On lit souvent "mon maître", "mon sensei",
"shihan machin" et ça a des relents d'attitude qu'un sujet pourrait
avoir pour son gourou. Qui dit sujet sous-tend soumission et ça me dérange.
Reconnaître à un professeur une grande maîtrise dans sa discipline
n'impose pas de telles attitudes. C'est pas un dieu, il reste un être humain,
avec sans doute des faiblesses lui aussi, même s'il n'est pas dans son rôle de
les dévoiler.
A lire certains je doute de leur capacité à être réellement autonomes
et libres.
Certains professeurs ne réagissent pas quand on les affuble de ces qualificatifs
mal t'à propos. Cela leur convient sous couvert que cela fait partie d'une
tradition mais en fait c'est surtout parce que ça flatte leur ego.
Je ne suis sans doute pas le seul à avoir constaté que les véritables
maîtres récusent les terminologies ambigües et se font simplement appeler par
leur prénom ou M...
Bien qu'un peu réductrice, cette expression d'André Gide "le vrai
maître est celui qui apprend à ses élèves à se passer de lui", devrait
replacer la relation maître-élève et élève-maître à la bonne mesure.
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