16.4.09

La lune et le doigt

En septembre dernier un jeune aïkidoka pratiquant depuis plusieurs années a fait savoir qu’il souhaitait changer d’activité car « il trouvait que l’aïkido n’était pas assez physique ».
C’est le reflet d’une incompréhension ou l’emploi d’un alibi…
Chacun étant libre il n’est nullement nécessaire de se justifier quand on décide de quitter un dojo ou découvrir une autre activité, de même que le maître peut décider de se séparer d’un élève sans avoir à se justifier…
Mais c’est l’occasion de rappeler que bien que l’aïkido ne soit pas dans la lignée des sports, à la recherche perpétuelle de performances physiques (surtout que l’aïkido n’est pas un sport), il est évidemment possible d’adopter la pratique que l’on souhaite en y donnant le rythme que l’on veut.
On dit en aïkido que « le partenaire est en quelque sorte notre propre miroir » ou bien « que l’on ne peut donner en aïkido que ce que l’on reçoit du partenaire ».
En conclusion ce jeune ne donnait rien et ne recevait rien.
Craignons que cela soit pareil quelque soit l’activité choisie et dans tous les actes de la vie courante tant que ces principes ne seront pas admis, assimilés et…appliqués.
On n’est pas aïkidoka que quelques heures par semaine : c’est aussi « un art de vivre » et « une philosophie ».
Ne pas comprendre cela, mieux vaut effectivement faire autre chose que de l’aïkido où l’on ne trouvera jamais sa voie.
Une fois de plus le sage montre la lune, l’imbécile ne voit que le doigt…

Attention : ces considérations générales n'ont rien de personnel et n'entachent en rien le souvenir des moments amicaux passés sur et en dehors des tatamis. La porte de notre dojo demeure biensur ouverte.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire