21.12.13

Nos sites web, des anti clônes

La plupart des sites web gérés par les clubs d'aïkido sont destinés à faire connaître sommairement la discipline à de potentiels pratiquants de leur région et indiquent leurs coordonnées.
Les contenus se ressemblent tous et les jolis slogans sont inlassablement reproduits, même s'ils sont plus ou moins remaniés à la sauce de chaque webmaster.
"Les fédérations" ne font guère preuve de plus d'originalité et s'inscrivent dans les mêmes lignes. 
Il nous a paru à nous, naturel de mentionner sur nos pages ce qu'on ne trouvait pas ailleurs : nos particularités liées à notre approche traditionnelle et la description de tout ce qui en découle. Par économie (inutile de refaire la roue) on a inséré de nombreux liens menant à des pages pouvant servir de références à nos propres recherches ainsi qu'à tout pratiquant désireux de se rapprocher d'un aïkido tel qu'il a été conçu.
http://aikido.k.free.fr/ - http://aikido.montlucon.free.fr/ - http://aikido.premilhat.free.fr/ et bientôt : http://aikido.tradition.free.fr

Un bon exemple de détermination...

Un jeune adulte vient de s'inscrire à notre dojo (2 salles sur 2 communes) "malgré" la distance de son lieu d'habitation (50 km - 1 h de route). Une preuve de plus (s'il en était encore besoin) qu'il existe des pratiquants guidés par leur choix et non uniquement par une séduisante proximité.
Dans les grandes agglomérations, compte-tenu des difficultés pour se déplacer il est courant de mettre une heure (voir plus) pour se rendre à une activité. En province c'est moins banal et ça mérite d'être salué.
La témérité est une qualité qu'il est utile de posséder en aïkido car c'est un art aux infinies facettes, que seul un long investissement est susceptible de faire découvrir.

10.12.13

Appendre l'art de l'aïkido ou seulement des techniques ?

"Pratiquer des mouvements d'aïkido comme un robot n'a jamais produit des aïkidokas" (Alain Peyrache shihan). C'est pourquoi nous avons fait le choix d'étudier dans un cadre traditionnel et non dans un club de fédération sportive où le plus souvent, l'enseignement est axé sur l'apprentissage de techniques.

Le fondateur de l'aïkido (Ueshiba Morihei) énonçait :
"La technique naît de la situation que l’on nous impose ou que l’on a su créer" et
"En fin de compte, vous devez oublier la technique. Plus vous progressez, moins les techniques importent".

Apprendre une technique est à la portée de tout le monde. Savoir l'utiliser d'une façon judicieuse et au moment opportun est le fruit d'un travail infiniment plus long mais tellement plus authentique et valorisant !
Bien des clubs, formatés par leur fédération, ne savent qu'enseigner des techniques en faisant croire à leurs pratiquants qu'ils maîtriseront les situations. Cela les flatte et aveuglés par leur ego, beaucoup finissent par en être convaincus alors que la réalité est toute autre.

Un pratiquant a donc le choix entre :
- le long et patient apprentissage d'un art martial transmis dans un dojo traditionnel et
- une gestuelle basée sur des techniques faciles à acquérir dans un club sportif. Dans ce cas n'importe quelle discipline martiale peut convenir puisque toutes les techniques se ressemblent (hakkoryu, self-défense, jiujutsu, hapkido, aïkibudo, ryu-bidules, etc.).  http://aikido.premilhat.free.fr/ - http://aikido.montlucon.free.fr

9.12.13

Quand un pratiquant se trompe de discipline...

Réflexions nées de ce qu'on peut entendre ou lire autour de l'aïkido...
Certains souhaitant apprendre un sport de combat se dirigent par erreur vers l'aïkido.
En plus de vouloir dominer en rétamant un éventuel agresseur (à partir de quel degré d'agressivité ?) tels des gladiateurs ils ont en tête de devenir LE plus fort, LE plus rapide, LE plus rusé ou LE plus vicelard et s'imaginent pouvoir dissimuler leur ego.

Il n'est pas rare que leur démarche soit née d'un complexe physique ou d'une autre frustration.
Souvent abreuvés de films d'actions ou de jeux vidéos où le gentil - mais faible - triomphe du puissant méchant, leur imaginaire les a conduit à penser qu'eux aussi possèderaient un jour ce sésame qui fera d'eux définitivement un absolu Vainqueur.

Ne sachant pas vraiment ce qu'ils veulent et encore moins comment y parvenir, ils sont en doute permanent sur les tatamis, ils éprouvent le besoin répété de remettre en cause l'enseignement de tout principe ou technique et voudraient secrètement adapter la discipline à leurs propres désirs (fantasme de David et Goliath).
Au manque de sincérité (acte volontaire) s'ajoute pour eux la difficulté réelle de s'adapter à un mode de pensée que l'on ne trouve que rarement dans notre société occidentale : la non opposition plutôt que la confrontation, l'unité et non la dualité.
Cela se traduit par des blocages divers, aussi bien physiques que comportementaux et facilement identifiables : attaques retenues ou au contraire saisies fermes tendant aux verrouillages, attitudes corporelles significatives (épaules rentrées, bras tendus, déport du buste vers l'avant, parades enfantines), tricheries permanentes visant à piéger les partenaires, etc. ; autant d'attitudes incompatibles avec une démarche martiale et reflets d'un esprit trouble.

Ces élèves sont-ils inaptes à recevoir un enseignement et en particulier celui de l'art de l'aïkido ou bien leur faut-il plus de temps que la moyenne raisonnable, pour comprendre ce qu'est la discipline ?
Peut émerger dans un dojo un effet pervers car de tels pratiquants peuvent finir par détériorer le contenu des cours en propageant leurs doutes personnels à d'autres débutants en phase de tâtonnements.

La solution facile serait d'envoyer au tapis (au propre comme au figuré), mais elle serait destructrice et à l'opposé du but de l'aïkido et de ses concepts.
Une 2e solution consistant à renvoyer du dojo peut également poser souci car les autres pratiquants débutants pourraient ne pas en appréhender le motif et juger sectaire la décision.
En outre, le but d'un professeur est de faire progresser TOUS ses élèves en leur donnant les outils appropriés et en essayant de n'exclure personne. Procurer la confiance en soi est l'un de ces outils.
Par contre donner confiance en soi à quelqu'un qui agit à l'encontre des principes de l'aïkido serait un non sens et une erreur grossière.

Accepter la présence d'éléments qui en vérité ne sont pas faits pour l'aïkido présente donc un risque pour un dojo.
De telles circonstances mettent à l'épreuve l'autorité du professeur, que ce type d'élève n'hésitera pas à taxer d'autoritarisme s'il juge être recadré contre son goût.
Au moindre des maux il conviendra donc de se séparer de ces pseudo aïkidokas et si possible "en douceur".



4.12.13

Aïkido, harmonie et message d'amour universel...

Peu de pratiquants aujourd'hui adhèrent au message d'harmonie, de paix ou d'amour universel que Ueshiba Morihei prônait dans la dernière partie de sa vie.
Personne n'a suivi la trajectoire mystique qui lui est propre et peu de gens s'inscrivent à un cours d'aïkido avec un objectif transcendantal ou un niverna de bienêtre intellectuel.
Les gens sont de plus en plus matérialistes et pragmatiques, pour ne pas dire en majorité consuméristes.
Ce n'était pas le cas il y a une quarantaine d'années, quand la discipline était encore peu répandue et quasiment "confidentielle".
Certains aïkidokas à cette époque étaient en recherche de ce fameux sésame sensé apporter des réponses philosophiques qu'on ne trouvait pas ailleurs.
Le message qui était véhiculé était peu accessible mais tout le monde pensait en comprendre un jour le sens.
Au fil du temps, on a pu se rendre compte que la philosophie de l'aïkido était de plus en plus en décalage avec les réalités quotidiennes et le message de paix et d'amour universel est passé à la trappe avant même d'avoir pu être déchiffré et réellement transmis.
Subsiste aujourd'hui un succédané d'harmonie, d'ailleurs souvent mis à mal quand on se brule aux coulissent de l'univers aïkido.  

On nous bassine à toute occasion qu'on n'ait pas dans une société de bisounours, mais ça tout le monde le sait. Un aïkidoka n'est pas forcément un doux rêveur utopiste, qu'il soit jeune ou ancien.
Par contre on peut souvent constater qu'ils ont des gouts artistiques ou affectionnent d'autres arts (musique, peinture, photographie...) quand ils n'exercent pas un métier artisanal dont un certain don est parfois à l'origine.
Bref il n'est pas rare de les entendre dire qu'ils aiment ce qui est beau, quand bien même s'agirait il seulement d'un principe ou sa représentation mentale.
De là à penser qu'ils sont aussi attirés par les mouvements harmonieux de l'aïkido il n'y a qu'un pas.
Evidemment l'aïkido ne se résume pas à cela mais on ne peut contester qu'une technique parfaite revêt un aspect presque magique au vu d'un l'observateur : pas de heurt et des gestes en cercle ou en spirale produisent une impression d'aisance, tout en se concluant "en douceur" malgré le contexte conflictuel ou présumé martial.  
Pour une discipline ayant ses origines dans des arts de guerre c'est quand même pas banal d'avoir évoluer ainsi.

En ce qui concerne le message angélique il n'en reste plus grand chose mais de toute façon ça n'est plus porteur.
 
 
 

26.11.13

L'aïkido Traditionnel et sauce marketing. Contrefaçons et usurpations

Des petits malins se sont récemment aperçu que le terme "traditionnel" devenait porteur en conférant une certaine authenticité.
Mais il ne suffit pas d'user d'un terme pour assumer ce qu'il implique.
Peu scrupuleux sur la marchandise vendue, le qualificatif n'est utilisé que pour attirer une clientèle supplémentaire, au détriment des authentiques dojos.
Dans les mains de gens peu scrupuleux, ce n'est en fait que du marketing et une affaire d'emballage.
Des milliers d'exemples pourraient convenir au parallèle.

Prenons en 2 :
- dans le rayon de mon hyper plein de marques de confitures, j'opte pour la fraise. Parmi les pots, le classique Mamitruc et juste à côté une marque inconnue portant en gros sur l'étiquette "fraise" et encore plus gros "cuit au chaudron". Pour un prix équivalent évidemment le bras se tend vers le second. Manque de bol, arrivé à la maison on sort ses lunettes et là on s'aperçoit qu'en fait il y a 40 % de pommes...
- 2e exemple : sur la bouteille d'une grande marque, il est indiqué en gros "grenade" et figure une gigantesque image du fruit. En caractères légèrement plus petits figure sous le mot grenade "sans sucres ajoutés". Cette association d'image et de termes sont percutants et le consommateur (que je suis aussi) se laisse couillonner. Car en fait en caractères lilliputiens il est indiqué que seuls 20 % sont constitués de grenade et en plus, à base de concentrés...
Voilà comment un emballage peut se transformer en attrape nigaud.

C'est pareil pour les clubs d'aïkido traditionnel qui ne sont souvent traditionnels que par l'enseigne, totalement usurpée.
Un professeur formaté par une fédération ne peut du jour au lendemain prétendre transmettre l'enseignement reçu d'un maître, ainsi que l'impose la tradition.
Encore faudrait-il que ce maître ait lui-même transmis l'aïkido de son fondateur, ce qui est rarement le cas.
Et que dire de ceux qui sans rire, se revendiquent d'une multitude de maîtres ou  de pseudo maîtres (en fait très éloignés de l'aïkido) et qui vendent cela comme des valeurs ajoutées !
Ce comportement est le reflet d'un profond irrespect pour la discipline et son fondateur.
Aussi peu de respect éthique devrait suffire à éviter ce genre d'enseignant mais les gens aiment l'exotisme et les recettes miracles (les bouquins et les recettes pour maigrir fleurissent toujours à l'approche de l'été).
Et il y aura toujours des gogos pour se précipiter tête baissée vers le plus con des slogans, même s'il est vide de toute authenticité.

Allez, un dernier exemple sur la connerie exploitée à 150 %, les voitures "sur équipées". Les gadgets sont souvent des sources de pannes supplémentaires liées à l'électronique et créent une totale dépendance à l'après vente. Pourtant c'est un argument de pub qui a du être jugé porteur alors que bien d'autres critères plus sérieux devraient être mis en avant...
 
 
 

Voie de l'aïkido ou consommation ?

Quand on veut pratiquer un art martial, on a en général qu'une très vague idée de ce en quoi ça consiste. Ce sont les médias qui fournissent le plus gros des images que l'on retient.
Il y a aussi le bouche à oreille, nourrit par notre environnement.
Enfin, il y a l'opportunité de l'offre : telle activité se trouvant à proximité on se laisse parfois tenter en se disant pourquoi pas.
Comme on le voit, le milieu agit de façon évidente sur nos choix.
En ce qui concerne l'aïkido, étant donné qu'il n'y a pas de compétition donc pas de médailles, ça ne génère pas de flot de fric comme dans les sports et ça n'intéresse pas les médias.
L'activité est donc toujours restée plus ou moins "confidentielle" aux yeux du publique, bien qu'ayant toujours plus de pratiquants.
Comme pour d'autres activités, la multiplicité des lieux d'entraînement joue aussi un rôle prépondérant dans nos choix.
Il est rarement fait une étude de marché avant d'ouvrir "un club", celui-ci étant souvent créé par passion et animé bénévolement. Le nombre d'adhérents et son succès futur sont donc aléatoires.

De cette brève analyse on peut conclure qu'un pourcentage minime se dirige vers l'activité "aïkido" par conviction, le choix pour cette discipline résultant souvent d'une quantité de hasards et non par conviction.
Cela explique qu'il y a beaucoup de pratiquants qui ne sont pas faits pour l'aïkido mais demeurent néanmoins dans ses rangs et finissent parfois par le polluer de l'intérieur.

L'aïkido est un art martial traditionnel japonais, c'est à dire un art issu d'une culture qui n'est pas occidentale.
Si sa pratique est abordée avec une vision consumériste, à l'occidental, et uniquement en tant qu'activité (qu'elle soit "sportive" ou "de loisir") elle est immanquablement dénaturée et devient superficielle puisqu'amputée des 9 dixièmes de ses valeurs.
Pire, on assiste à un aïkido mutant, comme le décrirait un darwinien.
Un aïkido mutant peut il encore être qualifié d'aïkido ?
C'est ce que veulent faire croire les fédérations sportives depuis qu'elles ont tenté de s'en emparer, c'est à dire dès son apparition en France.
Fort heureusement, certains pratiquants authentiques et clairvoyants n'ont pas accepté cette appropriation contre nature et ont œuvré pour conserver un aïkido tel qu'il a été conçu par le génial Ueshiba Morihei. Pour le différencier facilement de la horde, le qualificatif "traditionnel" y a été adjoint. C'est un paradoxe, car c'est plutôt l'aïkido pratiqué au sein de fédérations qui aurait du être débaptisé.

Comme on le voit, il n'est pas facile de s'y retrouver pour les postulants aïkidoka, d'autant que la confusion est savamment entretenue pour des intérêts liés au pouvoir ou à l'argent.
De surcroit, les postulants n'étant souvent animés dans leurs choix que par des motifs très éloignés de l'essence de l'aïkido, il ne sera permis qu'à peu d'entre eux d'accéder à un aïkido authentique.



24.11.13

Anxiolytiques et drogues = remèdes au drame existentiel ?

Les français étaient déjà les champions en matière de consommation d'anxiolytiques maintenant ils sont aussi champions en consommation de drogue, le pompon revenant à la résine de cannabis.
On sait aujourd'hui à quel point tous ces poisons peuvent entraîner des dommages (parfois irréversibles), y compris pour les substances prétendues "douces".
Toutes les conclusions des scientifiques convergent vers cette analyse et seuls les ignorants ou les gens de mauvaise foie émettent encore des contre-vérités.
C'est comme le changement climatique, que les scientifiques sérieux ont évoqué depuis bien des décennies, mais que des pseudo scientifiques ont tenté ou mettent encore aujourd'hui en doute.
Heureusement ces derniers sont de moins en moins nombreux et ne se manifestent plus que pour des raisons financières ou lobbyistes.

Le mal être qui pousse les consommateurs de substances interdites ou règlementées ne souhaitent ils pas tout simplement échapper à l'angoisse existentielle, propre à tout être humain ?
Les difficultés à gérer le présent (qui ressemble de plus en plus à une jungle) et la peur face aux incertitudes du lendemain incitent à la fuite.
Les gens cherchent donc à se réfugier dans des paradis mentaux qui leur feront voir la vie plus rose.
Mais ça ne change pas les problèmes qui eux, sont toujours là.
Faire l'autruche peut servir ponctuellement mais il vaut mieux toujours faire face plutôt que de reculer sans cesse en optant pour les dérobades.
En clair, l'homme ne doit pas adapter sa pensée (et son corps physique) au milieu, c'est le milieu que l'on doit adapter à l'homme ; ça c'est la théorie...
Car on est broyé immédiatement ou marginalisé si l'on tente de s'opposer seul et frontalement "à la société".
Il existe des attitudes et des façons de pensée (des outils) qui peuvent contribuer à aborder les problèmes d'une manière non destructrice pour soi "et les autres".
C'est pour cela que certaines philosophies comme le bouddhisme, le taoïsme ou le yoga trouvent de plus en plus d'adeptes.
Dans une bien moindre mesure, l'approche de l'aïkido peut également être perçue par certains comme une méthode philosophique de gestion du quotidien.
La non-résistance, la protection de soi et "de l'autre", le non-conflit, la neutralisation de l'intention agressive sont autant de notions qui conduisent à redonner confiance sans qu'il n'y ait jamais de gagnant ou de perdant.
Cette construction mentale mise en application lors de la pratique induit aussi un bien-être physique.
C'est bien connu, l'homme est un tout, le mental et le physique sont intimement liés, tant dans le bienêtre que dans le mal être.
C'est pour cela aussi que les médecines orientales considèrent le corps dans son ensemble (avant même qu'il ne soit malade) et non uniquement les symptômes de la maladie quand l'une d'elle émerge.
En conclusion il ne faut pas abimer son corps ni ses petites cellules grises par des substances chimiques ou artificielles, mais au contraire les renforcer pour être mieux à même de gérer notre environnement.
Car contrairement aux apparences, ces merdes accentuent les faiblesses au lieu d'enrichir les facultés.

22.11.13

Aïkido, étiquette et troublions

Quelque soit la discipline QUE L'ON CHOISIT, il y a des règles auxquelles on doit se conformer. Avoir choisi telle discipline plutôt qu'une autre est aussi une forme de liberté.
L'aïkido comporte de nombreuses règles qui ont toutes leur raison d'être, même si elles ne sont pas immuables et peuvent être adaptables aux particularités de chaque dojo (nombre de pratiquants, environnement local, cadre matériel, etc.) .
Mais en aucun cas ça n'est à l'élève d'adapter l'étiquette à sa convenance, qui plus est s'il débute dans la discipline (d'ailleurs quelle qu'elle soit).
La transmission traditionnelle s'effectue de maître à élève et les anciens (les sempaï) doivent également participer au respect des règles.
Généralement, celles-ci sont transmises par voie orale où s'apprennent en observant.
Elles sont souvent disponibles sous forme écrite ou affichées dans les dojos quand c'est possible.

Faut-il encore que le pratiquant se donne la peine de les consulter, ce qui n'est pas le cas lorsque celui-ci refuse délibérément de les adopter.
Un tel comportement met en danger la cohésion du dojo, nuit à l'étude des pratiquants sincères et est susceptible de discréditer le professeur.

La question se pose alors d'accepter au sein du dojo un individu incapable de se plier aux règles de la discipline (qu'il a pourtant choisie) et il ne faut pas hésiter à s'en séparer si son attitude égocentrique est répétée.
Rappelons que l'aïkido est un miroir, il ne change pas les gens mais peut amplifier aussi bien les qualités que les travers.
L'aïkido est accessible à tous mais ne convient pas à tout le monde.
Dénaturer ses règles conduirait à faire autre chose que de l'aïkido, ce qui n'est pas acceptable.  
Cette réflexion vaut pour tout enseignement.

Pour rappel :  http://aikido.montlucon.free.fr/wa_files/Etiquette_20aikido_2024_6_13.pdf






19.11.13

Club ou dojo, ce qu'il est bon de savoir...

Comme dans beaucoup de régions en France, il existe 11 clubs d'aïkido dans la région de Montluçon mais il n'y a qu'un seul dojo traditionnel (http://taamtam.dojo.free.fr), c'est-à-dire un lieu où l'on étudie en tenant compte du contexte oriental de la discipline et où l'on n'apprend pas uniquement un catalogue de techniques. S'il suffisait d'apprendre des techniques, bien d'autres disciplines offrent la même chose, jiujutsu, hapkido, vietvo, kravmaga, self défense, close combat, hapkido, etc. etc.
Mais l'aïkido est loin de n'être que cela et nous considérons nous, que les techniques ne sont que des outils. Pour neutraliser un adversaire, l'essentiel de l'apprentissage se situe dans les placements et l'appréciation  du contexte : distances, vitesses.
Seule cette approche traditionnelle, qui est le fondement même de l'aïkido tel qu'il a été conçu, peut prétendre conduire à une authentique pratique.
Tout détenteur d'une licence sportive d'aïkido ne peut donc affirmer être un véritable aïkidoka.
Un papier ou des mots ne pourront jamais remplacer un savoir, que seul un maître authentique est en mesure de transmettre.
Un papier délivré par une instance étatique n'a rien à voir avec un art martial traditionnel japonais.
Les pratiquants qui apprennent dans un cadre traditionnel sont souvent passés auparavant par des clubs sportifs et sont en mesure d'en apprécier les différences.
Par contre, les pratiquants qui n'ont jamais pratiqué que dans des clubs de fédération ignorent à quel point leur étude est éloignée du génial aïkido tel qu'il a été conçu.
On pourrait dire que c'est dommage pour eux mais après tout, le jugement étant l'une des premières qualités exigées d'un budoka, on a aussi l'aïkido que l'on mérite.
Souvent aussi, les pratiquants recherchent la facilité en s'inscrivant dans le club du coin.
Et par ignorance et/ou par paresse ils ne se fient qu'à l'enseigne, qui indique généralement "club d'aïkido" ou "association sportive d'aïkido", ce qui devrait encore plus inciter à les fuir.
Car un dojo traditionnel est à l'opposé du concept sportif et son fonctionnement ne saurait s'apparenter à ce type d'établissement.    
Ces enseignes sont révélatrices de l'aïkido (ou prétendument aïkido) qu'on y enseigne : aucune connaissance liée à la culture orientale et un apprentissage de techniques à la suite l'une de l'autre (typique d'un enseignement occidental), sans que jamais elles soient utilisables dans un contexte de tous les jours hors tatamis.
Bien peu s'interrogent et la plupart s'en satisfont car ils considèrent leur pratique comme un passe-temps, une gymnastique, une jolie chorégraphie s'apparentant au commun taïchi ou à la capoeira.
Ces pratiquants là n'auront jamais qu'un aperçu très sommaire de notre discipline et n'aborderont jamais l'aïkido véritable.
C'est la masse des pratiquants, celle que les fédérations passent leur temps à bichonner à l'aide de sucettes (les grades) afin d'en attirer le plus grand nombre.
La quantité justifie leur fond de commerce et tous les moyens sont bons pour appâter.
Le nombre de licenciés est leur principal moteur et peu importe si la discipline enseignée est complètement dénaturée puisque la majorité des pratiquants s'en contente.
C'est comme les fastfood : tout le monde sait à quel point c'est mauvais (au gout et pour la santé) et pourtant leur multiplicité fait à tel point partie du paysage qu'on s'y habitue et qu'on finit par ne plus se poser de question.
L'être humain aimant imiter plus que de sortir naturellement du lot, il fait ce qu'il pense que la masse fait. Quelle facilité de laisser les autres penser pour soi !
Ces 99 % de moutons se retrouvent dans l'univers de l'aïkido, comme on les trouve partout.
Mais le 1 % pensant par lui-même peut être tenté de connaître une pratique traditionnelle et non celle d'un club de sport relié à un club franco-français.



17.11.13

Réflexions...

Réflexions...
Il existe une vingtaine de techniques de base en aïkido, qui peuvent être déclinées sous de multiples façons selon les circonstances.
On est sensé en connaître environ 300 quand on a atteint le niveau shodan mais leur nombre devient quasi infini si l'on y ajoute les armes et les partenaires multiples.
Au bas mot, on peut en dénombrer 800 ou 1000 et sans doute bien plus.
Considérons maintenant 2 cours par semaine et pour choisir un paramètre, 800 techniques (les outils) qui s'offrent comme support à l'étude.
800 divisés par 2 cours de 40 semaines = 10 techniques (nouvelles) /cours.
Ce rapide calcul fait apparaître qu'il faudra de nombreuses années pour faire le tour de tous les possibles.
Evidemment le temps est aussi facteur de l'assiduité et des facultés de chacun.
Heureusement, l'approche pédagogique en aïkido traditionnel ne donne pas la priorité aux techniques mais à l'apprentissage des bases sur lesquelles s'appuient celles-ci.
Et les bases il n'y en a qu'une dizaine.
Si l'on maîtrise les bases, la technique appropriée s'imposera d'elle-même sans qu'on l'ait nécessairement étudiée auparavant sous toutes ses formes.
C'est aussi ce qui nous distingue des fédérations qui imposent l'apprentissage d'un catalogue technique, méthode qui fait du pratiquant un éternel élève et non un individu en voie de s'approprier son propre aïkido.

En 1998 j'avais "déjà pratiqué" l'aïkido 17 ans chez FFLAB (devenu FFAB).
Pourtant je n'avais encore appris que des techniques, qui étaient limitées et peu exploitables et encore, à condition d'être entre aïkidokas complaisants.
Malgré ma participation à de nombreux stages (Tamura, Sugano, Ueshiba Kisshomaru, Tissier, Yamaguchi, Yamada, et bien d'autres), aucun d'entre eux ne m'avait laissé une emprunte durable.   
En suivant l'enseignement traditionnel d'Alain Peyrache (EPA-ISTA) à partir de 1999, j'ai re-découvert l'aïkido différemment, à tel point que j'ai du faire quasiment table rase de tout ce qu'on m'avait inculqué auparavant.
De cette expérience, je peux affirmer que le type d'approche est primordiale dans la compréhension de l'aïkido.

 
 
 
 
 
 


13.11.13

Aïkido, grades et évaluations

Mon 1er prof d'aïkido quand je me suis réellement remis à son étude en 1981, ne m'a enseigné qu'une année.
Officiellement, il n'était "que shodan". Pourtant il m'a énormément transmis, notamment par son humilité et au travers les principes philosophiques de l'aïkido.
Lors de stages nationaux ou internationaux auxquels parfois je participais modestement, il était fréquemment choisi comme partenaire, notamment par Me Sugano. 
C'est dire à quel point "le grade" importe peu et ne fait nullement la valeur d'un pratiquant, dans un sens comme dans l'autre.
En ce qui le concerne il n'a jamais revendiqué un titre quelconque et pourtant je sais que sa culture de l'aïkido et son niveau technique sont sans rapport avec un 1er dan, qui aux yeux de bien des pratiquants pourrait paraître désuet.
Le décalage est tel que, quel que soit le mode d'attribution ou d'obtention, cela ne peut qu'interpeler un pratiquant observateur.
Ce phénomène vaut pour tout l'univers de l'aïkido.

Pour des raisons physiques, ce professeur ne pratique plus depuis de nombreuses années.
Il n'empêche qu'il est resté aïkidoka dans l'âme ; nous continuons (32 ans après) d'échanger des points de vue, ses avis demeurant souvent très pertinents malgré nos chemins très différents.
On rencontre peu ce type de profile aujourd'hui et c'est dommage car très enrichissant.

Nul ne détient La Vérité en aïkido puisque c'est un art.
Cela inclut des approches et des interprétations infinies, donc des choix.
Enfermer l'étude de l'aïkido dans un catalogue quel qu'il soit conduit à l'appauvrir et réduit nos libertés.



Pratiquant débutant

Quelle est la définition d'un débutant en aïkido ?
Est-ce une affaire de temps, d'investissement, de compréhension, d'assimilation ?
En fait tous ces paramètres interviennent d'une façon relative et selon les individus.
Il est courant de penser que nous sommes "tous débutants" si l'on considère le chemin restant à parcourir si l'on veut atteindre une totale maîtrise, à l'image de son fondateur.
Vu sous cet angle faussement humble, même à la veille de notre mort (celle-ci dut elle intervenir dans notre 100e année d'étude), nous serons toujours débutants puisque personne ne sera jamais Ueshiba Morihei.   
Pour être plus réaliste, il convient mieux de considérer le parcours accompli, qui sera plus ou moins dense et de qualité variable pour chacun d'entre nous. 

En aïkido traditionnel, certains assimilent très vite l'approche particulière de notre discipline, d'autres ne l'acquerront jamais.
Les premiers témoignent d'une certaine ouverture d'esprit et n'hésitent pas à remettre en cause le formatage hérité du milieu. D'autres au contraire, bien qu'ayant choisi une discipline orientale, font des pieds et des mains pour adapter l'aïkido à leur propre vision.
C'est évidemment plus facile mais ce qu'ils font alors n'est plus de l'aïkido.

Il en va également ainsi en ce qui concerne la hiérarchie au sein d'un dojo.
Nombre de pratiquants attachent une grande importance à la place qu'ils occupent lorsqu'ils sont en seiza en début et en fin de cours, puisque celle-ci est sensée représenter leur place dans la hiérarchie.
Et là, c'est la grande confusion dans le cerveau "des débutants".
D'abord il y a les emplacements honorifiques liés à l'âge ou "le grade" reçu du maître.
Ensuite devraient figurer les uchi deshis, c'est à dire les assistants du maître (du dojo).
Là encore il y a souvent confusion car être fréquemment choisi comme aïte par le professeur n'est en rien le signe d'un quelconque niveau ou grade. 
C'est idem en ce qui concerne le port du hakama, celui-ci n'étant "que tout bêtement" le vêtement traditionnel que tout aïkidoka se devrait de porter.

Même au bout de bien des années de pratique, certains ne voient que flatteries et privilèges et évitent soigneusement toute responsabilité ou tâches contraignantes qui pourtant constituent le creusé de l'apprentissage s'ils veulent un jour devenir réellement autonomes.
Malheureusement cette attitude se rencontre de plus en plus dans notre société et la symbolique du dojo n'étant pas accessible à tous, on y croise là aussi les mêmes défauts : arrivisme, stratégies pour s'imposer ou imposer ses propres délires, irrespect des règles, exacerbation de l'ego, défis divers y compris dans la relation élève-professeur.

A quoi sert dès lors d'avoir choisi d'étudier l'aïkido, art noble issu d'une culture différente de la notre ?

Je comprends mieux aujourd'hui le sens des paroles de mon maître il y a une quinzaine d'années : "on essaie de transmettre (parfois péniblement), et je sais qu'il y a encore beaucoup de boulot"...
 
 
 

4.11.13

Association sportive et aïkido

Bien que ce ne soit pas absolument représentatif, les pratiquants en recherche d'un dojo d'aïkido traditionnel peuvent se guider par le nom de l'association qui l'héberge.
Une association ayant pour objet l'aïkido et qui comporte dans son intitulé "association sportive..." n'inspire pas à y adhérer car, faut-il le rappeler, l'aïkido est le contraire d'un sport ainsi que l'expliquait son fondateur.
Les clubs (et non les dojos) qui d'emblée affichent un profil sportif, ne font pas de l'aïkido.
Quelque soit le discours de tels clubs, un cadre sportif relié à une fédération étatique trahit leur type de pratique de façon éclatante.


3.11.13

L'aïkido ne s'apprend pas dans les livres ou les médias

Quand on commence l'apprentissage de l'aïkido avec une grande passion, on est souvent avide de se documenter sur la discipline et son histoire.
Compte-tenu qu'il y a un aspect mental et un jargon spécifique, les débutants se heurtent à un certain hermétisme, parfois encouragé par de mauvais professeurs qui se prennent pour des gourous.
Pourtant, au fil du temps et de l'apprentissage on constate que tout l'art de l'aïkido est basé sur des principes d'une implacable logique, presque mathématique.
Il n'y a en fait aucun secret : seule la pratique régulière apporte des réponses et "tout" finit par s'emboiter au fil du temps.
Aucun ouvrage, aucun DVD, aucune lecture ne pourront jamais se substituer au travail sur les tatamis et la transmission reçue d'un maître ou de l'un de ses élèves.
Ce n'est pas en collectionnant les ouvrages qu'on peut prétendre avancer dans la maîtrise de l'aïkido.

En outre, les progrès ne sont pas linéaires mais "en dents de scie", tout en évoluant toujours positivement.
Quand on a la sensation d'avoir compris, on est souvent étonné de n'avoir pas capté plus tôt.
Et plus le mouvement ou le placement sont simples, plus on a la sensation que c'est difficile.
C'est bien la preuve que la difficulté la plus grande est bien de désapprendre et surtout, de prendre conscience du décalage entre l'image mentale et la réalité.
Ces réflexions ne peuvent que pousser à l'humilité.
Ceux qui ne n'ont pas la faculté de se remettre en cause ne peuvent évoluer.


Des pratiquants aux dents longues

Aujourd'hui, les médias offrent plus que jamais de grandes possibilités aux pratiquants voulant commercialiser leur pratique.
Des pratiquants connus par ce biais aux petits jeunes aux dents longues, il y a aujourd'hui une jungle de prétendus experts, tous prêts à réinventer la roue ou en créant à foison des disciplines poubelle où ils y mettent tout et n'importe quoi mais en réalité surtout pas l'aïkido du fondateur Morihei Ueshiba, art qui se suffit à lui-même.
On ne compte plus les présomptueux qui prétendent faire mieux en baptisant leur discipline "aïki quelque chose" ou  "ryu bidule", comme s'ils étaient capable d'égaler un art aussi élaboré que l'aïkido traditionnel, celui de son fondateur.
Dans les "parcours" de certains, on peut lire une accumulation de maîtres auprès desquels ils sont sensés avoir puisé, la plupart étant d'ailleurs inconnus des lecteurs. Hors ce n'est pas une accumulation de professeurs qui font la qualité de l'apprentissage et encore moins l'acquisition d'une maîtrise, surtout dans l'art de l'aïkido.
Dans aucune discipline artistique on ne côtoie une multitude de maîtres, que ce soit en peinture ou en musique.

Le summum de l'exploitation de la naïveté est d'évoquer les maîtres habitant au Japon, le seul terme "Japon" étant à lui seul suffisant pour déclencher dans l'inconscient des gogos un signe de qualité et d'authenticité martiales.
Cette idée, fausse, est exploitée par les japonais eux-mêmes car cette image fait partie de leur fond de commerce.
Les racines historiques des arts martiaux ne se trouvent pourtant pas au Japon mais en Inde.
Ils ont ensuite transité par la Chine, pour se répandre plus tard dans tout l'Extrême-Orient : Japon, Corée, Vietnam, etc.

Les pratiquants qui, après avoir commencé la pratique des arts martiaux vers l'âge de 15-20 ans et atteignent 30 ou 40 ans tout en continuant de picorer à gauche et à droite sont des gens qui ne savent pas ce qu'ils veulent ; ils naviguent en pensant que le destin les ont désignés à l'image d'un génial Ueshiba, tout en sachant qu'il y aura toujours suffisamment de gogos pour alimenter leurs comptes en banque. Ils vendent des rêves, généralement chèrement, en assurant qu'avec eux et la discipline de leur invention, le nirvana du budo leur est offert sur un plateau...moyennant finance.
On est bien loin des anciens Maîtres authentiques, qui le plus souvent vivaient dans un certain dénuement, signe de pureté dans leurs recherches : dépouillés de projets mercantiles ils mettaient en pratique leurs philosophies au seul profit de leurs arts.

Aujourd'hui tout est histoire d'argent et d'ego et tous les moyens sont bons pour Parvenir.
L'aïkido n'échappe pas à ce pourrissement de l'intérieur.
Quand le nom d'un pratiquant émerge du nombre, cela devait être immédiatement suspect.
Sa réputation ne devrait pas pouvoir se vendre et pourtant c'est ce qu'on observe au travers de publications papier, sur internet, livres ou DVD.
Traditionnellement, une réputation devrait se construire uniquement au travers les élèves.
Seul le système de la transmission maître-élève peut être garant d'authenticité, les élèves d'un maître ouvrant à leur tour des dojos pour transmettre l'enseignement du maître (et non l'enseignement d'une multitude de "prétendus maîtres" qui auront été côtoyés).
 
 
 

2.11.13

Grades en aïkido franco-français

Les fédérations sportives d'aïkido étant en perte de vitesse depuis plusieurs années, elles ne trouvent rien de mieux que de ressasser leur monopole et privilèges en matière de grades.
Les authentiques aïkidokas n'ont en pourtant que faire, sachant pertinemment qu'un grade attribué par les sbires de l'état n'ont aucune valeur pour les pratiquants d'un art martial traditionnel japonais.
Du reste ces papiers ne sont reconnus par aucun autre état et encore moins par le Japon.
Les critères de passages de grades vus au travers du prisme des autorités françaises sont du reste ubuesques et il suffit d'avoir peu ou prou approché leurs coulisses pour être convaincu de leurs aspects fantaisistes et même comiques. 

Aïkido et "forums"

Revenons sur les problèmes que posent les forums. Internet et la liberté d'expression ont vu se développer de nombreux forums où l'on y trouve tout et son contraire.
En ce qui concerne l'aïkido c'est du même acabit, même si certains se targuent de connaître certains sujets en s'abritant derrière des références qui en fait n'en sont nullement.
Il ne suffit pas de citer des noms connus pour qu'ils soient des références fiables, surtout quand elles sont invérifiables.
Quel que soit le sujet tout le monde voulant défendre une opinion, c'est en fait toujours le dernier de ceux "qui auront le mieux parlé" ou "le mieux torché leur texte", qui marquera le plus les lecteurs.
Le niveau de ces forums est en général assez lamentable et certains propos semblent être tout droit sortis des égouts.
Comme les personnes mises en cause ne fréquentent pas ces lieux nauséabonds, les rumeurs et les idées fausses peuvent parfois se répandre de façon exponentielle.
Lorsqu'elles mettent en cause nommément des pratiquants connus, bien des procès devraient être engagés car cela leur est nuisible ainsi qu'à la discipline toute entière.
De plus, ce qui est écrit est écrit et il est souvent difficile d'effacer ou de rectifier si l'on s'est mal exprimé, de façon maladroite ou qu'une interprétation inattendue se produit.
Un mot, une expression, une phrase peuvent souvent avoir plusieurs interprétations possible, surtout sortis de leurs contextes. Les hommes politiques le savent et il y a pléthore d'exemples...
C'est pour cela qu'il y a quelques années, j'ai demandé à un webmaster de supprimer la totalité des 5 sujets que j'avais lancés et qui avaient suscité 500 articles en 8 jours.
Car parmi les intervenants, il était clair que plusieurs brebis particulièrement galeuses visaient uniquement à créer des polémiques et tournaient en dérision tout débat sérieux.
C'est d'ailleurs un peu ce que l'on observe dans de nombreuses manifestations de rue aujourd'hui.
La liberté d'expression est donc mise à mal et notre société soit disant démocratique favorise en fait la permissivité et les abus de toute sorte.
Le vieux slogan des soixante huitards attardés, "il est interdit d'interdire" refait surface dans ces occasions. Et pourtant si : tout ne devrait pas être permis.  
 
Le meilleur des conseils est de ne mettre ni le doigt (ni l'œil) dans ces lieux présumés d'échanges mais en fait de délations et de déformations que sont les forums d'aïkido.
Un vrai pratiquant n'en a du reste nullement besoin pour se forger une opinion : seules les expériences permettent de se construire et non celles prétendument vécues par d'autres.
 
 
   

29.10.13

Hors du dojo, toutes les attitudes sont elles permises ?

Quel que soit leur niveau sur l'échelle de la connaissance, certains "maîtres" d'aïkido (ou professeurs) sont parfois loin d'être des modèles dans leur vie de tous les jours, une fois hors du contexte de l'aïkido.
Compte-tenu "de leur rang", on s'efforce d'être indulgent à leur égard en se disant qu'ils sont eux aussi,  des êtres humains (le parfait n'est pas humain disait un philosophe).
Du coup, certains s'autorisent des attitudes proches d'un profil caractériel ou usent de leur aura pour faire montre d'un autoritarisme digne d'un gourou.
La tradition martiale autorise t-elle de souffler le glacé et le brûlant, ou de passer de la caresse à la gifle selon l'humeur ?
On se croirait parfois revenu à l'époque des tsars et des monarques tout puissants.
Est-ce là le prix à payer pour bénéficier d'un enseignement de l'aïkido perçu comme étant de qualité ?
L'harmonie qui est censée émaner de la pratique est souvent absente dans les coulisses, hors tatamis, et les sautes d'humeur ne sont pas anecdotiques quand c'est répétitif.
 
Un maître d'aïkido délègue souvent de nombreuses tâches à ses uchi deshi.
L'attitude de ces uchi deshi est souvent liée à celle du maître, leur modèle.
L'un des fondements de l'aïkido est le respect des valeurs transmises au travers son étude.
Parmi elles, Nichi jo no taïdo qui porte sur le comportement et l'attitude hors cadre aïkido, est souvent "oublié" dès le franchissement des portes du dojo ou du bâtiment qui l'abrite.
Cela annihile tous les acquits et c'est particulièrement destructeur pour le pratiquant qui subit "de sa hiérarchie" (son sempaï) un comportement qui n'est pas en phase avec ce qu'il lui a lui-même enseigné. 

Hors contexte aïkido, en bon occidental à court d'argumentaire convaincant et l'ego reprenant le dessus, certains utilisent leur position hiérarchique "au sein du dojo" pour imposer une idée, une façon de faire ou un processus, au mépris de toute écoute de l'Autre ou de la logique ; c'est particulièrement choquant car ce type de comportement est à l'opposé du concept oriental.
Le principe du sempaïa n'est-il pas d'adapter la relation hiérarchique aux circonstances et non l'inverse ?
Un "maître" (ou l'un de ses uchi deshi), un professeur (ou l'un de ses assistants) "a t-il le droit", en dehors de la pratique, d'user de sa position en utilisant un langage autoritaire afin d'en imposer aux pratiquants, qui sont aussi des êtres humains censés être libres de réflexions ?
S'inscrire dans un dojo est-il un deal tacite qui inclut une totale soumission ?

Ce qui peut paraître acceptable de la part d'un Maître ne l'est pas forcément de la part d'un uchi deshi qui croît devoir calquer son autorité sur celle de son maître sous couvert qu'il lui a délégué certaines tâches.
Ce manque de discernement le discrédite et c'est particulièrement nuisible à tous.





 

25.10.13

Aïkido, Taïkido et discriminations

Les installations municipales ne sont pas partout mises à disposition d'une façon égalitaire.
Malgré la loi, certaines associations sont privilégiées au détriment d'autres et les arguments avancés sont le plus souvent fantaisistes.
En voici un nouvel exemple : http://blog.taikidobeaune.com/

9.10.13

Le niveau d'un cours

A moins d'avoir un don d'ubiquité, plus les élèves sont nombreux sur un tatami plus la transmission "de maître à élève" est distillée. L'approche traditionnelle (uchi deshi, sempaïa...) atténue cette réalité mathématique mais quand tous les pratiquants sont débutants, la charge pédagogique incombe en totalité au professeur.
Le niveau de difficulté d'un cours peut donc être perçu différemment, selon le temps que le professeur peut consacrer à chacun.
Compte-tenu du très petit nombre présent aux cours les 2 années précédentes, j'avais presque oublié cette logique en m'émerveillant parfois devant leur capacité de compréhension.
Récemment, un même cours à 2 jours d'intervalle a été perçu comme accessible la première fois, et incompréhensible au cours suivant quand le nombre des pratiquants était multiplié par 3.
Cela signifie que si l'on veut faire un cours compréhensible par le plus grand nombre, son contenu doit tenir compte du ratio nombre/niveaux.

Nouveau dojo

Le bouche-oreille fonctionne mieux parmi les jeunes qu'avec les adultes. Est-ce parce qu'ils communiquent davantage ou mieux, ou parce que leurs motivations sont différentes ?
Toujours est-il que les "essais" de jeunes se multiplient alors que ça stagne dans la tranche adulte.
Quant aux rigolos qui téléphonent en disant vouloir faire de l'aïkido, posséder déjà un dossier complet sans avoir jamais mis les pieds dans le dojo, on ne les voit jamais. Mais ça c'est chaque année pareil.
Un autre phénomène que l'on constate : mieux vaut créer un dojo dans un petit village de 2500  habitants que dans une ville de 25000 car l'impact y est inversement proportionnel. Malheureusement on n'a pas souvent le choix, les petites communes ne disposant que rarement d'infrastructures, de surcroît avec tapis ou tatamis.
Il existe aussi des communes disposant de multiples salles de sport (la plupart du temps attachées aux établissements scolaires) mais qu'elles ne veulent pas mettre à disposition des associations car elles n'en ont pas la volonté.
Mettre à disposition une salle génère un coût de fonctionnement : gardiennage, éclairage, chauffage, entretien, etc. et évidemment c'est une affaire de budget, donc de choix politiques.
C'est ainsi qu'une commune peut se trouver à la tête d'un parc important de salles de sports (parfois munies d'un abondant stock de tapis) qui ne sont utilisées que par les scolaires donc jamais en soirée ni les week-end.
Les installations sont financées par les citoyens au travers leurs impôts mais leur accès est ensuite très limité.
C'est un gâchis énorme et les refus de créneaux ne peuvent être que mal acceptés.

Terminologie, tradition et dévotions

Je suis parfois étonné par le langage utilisé par certains pour décrire un professeur ou un maître (de...), quelque soit la discipline. C'est souvent excessif et sans modération, que ce soit dans un sens ou dans l'autre. Entre irrespect et presque dévotion, ne devrait il pas y avoir un juste milieu ?
On lit souvent "mon maître", "mon sensei", "shihan machin" et ça a des relents d'attitude qu'un sujet pourrait avoir pour son gourou. Qui dit sujet sous-tend soumission et ça me dérange.
Reconnaître à un professeur une grande maîtrise dans sa discipline n'impose pas de telles attitudes. C'est pas un dieu, il reste un être humain, avec sans doute des faiblesses lui aussi, même s'il n'est pas dans son rôle de les dévoiler.
A lire certains je doute de leur capacité à être réellement autonomes et libres.
Certains professeurs ne réagissent pas quand on les affuble de ces qualificatifs mal t'à propos. Cela leur convient sous couvert que cela fait partie d'une tradition mais en fait c'est surtout parce que ça flatte leur ego.
Je ne suis sans doute pas le seul à avoir constaté que les véritables maîtres récusent les terminologies ambigües et se font simplement appeler par leur prénom ou M...
Bien qu'un peu réductrice, cette expression d'André Gide "le vrai maître est celui qui apprend à ses élèves à se passer de lui", devrait replacer la relation maître-élève et élève-maître à la bonne mesure.

Démonstrations ou spectacle ?

Quand on est amené à donner un aperçu de notre discipline, certains sont tentés de verser dans le spectacle facile en prenant soin de choisir pour partenaire le meilleur comédien, le meilleur acrobate ou le plus complaisant. Ils raisonnent comme le publique en lui offrant ce qu'ils pensent être l'aïkido : une jolie chorégraphie, un art martial gentil et doux.
Plus il y aura de mouvements et de déplacements, plus l'effet sera amplifié mais ce spectacle sera pourtant bidon.
Car dans un art martial plus un mouvement est court, plus il est efficace. Une chute ne doit pas être non plus une envolée ridicule mais simplement une protection adaptée à la technique et sa vitesse d'exécution.
Montrer le contraire c'est méconnaître l'aïkido et en donner une idée fausse.
C'est aussi renforcer son ego en se donnant un instant l'impression de maîtriser une situation alors que tout est factice.
Cela peut paraître surprenant mais c'est souvent ce que l'on observe lors de "démonstrations" qui en réalité n'en sont pas.
C'est pourquoi, si l'on veut donner une image authentique de notre travail et de notre art, il est préférable de démontrer les bases au travers d'un cours plutôt que d'exécuter une suite de techniques "spectaculaires" qui ne séduiront que des gogos.
Ce choix est aussi le reflet de notre approche.
Je confesse que je n'ai pas toujours tenu ce raisonnement et que j'ai moi aussi parfois cédé "aux besoins de spectacle" (fonction du type de manifestation) sans pour autant avoir vendu mon âme.
Aujourd'hui je comprends mieux ceux qui refusent tout compromis et toute démo.  

21.9.13

Aïkido et efficacité

"L'aïkido ne peut être compris et pratiqué correctement qu'en tenant compte de son contexte oriental."
Cette analyse d'Alain Peyrache, maître incontesté de renommée internationale, signifie que seul un cadre traditionnel est adapté à notre discipline. C'est le cas des dojos adhérents à l'EPA et l'ISTA, qui sont néanmoins autonomes comme au Japon et la plupart des pays.

Les fédérations françaises, paradoxe français, sont inadaptées pour un art martial traditionnel tel que l'aïkido. Venez essayer cet art merveilleux mais pouvant être redoutablement efficace s'il est étudié selon l'approche orientale qui l'a vu naître.

Pour l'Allier les coordonnées de notre dojo traditionnel se trouvent ici : http://aikido.premilhat.free.fr ou : http://aikido.montlucon.free.fr/index.html

"Le budo n'est pas l'art de se servir très habilement d'une arme...
il est la Voie vers la sagesse éternelle.
S'il n'est pas efficace dans la pratique réelle, il perd sa valeur spirituelle."
(Ô sensei)

 

19.9.13

Aïkido, arts martiaux et charlatanisme

La plupart des clubs cherche à drainer un maximum d'adhérents, surtout quand ça rapporte de l'argent ou que le professeur est rémunéré. Rien d'illégal à cela.
En revanche, vendre une image qui ne correspond pas à la réalité est hautement critiquable, surtout quand c'est au détriment de dojos authentiques (il y en a, même s'ils ne sont pas nombreux).

Car c'est pourtant bien ce qui passe dans l'univers des arts martiaux, y compris dans celui de l'aïkido.
Bien que cela puisse paraître aberrant pour la plupart des activités, il est courant qu'un pratiquant d'art martial s'imagine pouvoir acquérir rapidement une maîtrise suffisante pour se tirer de situations délicates.
Cela est du à l'image trompeuse que fournissent les médias mais aussi et surtout, au discours tenu par des professeurs d'arts martiaux peu scrupuleux voir malhonnêtes et il y en a beaucoup. 

En ce qui concerne l'aïkido, à la base il est fait abstraction du but de la discipline, le "do", qui signifie recherche de soi. En second lieu, la plupart des professeurs transmettent un aïkido "local", non seulement dénaturé du fait de sa spécificité locale, mais surtout la plupart temps issu non pas de l'aïkido créé par Ueshiba Morihei, mais celui de ses descendants.
Le fils, puis le petit-fils, puis l'arrière petit-fils de Morihei Ueshiba ça fait autant d'interprétations différentes.
En plus le fils du fondateur ayant codifié la discipline afin de la rendre "plus compréhensible et plus accessible", cela a contribué à l'appauvrir considérablement.    
En France on est allé dans le même sens en faisant pire puisqu'il a été  créé (ne riez pas) une "méthode nationale" incorporant une nomenclature. Pour un art, au demeurant oriental, il est difficile d'imaginer un sort plus funeste.

Aïkido tronqué par la descendance de son fondateur + aïkido franco-français = une discipline martiale très éloignée de ce qu'a créé Ueshiba Morihei que beaucoup pourtant revendiquent.   

Certains clubs mettent cyniquement en avant l'efficacité de l'aïkido.
Ils oublient de préciser que les techniques qui y sont enseignées (pour ne pas dire singées) ne fonctionnent qu'entre aïkidokas complaisants et uniquement sur leurs propres tatamis.
Pourquoi ? parce qu'ils font de la technique un but alors qu'elle n'est qu'un moyen pour parvenir à la neutralisation d'un agresseur ou, sur le plan philosophique, à la recherche de soi. 

La plupart des enseignants ont 2 discours contradictoires : d'une part ils vantent l'efficacité de l'aïkido en tant qu'art martial, d'autre part ils tiennent un discours d'harmonie et de paix qu'eux-mêmes soit-dit en passant, mettent rarement en pratique dans leur vie de tous les jours.
Ils trompent donc les pratiquants tout en essayant de se convaincre eux-mêmes.
C'est ce qui arrive quand les repères de la discipline ont disparu, quand on reproduit bêtement et sans rien chercher à comprendre.
En aïkido comme dans nombre de disciplines martiales, malgré une apparente sincérité on vante et on vend sans se soucier de l'authenticité du produit vendu. 

Comment peut-on imaginer qu'une technique d'aïkido puisse fonctionner, alors que les conditions de sa réalisation ne sont pas réunies, sauf fabuleux hasard ?
C'est pourtant ce qui est prétendu dans les clubs franco-français où l'on enseigne des techniques et non la gestion de situations où la technique adéquate s'imposera d'elle même. 

Enseigner des bases plus ou moins abstraites est plus difficile que de faire répéter x fois une technique et c'est moins séduisant pour un futur pratiquant ou un débutant.
Un dojo "traditionnel" est basé sur des concepts orientaux, sans lesquels l'aïkido ne peut être compris et pratiqué correctement.
Les bases de l'aïkido dont le placement du corps et l'utilisation de l'énergie qui en sont son essence même, ne sont fréquemment enseignés qu'en arrière plan des techniques alors que cela doit constituer l'essentiel de l'apprentissage pour que les techniques fonctionnent.

Rappelons que le fondateur de l'aïkido, dans une période de sa vie, a enseigné à l'armée japonaise.
Il est impensable qu'il ait enseigné ce qu'on voit aujourd'hui dans les fédérations françaises !
Pour que l'aïkido revête sa face "budo" (art de guerre) il faut que l'enseignement offre les moyens de retrouver toute son efficacité potentielle d'origine.
Hors cette faculté n'est pas dans les capacités d'un professeur formé à l'aune d'une fédération reliée à un ministère des sports ! 

S'engager sur la voie de l'aïkido est un chemin particulièrement difficile et ardu.
Faire croire le contraire est de l'escroquerie mais ça ce n'est pas propre à l'aïkido.  

Il faut aborder l'apprentissage sans se fixer de but ni de limite de temps. La pratique et l'étude (le chemin) devraient être les seuls critères à devoir être mis en avant. 
Pour cela il faut avoir "un maître d'aïkido traditionnel" et non un professeur d'état franco-français qui a toutes les chances de vous placer sur un chemin très éloigné de l'aïkido, celui de ses fantasmes et des vôtres, quand il n'est pas uniquement motivé par son seul sens du commerce.