9.10.13

Terminologie, tradition et dévotions

Je suis parfois étonné par le langage utilisé par certains pour décrire un professeur ou un maître (de...), quelque soit la discipline. C'est souvent excessif et sans modération, que ce soit dans un sens ou dans l'autre. Entre irrespect et presque dévotion, ne devrait il pas y avoir un juste milieu ?
On lit souvent "mon maître", "mon sensei", "shihan machin" et ça a des relents d'attitude qu'un sujet pourrait avoir pour son gourou. Qui dit sujet sous-tend soumission et ça me dérange.
Reconnaître à un professeur une grande maîtrise dans sa discipline n'impose pas de telles attitudes. C'est pas un dieu, il reste un être humain, avec sans doute des faiblesses lui aussi, même s'il n'est pas dans son rôle de les dévoiler.
A lire certains je doute de leur capacité à être réellement autonomes et libres.
Certains professeurs ne réagissent pas quand on les affuble de ces qualificatifs mal t'à propos. Cela leur convient sous couvert que cela fait partie d'une tradition mais en fait c'est surtout parce que ça flatte leur ego.
Je ne suis sans doute pas le seul à avoir constaté que les véritables maîtres récusent les terminologies ambigües et se font simplement appeler par leur prénom ou M...
Bien qu'un peu réductrice, cette expression d'André Gide "le vrai maître est celui qui apprend à ses élèves à se passer de lui", devrait replacer la relation maître-élève et élève-maître à la bonne mesure.

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