
Cette possibilité suppose avoir atteint un niveau qui le permette et des moyens qu'un pratiquant lambda est à 1000 lieues de détenir.
C'est également suicidaire au niveau de son évolution puisque ça mettra fin à sa position d'élève.

Je tiens à préciser que cette réflexion émane de nombreuses situations qui m'ont été rapportées ou dont j'ai eu connaissance directe. Je n'en porte pas ici de jugement.
 
 
 
 
 
 
 
 

13.1.13

Le dojo traditionnel d'aïkido de Montluçon





Réflexions pêle-mêle

Certaines attitudes m'ont toujours surpris voir indigné.
Le parcours d'un aïkidoka est fait d'essais et de hasards.
Quand on débute l'aïkido, on a souvent des motivations éloignées de ce que l'on découvre au fil du temps.
Si l'on a la chance de s'apercevoir que seul un maître peut vous conduire sur la voie recherchée, est-il nécessaire pour autant de renier les professeurs qui l'ont précédé ?
Ces professeurs ont sans doute fait du mieux qu'ils pouvaient pour vous transmettre la parcelle de savoir qu'ils détenaient, même si pour certains c'était limité.
Beaucoup de pratiquants que je connais ont tiré un trait sur leurs anciens professeurs en même temps qu'ils prenaient racine dans un nouveau dojo.
C'est pour moi une marque d'irrespect envers l'ensemble des professeurs, y compris sans doute du dernier dont le tour viendra de disparaître de leurs mémoires.
N'est-ce pas se vendre au plus offrant (même s'il ne s'agit que de savoir), comme on le ferait avec un patron.

A entendre certains professeurs, qui ne serait pas avec eux serait forcément contre eux.
Aussi peu de tolérance n'est-il pas détestable ?
Qui peut prétendre détenir LA vérité en matière d'aïkido !?
Avoir la capacité de se remettre en cause en permanence n'est-il pas l'une des qualités requises pour progresser ?
Avant de se jeter corps et âme dans les pas d'un maître, n'est-on pas contraint de multiplier les expériences ?
L'une des qualités d'un bon budoka est d'avoir un bon jugement mais à partir de quel niveau d'expérience cette faculté émerge t-elle ? A moins de prétendre qu'elle doive être innée, chacun étant différent la perception sera plus ou moins rapide voir n'arrivera jamais.

C'est la diversité des êtres humains qui en fait ses richesses.
Ne pas admettre cela c'est se montrer sectaire, être imbu de sa personne et se rapprocher d'une attitude de gourou.

Le pratiquant débutant (et comment définir ce terme) doit-il être banni d'un dojo s'il a osé aller découvrir ailleurs une approche différente ?
Cela n'implique d'ailleurs pas nécessairement qu'il projette de quitter son professeur ni qu'il n'ait pas  confiance en son enseignement.
Personne ne peut prétendre détenir l'ensemble des connaissances, d'autant plus que l'aïkido est un art ! C'est comme l'informatique, "tout le monde" en connaît une parcelle plus ou moins importante mais qui pourrait penser tout maîtriser ?

En étant élève on n'a pas que des droits, on a aussi et surtout des devoirs.
Parmi ces derniers figurent la fidélité à son professeur, à son enseignement, à son dojo.
Cette règle est forcément perverse puisqu'elle prive de toute recherche en dehors du cadre du dojo.
Même si c'est respecter "la tradition", elle est en opposition avec les notions de liberté.
Accepter librement de se priver de liberté pourrait être aussi une liberté, sauf qu'il n'y a pas vraiment d'alternative à cette règle.

9.1.13

Une attitude courageuse

Depuis la disparition de Me Tamura, des pratiquants de la fédération FFAB prennent conscience des incompatibiltés du système fédératif franco français et l'aïkido.
En voici un exemple de plus :
 
http://www.leotamaki.com/article-pourquoi-je-quitte-la-ffab-federation-fran-aise-d-aikido-et-de-budo-113926250.html

Ce système, spécifique à la France, n'a jamais favorisé l'émergence d'un style quelconque, contrairement aux autres pays.
Seuls les pratiquants qui se sont libérés du joug fédératif ont pu développer leur propre aïkido en suivant le concept traditionnel "un maître un dojo", comme dans la structure proposée par l'EPA ISTA de Alain Peyrache.


Quant au système des grades des fédérations, il va totalement à l'encontre du bon sens, même si d'autres systèmes prétendument traditionnels ne sont pas toujours parfaits.
Les fédérations génèrent des clones, rarement des maîtres dont l'enseignement est recherché par les pratiquants.



 

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5.1.13

Comment donner un sens martial à notre pratique

Notre travail de base est l'étude d'un art martial traditionnel.
Notre discipline est issue d'un budo c'est à dire d'un art de guerre.
Même si le fondateur de l'aïkido a voulu faire évoluer son art vers un message humaniste, nous ne devons jamais l'oublier.
Dans nombre de dojos français la pratique est devenue complaisante, chorégraphique et insipide, au point de s'éloigner totalement de toute authenticité martiale.
Les attaques sont dénuées de toute sincérité et les réponses techniques sont à leurs hauteurs, discréditant l'aïkido aux yeux mêmes des pratiquants.
Dans ces dojos, malheureusement nombreux, on est bien loin de l'aïkido originel.
Dans notre dojo traditionnel on s'efforce de maîtriser la technique correctement en prenant soin de la rendre potentiellement efficace à tout moment, c'est-à-dire que notre partenaire soit pratiquant d'aïkido ou pas.


Une approche pédagogique réaliste liée à nos références "orientales" :
- l'utilisation de l'énergie du partenaire-adversaire (base de la discipline) doit génèrer d'emblée une pratique en dynamique (kinonagare).
- elle confère une certaine authenticité martiale aux situations, rend la pratique plus attrayante et cela dès le début de l'apprentissage.
- l'accent est mis sur la gestion des situations (distance, vitesse d'exécution, positions relatives...) car ce sont elles qui imposeront la technique adéquate. Apprendre une technique est à la portée de tout le monde, savoir l'utiliser dans des circonstances opportunes est une autre histoire. Le fondateur de la discipline disait qu'on peut apprendre l'aïkido en un jour...ou toute une vie.
- Chaque cours est axé sur l'un des principes de base constituant les fondements de l'aïkido. Ces principes sont démontrés en exécutant les techniques les plus appropriées au thème choisi. Elles sont donc adaptées au contexte, à l'inverse de ce que l'on peut constater dans la plupart des clubs.

3.1.13

Tout fout le camp...

Traditions, bienséance et savoir-vivre tendent à disparaître partout dans le monde.
Ce sont pourtant des éléments importants pour bien vivre en société et relier les hommes par des usages communs lègués par les générations qui nous ont précédés.
Les aïkidokas n'échappent pas à l'évolution des moeurs, même si celles-ci ne vont pas dans un sens susceptible d'élever l'homme.
C'est une raison supplémentaire de veiller au respect de l'étiquette attachée à notre pratique.
Cette étiquette représente les règles à l'intérieur d'un dojo mais elle implique aussi des prolongements sur le comportement à l'extérieur (rei gi saho et jo no taïdo).
_______

Le responsable d'un groupe, s'adressant à celui-ci, peut adresser ses vœux de nouvel an d'une façon groupée en utilisant un mailing ou un carnet d'adresses (on peut aussi qualifier cela "d'envoi en nombre").
De même, le membre d'un groupe peut également utiliser ce moyen pratique pour s'adresser à ses coreligionnaires, en rédigeant un message "standard", généraliste et passe-partout. Dans ce cas on remarquera que le "vous" est privilégié plutôt que le "tu".

Par contre il est particulièrement impoli et totalement déplacé de procéder de la sorte en voulant faire croire qu'il existe une motivation amicale voir affective, envers chacun des destinataires.
La maladresse et surtout le manque de savoir vivre n'ayant pas de limites, il est fréquent que le "tu" soit utilisé malgré que vous ayez sous le nez la liste de l'ensemble des destinataires, l'expéditeur n'ayant même pas pris soin de les masquer...
 
Cette façon de faire prouve plusieurs choses :
- que la personne qui utilise un tel procédé est hypocrite,
- qu'elle juge ne pas devoir passer du temps pour rédiger un message personnalisé,
- que seuls en réalité quelques élus (dont les vrais amis) méritent un message qui aura été rédigé à leur seule intention,
- qu'il vaut mieux s'abstenir de tels pseudo voeux qui tiennent plus du rituel forcé que de la sincérité.

Ce type de comportement (qui tend à se généraliser) aura au moins le mérite de pouvoir cataloguer l'expéditeur parmi ceux pour lesquels vous comptez le moins.
A vous d'adapter votre attitude en conséquence...
Car l'amitié c'est pas comme l'amour, elle ne peut exister que si elle est partagée.

Le summum du mauvais goût : c'est celui qui vous présente ses voeux en les larguant sur votre boite vocale. Et que penser lorsqu'en fait ce message ne vous était pas destiné ou que l'indélicat vous salue sous un prénom qui n'est pas le votre !

Biensur, ceux qui utilisent un réseau social ne sont pas concernés par cette réflexion puisque ça n'a pas vocation de respecter la confidentialité d'un message personnalisé.

NB. Le présent site est évidemment totalement apolitique. Mais le hasard a fait que nous tombions sur cette page dont le 1er article intitulé "Mes anti-voeux", recoupe quelque peu notre réflexion.  
http://www.jean-luc-melenchon.fr/2012/12/31/mes-anti-voeux/#article1