6.4.09

Un cours d’aïkido traditionnel dans nos dojos

Comment s’articule un cours d’aïkido n’est pas ici notre propos.
D’autres pages y sont consacrées et l’on retrouve les mêmes schémas à peu près dans tous les dojos.
Par contre, il nous paraît utile de préciser notre approche de l’étude, qui se différencie fondamentalement.
Nos cours se déroulent toujours autour d’un thème à démontrer.
Le thème est constitué préférentiellement de l’une des bases sur laquelle on mettra l’accent.
Ces notions sont irimi, ma ai, mouvement infundibuliforme, centres, être centré, prendre le centre d’un mouvement, le shisei, le zanshin, atémi, kokyu ryoku, kamae, kinonagare, taïsabaki, tekatana, le déséquilibre, etc.
On est donc à l’opposé de l’étude d’un catalogue, par exemple ikkyo, nikyo, sankyo, etc.…
Une technique peut être apprise en quelques cours voir quelques heures, savoir l’utiliser correctement est une autre histoire.
En fait une technique doit s’imposer sans qu’on l’ait choisie : c’est l’ensemble des circonstances (toutes les bases réunies) qui déterminera la technique appropriée.
Il « suffit » que l’une des bases ne soit pas respectée pour que cela devienne autre chose que de l’aïkido.

Des images réalistes fréquemment citées :
- « à 1 mm près ce n’est plus de l’aïkido »
- « apprenez les techniques et oubliez les »
- « une technique réussie vous êtes vivant, ratée vous êtes mort ».
Si elle est ratée, ce n’est pas forcément parce qu’elle est mal maîtrisée mais très certainement parce qu’il manquera l’une des bases !

Les techniques reposent donc sur des « bases », sans lesquelles notre discipline martiale s’apparenterait au ju jitsu, au hapkido, à la self défense, au close-combat, et bien d’autres disciplines martiales ou sports de combat…
Bien que certaines techniques se ressemblent c’est en cela aussi que l’aïkido se différencie.

Par ailleurs, nous nous efforçons le plus tôt possible de travailler en ju no geiko (fluide) car c’est cette forme qui nous paraît la plus appropriée pour étudier la notion de kinonagare, notion essentielle pour nous.
De même, nous abordons les mouvements dans leurs globalités avant d’en étudier les détails, comme le font du reste les orientaux.

En parallèle à l’apprentissage des techniques, nous nous efforçons de placer et d’utiliser notre corps différemment.
La maîtrise de cet ensemble constitue la difficulté.
C’est ce qui fait aussi l’attrait de l’aïkido car on n’a jamais fini d’apprendre et de percevoir toutes ces notions et pourtant dans nos dojos « on enseigne dès le 2e jour »…

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